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Tout savoir sur la balance impédancemètre

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Depuis quelques années, le traditionnel pèse-personne s’est vu remplacé par des balances « nouvelle génération ». Ces dispositifs proposent plus de précision, sont souvent connectés (smartphone, tablette) et disposent de nombreuses fonctionnalités. Ainsi, la balance impédancemètre est le nouveau moyen de suivre son poids, mais aussi d’autres indicateurs de santé. Voici donc un guide complet de l’impédancemètre, pour mieux comprendre la réelle utilité de ce genre d’appareil.

Qu’est-ce que l’impédancemétrie ?

L’impédancemétrie sert à mesurer la résistance d’un organisme à un courant électrique ou à une pression acoustique. Dans le cas d’une balance impédancemètre, le principe consiste à évaluer le taux de masse graisseuse corporelle d’un individu, en faisant circuler un courant sinusoïdal de très faible intensité (de l’ordre de 70 μA) dans son corps. Ce courant est appliqué au corps par le biais d’électrodes sources. Le courant va ensuite passer dans les « matières » organiques les plus conductrices, comme les muscles ou l’eau, et éviter les plus isolantes, comme les membranes cellulaires, la peau ou la graisse corporelle. Puis il finira son parcours au niveau des électrodes réceptrices. Deux données sont alors délivrées :

  • La résistance (R), qui correspond en fait à la masse non-conductrice.
  • La réactance (X), qui répertorie la masse conductrice.

La combinaison de ces deux données forme l’impédance. Dans le cas du corps humain, on parle de bio-impédance, puisqu’on calcule des indices de composition corporelle.

Quelles différences entre une balance et un impédancemètre ?

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Un pèse-personne classique, qu’il soit mécanique (cadran à aiguille) ou analogique, consiste essentiellement à donner une mesure : le poids d’une personne. Un impédancemètre est un outil sensiblement plus complexe : il peut certes donner une indication de la masse corporelle globale d’un individu, mais son fonctionnement spécifique vise surtout à fournir différentes données concernant la composition corporelle, via mesure automatique de la résistance du corps humain.

Pour ce faire, il faut en général rentrer des données personnelles sur l’appareil (ou sur l’application, dans le cas d’une balance impédancemètre connectée) : le genre, la taille, l’âge. Ensuite la pesée s’effectuera pieds nus, afin de s’assurer que le contact entre la peau et les capteurs métalliques soit optimal. Ainsi l’impédancemètre peut émettre et recevoir le courant alternatif. La résistance au courant opposée par le corps permet d’en évaluer la portée. Ensuite cette donnée est croisée avec les données personnelles, pour déduire des indices de composition corporelle – la masse grasse étant la plus commune.

Les différences entre balance classique et impédancemètres sont donc nombreuses : physionomie de l’appareil, fonctionnement, type de données obtenu, et ainsi, finesse de l’appréciation de l’état de santé d’un individu.

Qui est éligible à l’utilisation d’une balance impédancemètre ?

À l’origine, la bio-impédance était employée à des fins médicales : la première application s’est faite dans le cadre du diagnostic en cardiologie. L’impédancemétrie, méthode non invasive, facile à utiliser et de faible coût, permettait d’estimer le débit sanguin. La technologie s’est depuis propagée à d’autres disciplines médicales, comme la nutrition (prise en charge du surpoids et de l’obésité), le suivi médico-sportif, la rhumatologie (évaluation de la perte de densité osseuse), la gérontologie (sarcopénie et sénescence des muscles), la médecine vasculaire (diagnostic d’une rétention d’eau)…

Cependant, de nos jours, les foyers peuvent également s’équiper et disposer d’une balance impédancemètre. L’appareil peut être utilisé par tous, sauf par les femmes enceintes et les personnes munies d’un stimulateur cardiaque (pacemaker).

À quelle fréquence utiliser une balance impédancemètre ?

Il n’y a aucune contre-indication à souvent utiliser un impédancemètre, l’intensité du courant émis étant très faible et ainsi, sans conséquence délétère sur la santé. Au demeurant, les pesées, comme sur un pèse-personne, doivent toujours être réalisées dans des conditions similaires. Ainsi les comparaisons des résultats sont plus fiables et parlantes. Les conditions favorables d’une bonne pesée :

  • Toujours se peser au même moment de la journée. Avec une balance classique, on conseille de se peser le matin, à jeun, après être allé aux toilettes. Avec un impédancemètre, on conseille de se peser en fin d’après-midi (car c’est le moment de la journée au le niveau d’hydratation est le plus stable), suivant un rythme d’hydratation normal, et également après un passage aux toilettes.
  • L’appareil doit être placé sur une surface plane, stable et antidérapante.
  • Il est préférable de se peser légèrement vêtu.
  • La pesée sur une balance classique n’exige pas une position particulière, si ce n’est d’être debout et détendu. A contrario, s’agissant d’un impédancemètre, il est conseillé de bien positionner ses pieds nus sur les électrodes et d’écarter légèrement bras et jambes pour ne pas gêner la circulation de l’onde de courant.
  • Une pesée hebdomadaire suffit amplement. Le poids, comme les constituantes de la masse corporelle, varie de jour en jour. Se peser quotidiennement, voire plusieurs fois par jour, avec une balance impédancemètre, n’est pas recommandé car peu pertinent. En outre un tel comportement peut révéler un caractère « obsessionnel » peu recommandable.

