Comment soulager les douleurs musculaires ? - CalculerSonIMC
Santé & Maladies Sport

Comment soulager les douleurs musculaires ?

Google + Pinterest LinkedIn Tumblr

De nombreux Français souffrent de douleurs, pourtant 46% admettent « souffrir en silence », c’est-à-dire vivre avec des douleurs  sans prise en charge adaptée. 42% d’entre eux avouent être affectés par des algies aiguës, et 58% par des douleurs chroniques(1). Parmi les maux les plus récurrents, on citera les myalgies. Mais qu’entend-on exactement par douleurs musculaires, comment les différencier des douleurs articulaires et surtout, que faire ?

Qu’est-ce qu’une douleur musculaire ?

La myalgie, ou douleur musculaire, est une douleur qui touche les muscles striés squelettiques. Ce sont les muscles contrôlés par le système nerveux central, dont le mouvement est volontaire. Le corps humain en compte 570 (du cou jusqu’aux membres inférieurs), soit environ 40% du poids corporel total. À la différence, les autres muscles (lisses ou viscéraux, cardiaques) ne sont pas contractés de manière volontaire. Le tissu musculaire se compose de vaisseaux sanguins, de nerfs, de fibres élastiques, de tissu conjonctif et de cellules musculaires.

Propriétés et fonctions des muscles striés squelettiques

Les muscles ont 5 propriétés uniques :

  • L’excitabilité : le muscle réagit à une stimulation.
  • La contractilité : le tissu musculaire peut se contracter en présence d’une stimulation appropriée et mobilise ainsi les éléments qui lui sont rattachés, à l’instar des os et des fibres.
  • L’élasticité : le muscle peut reprendre sa forme initiale une fois la contraction achevée.
  • La tonicité : le muscle peut être dans un état permanent de tension (on parle alors de tonus musculaire).
  • La plasticité : le muscle n’est pas « fixe », il peut en effet modifier sa structure selon qu’il effectue travail et effort.

 Ces 5 propriétés sont primordiales pour que le muscle remplisse ses fonctions :

  • La mobilisation du corps dans son environnement.
  • Le maintien de la posture globale.
  • La stabilité des articulations.
  • La production de chaleur.

Manifestations des douleurs musculaires

Une myalgie peut se manifester de multiples manières. Ainsi la symptomatologie n’est pas fixe : les douleurs peuvent être très localisées ou au contraire diffuses, d’apparence brutale ou à l’inverse progressive. Le caractère diffus d’une myalgie complique d’ailleurs le diagnostic, car les causes peuvent être variées. Par ailleurs les douleurs musculaires peuvent se traduire par toutes sortes de sensations : engourdissements, paresthésies, brûlures, crampes, spasmes, courbatures… Ses sensations peuvent être aiguës ou au contraire lancinantes.  Elles affectent les propriétés intrinsèques du/des muscle(s) concerné(s) et entravent ainsi tout ou partie des fonctions musculaires précédemment citées.

Étiologie des douleurs musculaires

Douleurs-musculaires-causes

Une douleur musculaire peut trouver différentes causes :

Généralement, la myalgie est le résultat d’une sollicitation importante, voire excessive, du système musculaire. Le risque de douleur est accru si l’effort musculaire est exceptionnel (manque d’entraînement) ou sans échauffement ou étirement préalable.   Parmi ces douleurs, on citera les courbatures, la déchirure musculaire, l’élongation, la contusion, la contracture.

  • Certaines maladies, qu’elles concernent directement la santé musculaire ou non, peuvent également engendrer des douleurs musculaires – des virus, à l’instar de la grippe ou de la poliomyélite, des maladies infectieuses, comme le paludisme ou la dengue, ou encore des pathologies auto-immunes, comme le lupus ou la fibromyalgie.
  • Dans des cas plus rares, la myalgie peut être le symptôme d’une affection très grave, comme le tétanos, l’hépatite ou encore une péritonite. Elle s’accompagnera alors d’autres signes, comme la survenue de fièvre.
  • Certains médicaments favorisent la survenue de douleurs musculaires. On citera par exemple les diurétiques ou les hypocholestérolémiants (ils entraînent une déshydratation favorable aux myalgies), mais aussi les corticoïdes, le lithium, certains inhibiteurs de l’intégrase (VIH)…
  • Certaines carences peuvent aussi entraîner des douleurs des muscles. On pense particulièrement à la carence d’acides aminés (protéines), de vitamine D ou de calcium et phosphore (ostéomalacie).

