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Études

Le stress favorise les TCA (troubles du comportement alimentaire)

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Le stress entretient un rapport étroit avec les Troubles du Comportement Alimentaire (TCA). Ces derniers touchent entre 5 et 10% de la population et comprennent l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie.

Le stress favorise les TCA (troubles du comportement alimentaire)
(Le stress favorise les TCA (troubles du comportement alimentaire))

Ce dernier trouble représente les épisodes de crise d’excès alimentaire. Jusqu’à présent, ces pathologies étaient essentiellement liées à des troubles psychologiques mais depuis peu, une origine biologique se fait la part belle dans ces affections. Ce serait une protéine intestinale qui serait ainsi en cause lors de ces pathologies.

Des études scientifiques sont à l’origine de cette découverte

Les chercheurs se penchent de plus en plus sur ce fléau de santé publique que représente l’obésité. A Rouen, au sein de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), l’équipe scientifique a découvert (1) l’implication d’une protéine au sein du système digestif et le récapitulatif de leurs travaux a été publié dans la revue « Translational Psychiatry« .

Cette protéine, dont il est question, est produite par une bactérie Escherichia coli intestinale. Répertoriée sous l’appellation ClpB, elle trompe notre système immunitaire.

Tout a commencé avec des expériences menées chez la souris. Afin de corriger les effets néfastes de la protéine bactérienne, les chercheurs envisagent de la neutraliser grâce à l’action d’anticorps spécifiques. Pour autant, cela ne perturbera en rien l’hormone de la satiété, la mélanotropine.

Les auteurs principaux de l’étude, Pierre Déchelotte (voir vidéo ci-dessous) et Sergueï Fetissov, ont étudié les données biologiques de soixante personnes dans le but qu’un traitement soit apporté, dans l’avenir, à ces maladies. Ils ont découvert que par le biais d’un test sanguin qui permettrait de détecter la protéine ClpB, il était possible de mettre en place des thérapies adaptées. Certes, tout n’est pas si facile car la sortie de tels traitements va prendre du temps, mais, comme toujours en matière d’expérimentation, d’autres études et analyses sont attendues.

Vidéo de l’INSERM

Le principe de fonctionnement de la protéine bactérienne intestinale ClpB

En fait, la ClpB est la copie conforme, chez l’être humain, de la mélanotropine. En relation avec le stress, l’anxiété, les états d’angoisse et les maladies sociétales liées au mental, l’hormone mélanotrope est sécrétée par l’organisme afin de « donner l’impression », dans le cas de l’anorexie, que l’état de satiété est atteint ou bien, dans le cas de l’obésité, qu’il est non atteint.

Des récentes études, relatives à l’importance de notre ventre (ou second cerveau) et des rapports qu’il entretient avec les bactéries résidentes, ont été publiées. D’ailleurs, la chaine « Arte » a réalisé un reportage sur les deux cents millions de neurones qui participent à notre digestion tout en travaillant en collaboration avec notre cerveau physiologique (2). Les femmes, de nature plus sensible, et donc plus réceptives, sont fortement concernées par les perturbations de perméabilité de l’abdomen. D’ailleurs entre 15 à 20% des femmes psychologiquement fragiles, ou des adolescentes, se retrouvent dans ces révélations.

Un lourd facteur environnemental va déclencher le stress qui, lui même, va influencer la prolifération des bactéries intestinales. Un trop plein de perturbations, qu’elles soient d’ordre professionnel, privée, social, rend l’appareil digestif plus perméable. Et c’est cela qui permet aux bactéries de l’intestin de s’infiltrer dans la circulation générale et de perturber l’organisme.

Cette étude indique que les TCA sont associés à la ClpB mais il ne faut pas oublier que ces pathologies restent liées à des perturbations psychologiques. Il faut inévitablement en tenir compte dans leur gestion et c’est un aspect psychologique, biologique, alimentaire et physique, donc holistique, qui est recherchée dans l’obésité, l’anorexie, l’hyperphagie et les autres perturbations mentales.

Sources et références

(1) http://presse-inserm.fr/anorexie-boulimie-une-proteine-bacterienne-mise-en-cause/16002/
(2) http://www.arte.tv/guide/fr/048696-000/le-ventre-notre-deuxieme-cerveau

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