L’alimentation intuitive : la solution idéale pour perdre du poids ? - CalculerSonIMC
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L’alimentation intuitive : la solution idéale pour perdre du poids ?

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Voici un principe alimentaire qui fait de plus en plus parler de lui : l’alimentation intuitive. À l’heure où l’obésité augmente inexorablement au sein de la population, et où les conseils en nutrition et les régimes miracle pullulent, cette philosophie se place comme l’alternative pour enfin avoir une relation apaiser avec la nourriture et, in fine, perdre du poids. Zoom sur l’alimentation intuitive.

Qu’est-ce que l’alimentation intuitive ?

Il ne s’agit en rien d’un régime alimentaire, mais plutôt d’un principe d’alimentation reposant sur l’idée que le corps sait intuitivement ce dont il a besoin et sait surtout nous en informer, pour peu que l’on sache l’écouter. L’objectif est très simple : atteindre une relation apaisée avec la nourriture et, in extenso, avec son corps. Il est donc contraire aux diètes amaigrissantes, qui reposent sur la privation  – calories restreintes, classes d’aliments écartées, repas supprimés.

L’alimentation intuitive n’est pas une philosophie nouvelle : elle a été évoquée pour la première fois en  1995 par deux nutritionnistes américaines, Evelyn Tribole et Elyse Resch. Dans leur livre Intuitive Eating: A Revolutionnary Program That Works, elles traitent des limites des régimes alimentaires et de leurs conséquences néfastes sur l’organisme, le poids et le comportement alimentaire général. Mais elles y évoquent également la nécessité de renouer avec les signaux envoyés par son corps : faim, satiété, besoins spécifiques en nutriments. Cette écoute intuitive, trop souvent négligée, permettrait le retour vers une alimentation apaisée, sans restriction ni compulsion.

Quel intérêt de se mettre à l’alimentation intuitive ?

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Evelyn Tribole et Elyse Resch l’affirment depuis presque 20 ans : les régimes sont dangereux pour la santé physique et mentale et, en outre, sont l’une des causes de l’augmentation des cas de surpoids, d’obésité et de troubles du comportement alimentaire.

Force est de constater que les autorités de santé leur donne raison. Ainsi l’ANSES, dans un rapport publié dès 2010(1), basé sur le travail de scientifiques et d’experts en nutrition, montre que les régimes amaigrissants, pratiqués sans recommandation ni suivi d’un professionnel de santé, présentent effectivement des risques pour la santé. Parmi lesquels des effets néfastes sur certains organes et sur les os, des perturbations d’ordre psychologique (notamment l’anorexie, la boulimie, l’hyperphagie) et un dérèglement du métabolisme (via l’effet yoyo) menant à l’augmentation du surpoids et de l’obésité. 

Le principal intérêt de l’alimentation intuitive est qu’elle invite à se détacher de la donnée arbitraire du poids   et à plutôt voir la nourriture comme un vecteur de bonne santé mentale et physique.  Ainsi elle n’érige pas la minceur comme un objectif – la perte de poids est plutôt une conséquence naturelle du mode d’alimentation intuitif, qui permettrait d’atteindre et de garder son poids de forme. Ainsi elle se place en opposition avec la doctrine des régimes et incite à arrêter tout comportement toxique vis-à-vis de l’alimentation, qui aura forcément des répercussions négatives sur le poids.

L’alimentation intuitive en pratique

Désireux d’en savoir plus ou d’adopter l’alimentation intuitive ? Il existe plusieurs manières de procéder.

Se mettre à la lecture

La première est sans nul doute de lire le livre officiel de l’alimentation intuitive. Il décrit clairement les principes de la doctrine, mais promet également d’aider à :

  • se détacher définitivement de la culture des régimes et de se débarrasser de leur idéologie sous-jacente ;
  • mieux comprendre ses émotions et ainsi, se traiter avec bienveillance ;
  • se satisfaire de ses choix alimentaires, quels qu’ils soient ;
  • en finir avec les troubles du comportement alimentaire ;
  • respecter son corps plutôt que de se forcer à l’aimer ou le changer ;
  • faire la paix avec la nourriture.

Se faire coacher

La seconde est de s’enrôler dans un coaching en alimentation intuitive. Le site officiel(2) propose deux alternatives :

  • se procurer le workbook mis au point par les deux fondatrices, qui dispense un programme flexible à suivre, ainsi que des exercices pratiques pouvant s’intégrer dans la vie quotidienne et des accès à des coachings vidéo ;
  • faire appel à un accompagnement via visioconférence, pendant 3 mois, à raison de 20 séances de 2h, dispensé par un coach en alimentation intuitive, un psychologue ou un diététicien.

S’appuyer sur les principes

Il est également possible de s’inspirer des principes de l’alimentation intuitive, plutôt que de réellement s’immerger dans le dur du programme. Quels sont-ils ?

  • Arrêter tous les régimes et ne plus suivre les doctrines qui imposent de bannir certains aliments ;
  • Honorer sa faim, c’est-à-dire manger quand le corps le réclame et envoie des signaux clairs de faim – ventre qui gargouille, fatigue, maux de tête, bâillements… ;
  • Faire la paix avec la nourriture et ainsi, ne s’interdire aucun aliment, mais apprendre à savourer avec plaisir et bienveillance ;
  • Cesser de catégoriser les aliments comme bons ou mauvais, car cette catégorisation pose des interdits et engendre des obsessions alimentaires et inévitablement, des craquages irraisonnés ;
  • Respecter sa satiété, c’est-à-dire se réapproprier les signaux de rassasiement envoyés par son corps et arrêter de manger en conséquence – sans pour autant culpabiliser si, de temps à autre, on va au-delà de ce seuil de satiété ;
  • Prendre plaisir à manger varié, car se nourrir ne consiste pas à absorber des calories ou des nutriments, mais est un acte de plaisir et de partage ;
  • Comprendre sa faim émotionnelle, en prenant conscience des automatismes de « compensation » par la nourriture des émotions négatives. Accepter ses émotions plutôt que de les fuir permet d’atténuer les automatismes de compensation et progressivement, de s’en débarrasser ;
  • Respecter son corps, c’est-à-dire l’accepter tel qui l’est et être heureux de l’avoir, plutôt que de ressasser son insatisfaction corporelle et essayer à tout prix de le changer ;
  • Bouger au quotidien, dans le plaisir, sans vivre l’activité physique comme une punition ou un impératif auquel s’astreindre pour maigrir, car la finalité du sport n’est pas de perdre du poids mais bien de se sentir bien dans sa peau ;
  • Prendre soin de sa santé, sans être dans l’obsession de l’alimentation-santé, mais plutôt dans une optique intuitive – cet aliment me fait du bien car il correspond à mon envie, aux besoins de mon corps et au plaisir que j’en retire.

À préciser enfin : l’alimentation intuitive ne signifie pas qu’il faille manger ce dont on a envie, quand on en a envie. Il serait alors facile de manger pléthore de chips ou de crème glacée et d’alléguer ensuite que la méthode est erronée. Il s’agit, une fois encore, de respecter sa faim, sa satiété, ses besoins et le plaisir qu’on en retire, sans excès.

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