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Études Obésité

Quand le stress devient le partenaire de l’obésité

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Selon une nouvelle étude publiée aux USA, le stress – quand il est vécu régulièrement – pourrait être à l’origine d’une prise de poids équivalente à 5kg chaque année. Les chercheurs ont en effet réussi à démontrer qu’un état de stress, juste avant de consommer un repas relativement gras, avait des effets néfastes sur la manière dont l’organisme brûlait les calories : dans le cas des individus stressés, le métabolisme fonctionnait moins vite.

Quand le stress devient le partenaire de l'obésité
(La gratuité des opérations liées à la chirurgie de l’obésité en Grande Bretagne pourrait concerner 800 000 personnes)

C’est The Ohio State University (1) qui a dévoilé les résultats de son étude à la date du 14 Juillet. L’étude a été réalisée sur 58 femmes ayant un âge moyen de 53 ans.

Alimentation et obésité

L’alimentation est par définition le premier acteur du surpoids et de l’obésité. Des repas pris sur le pouce, devant un écran et sans attention particulière, aux fast-food, aux snacks ou aux plats préparés. Les repas s’éloignent de l’alimentation équilibrée et le temps accordé à ces moments est de plus en plus restreint. Ce mode d’alimentation engendre surpoids voire obésité chez les jeunes mais également chez les adultes.

Le grignotage est également un second acteur important qui entraîne une sur alimentation et de mauvaises habitudes alimentaires. Il est présent entre les repas mais également lors d’activités devant les écrans.

Il est important pour les uns et les autres d’apprendre à équilibrer ou rééquilibrer la prise des repas et d’éviter les grignotages afin de ne pas sombrer dans le surpoids ou l’obésité.

Stress et obésité : ce que démontre l’étude

Si l’alimentation et le mode de vie sont le moteur de la sur alimentation et de l’obésité, les émotions tiennent également une part importante. Selon les individus, le stress et l’anxiété, les inciteront à consommer davantage. C’est ce que soulignait une autre étude récente, arguant que les femmes déprimées ont une tendance plus grande au grignotage. La consommation peut être matérielle, alimentaire ou relative à des substances telles que la cigarette.

Mais cette étude apporte des éléments nouveaux : le stress ralentit le métabolisme.

L’étude effectuée par les chercheurs de l’Ohio a permis d’analyser 58 femmes, âgées de 53 ans en moyenne. Les scientifiques ont conditionné une journée type pour toutes ces femmes (comprenant 3 prises de repas), et ont analysé, le lendemain, leur glycémie, leurs triglycérides, leur insuline mais également leurs niveaux de cortisol (l’hormone du stress) ainsi que d’autres paramètres.

Il a été constaté que 31 femmes (soit plus de 50%) avaient été sujettes à un stress le jour précédent et 21 femmes (soit plus de 35%) étaient sujettes à un stress régulier. Les facteurs de stress sont d’ordre privé ou professionnel : conflits familiaux, entre collègues ou relatif à la pression hiérarchique.

Pour les personnes stressés, 104 calories en moins sont brûlés (dans les 7 heures qui suivent la prise du repas). Un phénomène qui équivaut à une prise de poids de l’ordre de 5kg par an.

Il existe donc un double effet du stress :

  • Le stress nous fait manger plus, et plus gras.
  • Le stress ralentit notre métabolisme, et élimine donc moins efficacement les calories.

Des modes de vie en évolution constante

Les activités en plein air et sportives se réduisent au profit d’activités devant différents écrans : télévision, ordinateur, tablette et portable. Ces écrans proposent une multitude d’activités : surf sur le web, jeux individuels, jeux en réseau, poker en ligne, etc. Les activités individuelles se sont développées et ont délaissé les activités en famille ou entre amis.

Ces changement influent aussi sur notre capacité à réagir au stress : dans une société de plus en plus individualiste, les individus réagissent mal face au regard de l’autre, face à la hiérarchie et d’une manière générale face à de nombreux tracas de la vie quotidienne. Le stress est omniprésent pour beaucoup de français, qui reste l’une des nations, dans le monde, consommant encore le plus d’anti-dépresseurs.

D’autre part, le mode de déplacement et de transport s’est également développé. La marche à pied, le vélo et les transports en commun sont souvent délaissés, au profit de transports individuels tels que la voiture.

Tous ces changements sont à mettre en relation avec les chiffres de l’obésité. La dernière enquête ObEpi-Roche, en France (2012), faisait état de 15% d’obèses en France.

Sources et références

(1) Jan Kiecolt-Glaser. Weighty issue: Stress and high-fat meals combine to slow metabolism in women. http://www.eurekalert.org/pub_releases/2014-07/osu-wis071014.php

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