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Prise de poids inexpliquée : pourquoi grossis-je sans raison ?

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Une prise de poids, qu’elle soit rapide ou progressive, importante ou modérée, ne peut être inexpliquée. L’augmentation de la masse corporelle cache forcément une cause métabolique ou associée à l’hygiène de vie.  Voici 10 raisons pouvant expliquer une prise de poids soudaine.

Raison no1 : le ralentissement métabolique

Le métabolisme de base correspond aux besoins énergétiques incompressibles dont le corps a besoin pour fonctionner normalement, au repos – respiration, activité cérébrale, pompe cardiaque, thermorégulation, renouvellement cellulaire, immunité. Il est au départ une donnée innée : on naît avec un métabolisme plus ou moins lent ou rapide. Toutefois certains facteurs peuvent l’accélérer ou le ralentir. Et le ralentissement métabolique lié à l’âge est par exemple un phénomène inéluctable. Il est entre autres causés par une variation des sécrétions hormonales, une sarcopénie et une plus grande propension à l’inflammation. Ainsi ce ralentissement du métabolisme basal peut expliquer le fait de grossir « sans raison ».

Raison no2 : la sédentarité

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La sédentarité est l’une des premières causes du surpoids. Toutefois peu de gens savent vraiment la définir et la confondent souvent avec l’inactivité physique. Mais elle correspond en fait au temps passé en position assise ou allongée dans la journée, hors temps de sommeil. Ainsi l’on peut être physiquement actif et atteindre le seuil d’activité physique ou sportive recommandé par les autorités de santé (typiquement faire 30 minutes de marche quotidienne), mais être sédentaire. Et il n’est aujourd’hui plus un mystère qu’un mode de vie sédentaire est un facteur aggravant de nombreuses pathologies chroniques : maladies mentales, diabète de type 2, cancer, maladies cardiovasculaires… et obésité. Aussi, une prise de poids « sans raison » peut en fait très bien s’expliquer par une sédentarité avérée – travail statique, passe-temps impliquant de rester assis, transport motorisé.

Raison no3 : l’arrêt du tabac

L’IMC des fumeurs est en général  statistiquement inférieur à celui des non-fumeurs. Un léger déficit de poids s’expliquant par l’effet satiétogène de la nicotine, son impact sur le métabolisme de base (léger accélérateur) et sur la diminution de l’odorat, du goût et de la palatabilité chez les fumeurs. L’arrêt du tabac implique une chaîne de réactions corporelles débouchant bien souvent sur un gain de poids : recouvrement du goût engendrant des prises alimentaires plus importantes, compensation alimentaire liée à la perte de l’oralité, perte des effets de la nicotine. Ainsi, le fait d’arrêter de fumer peut être l’une des causes d’une prise de poids jugée au premier abord inexpliquée.

Raison no4 : le stress

Il est prouvé que le stress chronique est un facteur pouvant amener à grossir.  Il agit en effet sur différents leviers de la prise de poids. Tout d’abord le stress prolongé entraîne une sécrétion excessive de cortisol, une hormone sécrétée par les surrénales. Le cortisol impacte directement la glycémie, en faisant augmenter le taux de sucre dans le sang.  L’effet consécutif est une augmentation du stockage adipeux. Par ailleurs et chez beaucoup de personnes, l’acte de manger est envisagé comme un « calmant » du stress. Dans ce cas, tout est source de réconfort :

  • le choix des aliments, préférablement mous et suaves (fromage, chocolat, brioche…) et accessoirement très caloriques ;
  • la gestuelle, l’oralité étant un réflexe « ancestral » apaisant (la tétée lorsqu’on est bébé) ;
  • la plénitude gastrique, car le fait d’avoir l’estomac plein procure une satisfaction immédiate.

Aussi, le stress peut expliquer une prise de poids semblant de prime abord inexpliquée.

