Depuis de nombreuses années, les États-Unis sont présentés comme le pays avec le taux d’obésité le plus élevé du monde. Première ce n’est pas vraiment le cas, car le pays ayant le plus d’adultes en situation d’obésité est Nauru (dans le Pacifique) avec 71,1% de personnes obèses (ayant un IMC supérieur à 30 donc), et 93% de personnes au moins en surpoids (ayant un IMC supérieur à 25). Chiffres de l’année 2008.
Toutefois, toujours sur les chiffres de l’année 2008, l’Organisation pour l’Agriculture et la Nourriture des Nations Unies, la FAO, indique que le Mexique compte un taux d’obésité supérieur à celui des États-Unis (source : http://www.fao.org/docrep/018/i3300e/i3300e.pdf).
Cette étude permet de recentrer le débat autour du fait que l’obésité est un problème au niveau mondial. Il touche tous les pays, et tous les continents : les États-Unis d’Amérique, malgré leur fort taux d’obèses (31,8%) ne sont donc pas le pays le plus touché. Le Mexique comptait, en 2008, 32,8% d’obèses.
Ces chiffres rapportés le mois dernier permettent donc de mettre à jour le triste podium des pays « les plus obèses » à travers le monde.
L’ONU, via la parole de son rapporteur, Oliver De Schut, indiquait dès 2011 que le Mexique faisait partie de ces pays qui souffraient d’une malbouffe omniprésente. 45% de la nourriture consommé au Mexique est issu de l’importation. La proximité avec les États-Unis est un frein dans l’objectif d’accéder à une nourriture plus saine; et pour preuve : au Mexique, le Nord est davantage touché par l’obésité que le Sud.
Au Mexique, les mêmes constatations sont faites que dans les autres pays : l’obésité touche en premier lieu les familles les moins aisées (c’est aussi le cas en France, cf. l’enquête ObEpi 2012 ou bien notre Quizz sur l’obésité en France).
En Avril 2013, à l’occasion de la journée mondiale pour la Santé. Le président du Mexique (Peña Nieto), avait rappelé son implication dans la lutte contre l’obésité. Il avait indiqué que l’un des piliers pour lutter contre l’obésité ainsi que contre le diabète était la prévention. Un concept qu’il est effectivement indispensable d’envisager, à l’heure actuelle, mais il s’agit là d’une sensibilisation extrêmement difficile, beaucoup d’individus n’ont pas réellement conscience des dangers que représente l’obésité.