Quelles différences entre douleur musculaire et douleur articulaire ?

Contrairement à la myalgie, qui touche directement le muscle, l’arthralgie affecte les articulations. Mais le caractère irradiant de certaines douleurs entraîne bien souvent la confusion entre les deux. En outre, certaines affections peuvent générer à la fois des symptômes d’arthralgie et de myalgie, à l’instar de la fibromyalgie ou des lésions inflammatoires (syndrome du canal carpien, tennis elbow).

La douleur articulaire est en tout cas souvent accompagnée de sensibilité, d’enflure, de raideur et parfois de chaleur au niveau de l’articulation concernée. Elle peut être causée par une maladie inflammatoire de type arthrose, polyarthrite rhumatoïde ou encore bursite. Ces affections impliquent une dégénérescence et/ou une inflammation des structures articulaires, qu’il s’agisse des disques, des membranes synoviales ou des tissus fibreux.

À préciser enfin que les douleurs articulaires peuvent être la conséquence de maladies (borréliose, sarcoïdose), de lésions (déchirure ou rupture ligamentaire, entorse), de luxation,  de fracture avoisinante.

Quelles solutions pour soulager les douleurs musculaires ?

Tout dépendra de l’origine de la myalgie.

S’il s’agit de douleurs musculaires consécutives à un effort physique ou un traumatisme :

  • La mise au repos du muscle ou groupe musculaire concerné est indispensable.
  • Si les douleurs sont de type crampes, des mouvements doux d’étirements peuvent soulager. L’application de froid et de légers massages peuvent également être bénéfiques.
  • En cas de douleur aiguë et d’inflammation, des applications de froid (10 min, plusieurs fois par jour) peuvent apaiser.
  • En cas de spasmes musculaires, on conseillera davantage l’application de chaud, qui permet de relaxer les tissus musculaires.
  • On peut aussi envisager  la prise de médicaments, de type analgésique, anti-inflammatoire et/ou myorelaxant (sur avis du médecin et/ou du pharmacien).
  • Le recours aux solutions naturelles peut également être une solution. On pense bien entendu aux massages à l’aide de macérât huileux d’arnica, qui reste l’un des meilleurs antidouleurs naturels. Certaines huiles essentielles, à mélanger dans une huile végétale naturelle, peuvent constituer un bon traitement d’appoint : lavande, eucalyptus citronné, gaulthérie, baies roses, romarin à camphre…
  • L’hydratation à base d’eau doit être généreuse, car la déshydratation entraîne un risque d’aggravation de l’état algique.
  • La naturopathie tient pour admis que l’alimentation peut avoir des répercussions sur la rémission des douleurs musculaires. Ainsi on conseille d’adopter une alimentation saine et de limiter sa consommation d’aliments pro-inflammatoires, à l’instar des sucres rapides, de l’alcool, des fritures, de la viande, du café et des laitages.
  • L’homéopathie peut représenter une autre alternative naturelle. Arnica Montana reste le remède consacré pour tout type de douleur musculaire. Néanmoins, Magnesia Phosphorica et Cuprum Metallicum soulagent les crampes et contractures, Ruta Grabeolens est recommandé en cas de choc musculaire direct et Silicea est à envisager en traitement préventif.

Enfin, si les douleurs musculaires s’inscrivent dans le cadre d’une autre pathologie, qu’il s’agisse d’une affection virale ou d’une maladie auto-immune, il conviendra de traiter la maladie causant l’algie, cette dernière n’étant qu’un symptôme.

Références

(1)    2018, Ipsos pour Sanofi, Les Français face à la douleur silencieuse  

Laisser un commentaire