Sport pour obèse : quelle activité sportive choisir ? - CalculerSonIMC
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Sport pour obèse : quelle activité sportive choisir ?

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En France, on dénombre aujourd’hui 17% de la population adulte en situation d’obésité, soit plus de 8 millions d’individus(1). La prise en charge de cette maladie chronique est complexe, car elle est multifactorielle. Parmi les mesures pour la traiter, l’activité physique reste incontournable. Mais comment se mettre au sport lorsqu’on est obèse ? Quelques éléments de réponse…

Le sport peut-il avoir un impact sur l’obésité ?

L’obésité est considérée comme une maladie chronique de la nutrition, affectant le bien-être physique, psychologique et social du malade. Elle guérit rarement spontanément. Elle se traduit par un excès de graisse corporelle et se mesure principalement (mais pas exclusivement) par le tour de taille et l’Indice de Masse Corporelle (IMC). Un IMC compris entre 25 et 30 traduit un simple surpoids, tandis qu’au-delà de 30, le diagnostic d’obésité peut être posé.  Elle s’explique par de multiples facteurs, notamment une alimentation trop riche, une sédentarité, des facteurs génétiques et hormonaux, une autre maladie sous-jacente et des facteurs psychologiques.

Ainsi, la prise en charge médicale de l’obésité se fait à plusieurs niveaux :

  • un bilan diététique et un encadrement en adéquation avec les objectifs de rééducation alimentaire et de perte de poids ;
  • une analyse des activités quotidiennes, qu’elles soient physiques ou sportives ;
  • un accompagnement psychologique avec possible détection de TCA (notamment l’hyperphagie) et de troubles anxio-dépressifs ;
  • un bilan médical complet, pour détecter de possibles conséquences associées à l’obésité et comorbidités – hypertension artérielle, dyspnée d’effort, angor, apnée du sommeil, douleurs articulaires, insuffisance veino-lymphatique, maladie cardiovasculaire, diabète…

Les autorités de santé jugent donc que le sport ou du moins, l’activité physique, a un impact indéniable sur l’obésité et sur la santé des patients obèses (réduction des risques de comorbidité).

Y-a-t-il des précautions préalables à prendre avant de se mettre au sport ?

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Selon la Haute Autorité de Santé française(2), une personne obèse ne doit pas commencer une activité sportive sans un avis préalable d’un médecin. Les facteurs de risques cardiovasculaires doivent absolument être évalués. Une épreuve d’effort est d’ailleurs recommandée, bien que non systématique. D’autres points de vigilance doivent être pris en compte, notamment la santé articulaire. En effet le poids de l’obésité tend à fragiliser les articulations, notamment les genoux, le dos, les hanches et les chevilles.

En outre, la reprise de l’activité physique doit être progressive :

  • en phase d’amaigrissement, les professionnels de santé recommandent d’augmenter progressivement l’activité physique, à base d’un sport d’intensité modérée, à hauteur de 150 minutes par semaine ;
  • ensuite, en phase de stabilisation, l’activité d’endurance peut atteindre les 200 à 300 minutes par semaine, complétée par du renforcement musculaire 2 fois par semaine ;
  • des assouplissements et étirements peuvent également être inclus dans le quotidien ;
  • l’activité physique de la vie quotidienne, comme le ménage, les promenades, les jeux avec les enfants, la montée d’escaliers, le jardinage ou le bricolage doit être maintenue au long cours.

Peut-on pratiquer tous les sports lorsqu’on est obèse ?

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Là encore, la HAS pondère : tous les sports ne peuvent être pratiqués en phase d’amaigrissement, non seulement parce que la condition physique ne le permet pas, mais également car les obèses sont très souvent déconditionnés physiquement et moralement. Il s’agit donc d’encourager les efforts progressifs et de redonner goût à la pratique sportive, sans trop évoquer des objectifs chiffrés. Le plaisir de l’effort physique doit supplanter le simple but de maigrir.

L’activité de marche (nordique, rapide) reste à privilégier, car elle est douce, facile à pratiquer, motivante et efficace pour enclencher la perte de poids. Les activités dites « en décharge », typiquement les activités aquatiques (natation, aquagym) et les sports à faible impact articulaire (comme le vélo ou le vélo elliptique) sont également conseillés.

Les exercices de gainage, le Pilates, certaines postures de yoga et la gym douce sont également adaptés, dans le cadre d’un renforcement musculaire. Tous les grands groupes musculaires doivent être sollicités : dorsaux, abdominaux, quadriceps, fessiers, muscles des bras et des épaules.

À préciser que les patients atteints d’obésité peuvent prétendre à une prescription d’APA (Activité Physique Adaptée), qui mentionne les objectifs de la pratique sportive et les recommandations relatives au patient. La malade obèse peut d’ailleurs s’orienter vers un établissement ou une salle de sport travaillant avec des éducateurs APA. Ces derniers sont spécifiquement formés pour  encadrer, tant physiquement que psychologiquement, les obèses en reprise d’activité physique. De quoi faciliter la démarche…

Références

(1)    Obésité : prévention et prise en charge  

(2)    Prescription d’activité physique et sportive Surpoids et obésité de l’adulte

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