Raison no5 : un mauvais sommeil

Le sommeil est une fonction physiologique indispensable pour rester en bonne santé. En effet il donne lieu à l’activation de nombreuses fonctions métaboliques, parmi lesquelles la régulation hormonale, la maturation cérébrale, la reconstruction cellulaire, le renforcement du système immunitaire, la réparation de l’ADN…  Ainsi, le manque de sommeil agit sur l’équilibre des hormones régulant la faim (ghréline) et la satiété (leptine). On observe(1), chez les personnes dormant mal ou trop peu, une diminution significative de la sécrétion de leptine et, parallèlement, une concentration de ghréline augmentée. Consécutivement, l’appétit augmente, avec une appétence plus importante pour les aliments riches en sucre et graisses.  Il est donc possible d’affirmer que la qualité du sommeil joue un rôle indéniable sur la prise de poids.

Raison no6 : la cause médicamenteuse

Certains traitements médicamenteux peuvent entraîner, par leur mécanisme d’action sur l’organisme, un gain de poids. Ainsi :

  • certains antidiabétiques, traitements hormonaux, antipsychotiques, antidépresseurs et corticoïdes peuvent générer une prise de masse graisseuse et une altération de la satiété ;
  • certains antihypertenseurs dopent la rétention d’eau ;
  • les somnifères tendent à abaisser la dépense énergétique en ralentissant le métabolisme ;
  • les antidépresseurs tricycliques augmentent la sensation de soif, qui peut donner lieu à la consommation de boissons caloriques (sodas, jus de fruits sucrés).

Dans de tels cas, il est conseillé de consulter son médecin, pour évaluer l’ampleur de la prise de fois et éventuellement revoir la posologie ou le traitement en lui-même.

Raison no7 : une maladie sous-jacente

Il existe des pathologies qui ont également un impact sur le poids. Et là où certaines entraînent un amaigrissement (hyperthyroïdie, intolérance au gluten, maladie de Crohn, cancer, MST), tandis que d’autres engendrent une prise de poids. On pense entre autres à l’hypothyroïdiele syndrome des ovaires polykystiques, le diabète de type 2 (dans sa phase débutante), la dépression, le syndrome de Cushing (hypercortisolémie), un dysfonctionnement de l’hypophyse ou l’arthrite. Ainsi, le fait de grossir a une raison, mais qui passe parfois inaperçue pendant de longues années.

Raison no8 : la génétique

Certaines prédispositions génétiques, c’est-à-dire des mutations de l’ADN, facilitent le développement du surpoids et de l’obésité. C’est notamment le cas du gène LEPR, dont les mutations modifient l’action de la leptine, l’hormone de la satiété. On est aujourd’hui capable d’identifier plus de 1200 mutations génétiques pouvant un avoir un impact direct sur le poids. Aussi, la prédisposition à grossir « sans raison » pourrait faire partie du bagage génétique d’un individu.

Raison no9 : les perturbateurs endocriniens

Il est aujourd’hui prouvé(2) que la qualité de l’environnement de vie peut avoir un impact direct sur le poids. En effet l’exposition aux produits chimiques et aux perturbateurs endocriniens peut favoriser le surpoids. Ces substances altèrent le fonctionnement hormonal.  Les hormones sexuelles, thyroïdiennes et glucocorticoïdes, entre autres impliquées dans l’homéostasie du poids, pourraient être directement affectées par certains perturbateurs, à l’instar du bisphénol A, les dioxines ou les phtalates. Ainsi la prise de poids semblant inexpliquée pourrait en fait être une conséquence directe de l’environnement de vie.

Raison no10 : le contexte psychologique

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De nombreuses études(3) révèlent une corrélation positive entre obésité et troubles du comportement alimentaire. Mais plus intéressant (et inquiétant) : cette relation est enrichie par la présence de maladies psychiques comme la dépression, l’anxiété ou les troubles bipolaires. Et cette relation s’entretient dans un cercle vicieux : la personne en surpoids, pour maigrir, s’adonne à des restrictions alimentaires (régimes), qui génèrent des troubles de la conduite alimentaire (compulsions, boulimie). Ces pertes de contrôle vis-à-vis de l’alimentation causent alors tout un panel d’émotions négatives : frustration, insatisfaction, culpabilité, perte d’estime de soi, phobies, colère. Ces atteintes du fonctionnement cognitif et psychique débouchent alors sur une idée toxique : « pour me sentir mieux, je dois perdre du poids ». Ainsi la personne reprend aussitôt les régimes drastiques… et le cercle se reproduit indéfiniment, jusqu’à altérer en profondeur la santé physique et mentale de l’individu.

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