Les 57e journées nationales de diététique et de nutrition

A Marseille, pendant trois jours, s’est déroulé à l’hôpital de la Timone, les 57e journées de la diététique et de la nutrition. Des spécialistes issus du milieu médical ont mis à disposition des visiteurs et autres spécialistes de la santé, des conférences qualitatives à visée professionnelle ainsi que du contenu plus adapté aux personnes novices en la matière.

(Les 57e journées nationales de diététique et de nutrition)

Des journées annuelles spécifiques

Pour tout connaître sur l’actualité en matière nutritionnelle il suffit de s’intéresser au dernier colloque proposé à Marseille sur la nutrition. Il est pointu car proposé, présenté, et alimenté exclusivement par des professionnels du milieu médical.

C’est Denis Raccah, chef du service d’endocrinologie au centre Hospitalier Universitaire de Sainte-Marguerite, qui a ouvert ces journées.

Les quatre thèmes abordés ont été :

L’obésité de l’enfant et de l’adolescent,
La micro nutrition,
La place actuelle de la viande,
Une information générale sur la nutrition.

Hormis le dernier jour ouvert à tous, le contenu des échanges fut davantage orienté en direction des professionnels. C’est ce qui fait l’originalité de cette manifestation à Marseille. Ainsi ce sont des diététiciens, des nutritionnistes et des médecins généralistes qui pendant trois jours étaient le public cible.

A la recherche du bon sens

Ce qui ressort du bilan concernant les réunions informatives est positif pour l’année 2016. Le Dr Flora Bat-Pitault, pédopsychiatre est une experte sur le thème singulier des « croyances et consommations alimentaires ». Cette professionnelle souhaite sensibiliser les personnes en surpoids sur la nécessité de ne pas ériger les règles en dogme et explique que de nombreuses croyances guident nos choix alimentaires. D’après le docteur, il existe, depuis la période de l’après guerre, de plus en plus d’idées reçues sur l’alimentation.

Pour elle, la vigilance est de rigueur car des soucis de restriction cognitive peuvent se mettre en place. A cet instant là, les sujets obèses finissent par manger en fonction de leurs propres idées même si celles-ci sont fausses. Pour exemple, elle cite le grignotage entre les repas ou bien les pâtes qui font, soit disant, grossir ou encore le fait de manger plus de trois fois par jour. Pourtant seul compte le repère de satiété car rien ne nous oblige à manger à heures fixes.

Un dispositif pour les diabétiques

La conférence du Pr Raccah sur « les perspectives dans le traitement du diabète » avait pour but de présenter un dispositif spécifique intitulé « Diabeloop ». En fait, il s’agit d’une sorte d’organe qui remplace le pancréas et mesure le taux de sucre dans le sang à la place du patient. Le principe de fonctionnement est celui de la « boucle fermée ». Ce « pancréas 2.0 » commande de façon autonome la pompe et délivre la dose nécessaire d’insuline aux sujets qui souffrent de diabète de type 1 (200 000 cas en France). Le dispositif ne peut fonctionner que lorsque le taux de glycémie du patient s’est stabilisé et ne varie plus à cause d’un repas ou d’une activité physique. A l’heure actuelle, ce sont sept centres hospitaliers, dont celui de la Conception du Pr Raccah, qui testent ce dispositif. Des essais sont menés et s’ils s’avèrent concluants le produit, fabriqué en France, sera commercialisé courant 2017. Denis Raccah assure que pour l’instant les essais sont satisfaisants.

C’est avec ces avancées techniques et technologiques que l’espoir peut-être rendu aux personnes diabétiques ou obèses morbides. Près de trois millions de français souffrent de ces pathologies et cinquante mille l’ignorent.

Force est de constater que, comme chaque année, ces rencontres permettent aux professionnels de la nutrition et de la diététique de faire le point sur les avancées de leurs professions et aux patients d’être informés.