Les limites de l’impédancemétrie

La technique de bio-impédance reste un moyen fiable d’obtenir des informations relatives au poids et à l’état de forme physique d’un individu. Au demeurant, il ne constitue pas un moyen unique et infaillible :

  • D’autres mesures sont à prendre en compte pour déterminer l’état de santé d’une personne : auscultation, imagerie médicale, marqueurs sanguins, évaluation d’une possible symptomatologie…
  • On observe une corrélation entre fluctuations du taux d’hydratation et de masse grasse et variations hormonales, notamment chez les femmes réglées.
  • Certains facteurs entraînant des variations du volume des liquides corporels peuvent être une source d’erreur de mesure du taux de masse grasse.
  • Les impédancemètres les plus fiables restent ceux utilisés dans le secteur médical, munis de capteurs au niveau des pieds, mais aussi des mains (balance impédancemètre dite « segmentaire » ou « multifréquence »).

Quelles données fournit une balance impédancemètre ?

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Voici 10 données de santé qu’une bonne balance impédancemètre est susceptible de fournir :

Le poids : la donnée la plus élémentaire, qu’un pèse-personne normal peut également fournir. Le poids total donne une indication de la masse de l’ensemble du corps – os, muscles, organes, sang, graisse, eau….

L’Indice de Masse Corporelle (IMC: il s’agit d’un indice reconnu par l’OMS, qui permet d’évaluer la corpulence d’un individu et éventuellement, de sa propension à développer des risques de maladies liées au poids. Un individu en bonne santé aura un IMC compris entre 18,5 et 25. En deçà, on déduit une maigreur, entre 25 et 30, un surpoids et au-dessus de 30, une obésité.

La masse graisseuse corporelle : il s’agit tout simplement du nombre de kilos que représente la graisse corporelle.

Le taux de graisse corporelle : la donnée phare, systématiquement évoquée lorsqu’on parle de balance impédancemètre. Il correspond à la part de la masse grasse par rapport au poids total du corps. Plus ce taux est élevé, plus il dénote un risque de surpoids et de maladies cardiovasculaires. S’il est trop bas, il ne permet pas la bonne activité des fonctions de l’organisme.  Pour information, un taux de graisse corporelle normal se situe entre 21 et 33% chez la femme et entre 8 et 20% chez l’homme. Au-delà, la personne est en surpoids et en deçà, la personne est carencée.

Le taux de graisse viscérale : la graisse viscérale (ou abdominale) est stockée en profondeur, tout autour des organes digestifs. À haut niveau, elle engendre des risques pour la santé. Il faut donc surveiller ce taux : entre 1 et 12, il indique un niveau sain, entre 13 et 59, on est en situation d’excès de graisse viscérale.

La masse musculaire : également appelée « masse maigre », elle représente simplement le poids de l’ensemble des muscles (tissus musculaires et eau). Ce chiffre est intéressant dans le cas d’un suivi d’une pratique sportive, mais également dans le cadre d’une perte de poids, où il faut veiller à ne pas être sujet à la fonte musculaire.

La masse osseuse : elle correspond au poids de l’ensemble des os. Le poids du squelette peut varier entre 2 et 4 kg. Cet indicateur est intéressant, car il peut permettre de déceler une perte de densité osseuse (ostéoporose).

La masse hydrique : il s’agit de la quantité totale d’eau présente dans le corps. Elle permet de voir si l’individu s’assure un bon niveau d’hydratation, pour maintenir à flot le bon fonctionnement de son organisme. Elle peut en outre être un indicateur d’une rétention d’eau. Chez les femmes, la masse hydrique correspond en général de 45 à 60% du poids corporel total, et de 50 à 65% chez les hommes.

Le métabolisme basal : il s’exprime via un chiffre, le BMR (taux métabolique de base), et correspond à la quantité d’énergie (calories) incompressible dont le corps a besoin pour fonctionner normalement, au repos (respiration, fonctionnement des organes, renouvellement cellulaire, digestion…).  Souvent, un BMR élevé révèle une masse musculaire importante, car les muscles sont voraces en énergie. Contrôler son BMR permet entre autres de constater les résultats positifs d’une pratique sportive.

L’âge métabolique : une donnée seulement proposée par certaines balances impédancemètres. Elle permet d’estimer l’âge du corps en fonction de la « performance » du métabolisme de base. Si l’âge métabolique est plus élevé que l’âge réel, l’organisme est considéré comme « vieillissant ». L’individu doit adopter un mode de vie plus sain, via une activité physique et une alimentation plus équilibrée.

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