Quel IMC pour une femme de 70 ans ? - CalculerSonIMC
Obésité

Quel IMC pour une femme de 70 ans ?

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En 2020, près d’un Français sur deux est en situation de surpoids ou d’obésité.  Et ce phénomène n’épargne pas les seniors, puisqu’ils sont 19,2% chez les 65 ans et plus à afficher un poids anormalement haut(1).  Les femmes septuagénaires ne sont pas épargnées, le surpoids étant l’une des conséquences directes du ralentissement métabolique lié à leur âge. Mais le poids des personnes âgées doit-il être estimé de la même manière que celui des jeunes individus ? Pour une femme de 70 ans, qu’est-ce qu’un IMC normal ?

Qu’est-ce que l’IMC ?

L’Indice de Masse Corporelle (IMC), Body Mass Index (BMI) ou indice de Quetelet est un calcul permettant d’estimer la corpulence d’une personne. Il se calcule en fonction de la taille et de la masse corporelle d’un individu, selon la formule suivante : P/T2 (P étant le poids en kg et T la taille en mètres). Ainsi, pour une femme de 1,70 m et de 58 kg, l’IMC sera de = 58 / 1,702 = 58 / 2,89 = 20,07 (20,02 kg/m2). À préciser qu’il existe des calculateurs automatiques de l’IMC, comme ici.

L’intérêt de l’IMC est qu’il est un bon indicateur de base pour évaluer la « normalité » du poids et ainsi, les risques potentiels liés à un surpoids. L’Organisation Mondiale de la Santé l’interprète de la sorte :

  • IMC inférieur à 16 – anorexie ou dénutrition ;
  • IMC entre 16,5 et 18,5 – maigreur ;
  • IMC entre 18,5 et 25 – corpulence normale ;
  • IMC entre 25 et 30 – surpoids ;
  • IMC entre 30 et 35 – obésité modérée ;
  • IMC entre 35 et 40 – obésité élevée ;
  • IMC supérieur à 40 – obésité morbide ou massive.

Quelles sont les limites de l’IMC ?

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Bien qu’étant un indicateur relativement fiable, l’IMC présente quelques limites.

Tout d’abord il ne s’adresse qu’aux adultes âgés de 18 à 65 ans et ne fait aucune distinction entre hommes et femmes. Ainsi, si l’on est une femme de 70 ans, la donnée risque de ne pas être totalement fiable et de donner une indication biaisée de la masse corporelle. C’est d’ailleurs la principale critique que l’on adresse à l’indicateur.

Ensuite, l’IMC ne prend en compte ni la morphologie naturelle de l’individu (sa corpulence innée, résultante de son patrimoine génétique), ni l’ampleur de l’activité physique (qui peut grandement faire varier la masse corporelle). Ainsi :

  • un sportif de haut niveau, doté d’une masse musculaire dense (donc lourde)  peut afficher un IMC élevé, sans pour autant être en surpoids ni ne présenter de problèmes de santé ;
  • un individu naturellement trapu, pourvu d’une ossature solide, peut afficher un IMC élevé mais être en parfaite santé et, là encore, absolument pas en situation de surpoids ;
  • une personne plutôt fine, avec un IMC dans la norme, peut a contrario être dotée d’une masse grasse importante et à risque de développer une maladie cardiovasculaire.

Enfin, on citera le cas des femmes enceintes, pour qui l’IMC n’est pas un outil de mesure adapté, le poids variant de facto tout au long de la grossesse.

Cas de la femme de 70 ans et plus : comment calculer son IMC ?

À partir de 70 ans, l’on doit surveiller chez la femme deux choses : la dénutrition liée à l’âge et l’obésité. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’à partir de cet âge, les risques associés au  ralentissement métabolique sont fréquents. Ce dernier s’explique ainsi :

  • la femme de 70 ans est ménopausée, ce qui induit une moindre activité hormonale ;
  • le niveau d’activité physique est moindre, ce qui accélère le risque de surpoids (moindre dépense énergétique) mais aussi la sarcopénie (fonte de la masse musculaire) ;
  • les sensations de faim et de satiété sont parfois altérées ;
  • l’assimilation des nutriments issus de l’alimentation se fait moins bien (malabsorption) ;
  • les syndromes inflammatoires et maladies sont plus fréquents.

À ceci viennent s’ajouter d’autres facteurs favorisants : l’isolement social et familial, la santé mentale parfois déclinante,  la prise de médicaments, les problèmes bucco-dentaires modifiant le régime alimentaire, les difficultés financières…

Ainsi, l’OMS a revu la classification de l’IMC pour les plus de 70 ans – homme ou femme. Elle se décline comme suit(2) :

  • IMC inférieur à 21 – dénutrition ;
  • IMC entre 21 à 25 – corpulence normale ;
  • IMC entre 25 et 30 – surpoids ;
  • IMC entre 30 et 35 – obésité modérée ;
  • IMC entre 35 et 40 – obésité élevée ;
  • IMC supérieur à 40 – obésité morbide ou massive.

Que faire si l’IMC d’une femme de 70 ans n’est pas dans la norme ?

Cas de la dénutrition

On parle de dénutrition lorsque l’organisme présente un déséquilibre nutritionnel. Le régime alimentaire ne fournit pas suffisamment de glucides, de protéines et/ou d’autres nutriments pour fonctionner à l’optimal.  Il se traduit, chez la femme de 70 ans, par un IMC < 21.

Les conséquences :

  • un amaigrissement important ;
  • une diminution du tissu adipeux ;
  • un amoindrissement de la masse musculaire ;
  • une faiblesse immunitaire ;
  • un état de faiblesse général ;
  • une frilosité ;
  • un risque accru de fracture osseuse ;
  • des troubles du transit ;
  • des troubles cognitifs ;
  • une qualité de vie altérée…

Que faire pour y pallier ? La plupart du temps, une modification du régime alimentaire est suffisante pour rétablir le poids et retrouver un IMC normal. Il est souvent conseillé d’enrichir son bol alimentaire en protéines (pour neutraliser la sarcopénie), à raison de 30 g par jour et de consommer davantage de produits laitiers maigres (pour éviter l’ostéoporose et les maladies dentaires). L’alimentation doit également être riche en fruits et légumes, pourvoyeurs de vitamines antioxydantes. Si la préparation des repas s’avère compliquée, une solution d’aide ou de portage de repas peut être envisagée. Enfin, le mouvement au quotidien doit être maintenu, car l’activité physique permet de maintenir la masse musculaire à flot et de renforcer les os.

Cas du surpoids

A contrario, il arrive qu’à partir de 70 ans, une femme ait tendance à prendre plus de poids que de raison. La principale cause du surpoids (voire de l’obésité) chez les seniors est le ralentissement métabolique associé à l’inactivité. Dans ces cas, les risques sanitaires consistent à développer une pathologie cardiovasculaire, un syndrome métabolique, un diabète, un cancer, une mortalité précoce, des troubles articulaires, un vieillissement cérébral…

Le calcul de l’IMC doit être complété d’autres mesures : biologie sanguine, estimation de l’adiposité, mesure du tour de taille, mesure du pli cutané.

 Enfin, pour retrouver un IMC dans la norme, en cas de surpoids, la femme de 70 ans doit :

  • corriger son alimentation, en évitant la consommation de sucre, graisses saturées, plats transformés, alcool, et en poursuivant une consommation suffisante de protéines maigres (végétales ou animales), fruits et légumes, glucides complexes ;
  • reprendre une activité physique, aussi minime soit-elle, par des marches quotidiennes, du vélo, de la gym douce, ou encore des activités ludiques de type jardinage.

Références

(1)    2020, Ligue contre l’obésité, Forte progression de l’obésité en France en 2020

(2)    L’indice de Masse Corporelle (IMC) de la personne âgée  

 

 

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