Que vaut la diététique chinoise pour maigrir ? - CalculerSonIMC
Nutrition & Alimentation

Que vaut la diététique chinoise pour maigrir ?

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Le regain d’intérêt actuel pour les médecines alternatives entraîne de nombreuses personnes à s’intéresser à la Médecine Traditionnelle Chinoise. En manque de reconnaissance, elle est pourtant riche d’enseignements, parmi lesquels, ses préceptes de diététique. Quels sont les principes de la diététique chinoise et surtout, permet-elle de maigrir ou de contrôler son poids ?

Qu’est-ce-que la diététique chinoise ?

La diététique chinoise est l’une des composantes de la Médecine Traditionnelle Chinoise, une médecine vieille de plus de 3000 ans. La MTC est une thérapeutique holistique : elle traite le corps dans sa globalité et ne prend pas que le corps « palpable » de la personne en compte, mais également les dimensions énergétiques, émotionnelles et spirituelles de l’individu.

Aussi, la diététique chinoise s’est fondée sur ces mêmes principes, et vise à rétablir l’équilibre global de l’individu : le bon fonctionnement de son organisme, mais également son équilibre énergétique (le Qi), en fonction de variables telles que la santé, la constitution et le cycle des saisons.

Principes de la diététique chinoise

1- Classification des aliments selon leur propriété

Selon la diététique chinoise, tous les aliments ont des vertus thérapeutiques. Ils servent ainsi à prévenir l’apparition d’une maladie ou d’un mal-être, mais aussi à soigner. Aussi, la classification des aliments est l’un des fondements essentiels de la diététique chinoise. Elle est organisée comme suit :

  • Nature des aliments: ils sont chauds, neutres ou froids. Rien à voir avec la température à laquelle ils sont servis, mais plutôt avec l’aspect refroidissant, réchauffant ou neutre une fois avalé.
  • Saveur des aliments : il en existe cinq, à savoir le salé (action sur les reins), l’acide (action sur le foie), l’amer (action sur le cœur), le doux (action sur le pancréas et la rate) et le piquant (action sur les poumons). Ces saveurs ont chacune une fonction précise pour l’organisme, en influant sur l’énergie vitale.
  • Tropismes des aliments: ceci correspond à l’endroit dans le corps où chaque aliment tend à se fixer et à s’accumuler.
  • Actions thérapeutiques  des aliments : la notion d’alicament (aliment-médicament) est essentielle en médecine chinoise. Aussi chaque aliment a une fonction et des bienfaits propres.
  • Les contre-indications des aliments: parfois, selon l’état de santé d’une personne, sa constitution naturelle ou son état énergétique, certains aliments ne lui sont pas recommandés. Par ailleurs certains groupes d’aliments sont jugés néfastes pour la santé.

2- Bienfaits de la diététique chinoise

Selon les préceptes de la diététique chinoise, les bienfaits des aliments sont nombreux, pour peu qu’on sache quoi manger.

  • L’aliment doit être le plus « vivant » possible, pour apporter au corps et à l’esprit le maximum d’énergie. Aussi, la diététique chinoise invite à manger des aliments frais, peu ou pas transformés, à leur état naturel. On peut donc considérer qu’il s’agit d’une diététique saine, parfaite pour maigrir et rester en bonne santé.
  • L’alimentation doit être adaptée à chaque personne, selon sa constitution, son mode de vie, son histoire personnelle, son état affectif et son niveau d’énergie. Aussi elle répondra parfaitement aux besoins de l’individu… pour peu qu’il se plie aux règles diététiques.
  • Les aliments étant dûment répertoriés selon leur nature chaude ou froide, on pourrait réguler la température énergétique (le Yin et le Yang) de la personne grâce à la nourriture. On peut ainsi « réchauffer » la personne avec des aliments de nature chaude et de saveur douce ou piquante. On peut également la « rafraîchir » avec des aliments de nature froide et de saveur salée, acide ou amère. Les aliments chauds stimulent les fonctions vitales, tandis que les aliments froids ralentissent le métabolisme.
  • La diététique chinoise permet de soigner, car elle agit par « bon sens ». Il n’y a pas de place pour l’excès, le déséquilibre, le « chimique ». Aussi, cette diététique peut être intéressante pour traiter le surpoids, le cholestérol, le diabète, l’hypertension…ou toute autre maladie où l’alimentation peut jouer un rôle néfaste.

La diététique chinoise en pratique

Les principes alimentaires pratiques de la diététique chinoise sont nombreux. Bien entendu, ils s’adaptent selon chaque personne. Il est néanmoins possible de dresser une liste de préceptes universels.

1- Manger en pleine conscience

Il est essentiel de ne pas consommer plus que ce dont on a besoin. Pour ce faire, on doit s’attabler en ayant faim et en étant calme. Si tel n’est pas le cas, il est recommandé de pratiquer la respiration profonde (c’est-à-dire une respiration abdominale), pour apaiser le stress et prendre conscience de ses sensations physiques. Le repas doit avoir lieu dans un espace calme et doit se dérouler assis. Avant de manger il est important de s’imprégner des couleurs présentes dans son assiette et de profiter des parfums et odeurs. Enfin, la mastication a un rôle essentiel : elle permet de profiter des saveurs des mets, de leurs bienfaits (nature chaude ou froide), de lancer la digestion et de manger suffisamment (ni trop, ni trop peu).

À noter que ces règles sont recommandées par tous les nutritionnistes et diététiciens, qu’ils soient adeptes ou non de la médecine traditionnelle chinoise. Ces principes correspondent simplement au bon sens et à la base de la nutrition, de manière générale. Ils permettent en outre de manger à satiété et par conséquent, de maintenir un poids de forme ou de maigrir.

2- Structure de l’assiette

En diététique chinoise, l’assiette doit être structurée selon un certain équilibre :

  • Un quart de l’assiette doit être rempli de céréales, de préférence complètes, car elles nourrissent le Qi (l’énergie).
  • Un quart doit contenir des protéines – de préférence animales le midi, mais végétales le soir (légumineuses), pour éviter toute forme d’acidité.
  • Le reste de l’assiette doit être riche en divers légumes, en veillant à varier les couleurs et les formes.

À cette structure, s’ajoutent d’autres principes diététiques :

  • Il est conseillé de manger les aliments cuits et chauds. Mieux encore : cuisiner les aliments ensemble, pour favoriser la synergie des natures et saveurs.
  • Il faut éviter les aliments à caractère « humide », car ils altèrent la bonne circulation des fluides vitaux et de l’énergie. En outre ils encouragent le stockage et donc, la prise de poids. Ces aliments dits « humides » sont les produits laitiers, la farine blanche de blé (pain, pâtes, semoule), les graisses saturées, les crudités, le sucre.
  • Les fruits doivent être consommés en dehors des repas. On préfèrera des fruits cuits en dessert – sachant que le dessert n’est pas une étape obligatoire du repas.
  • Il est meilleur de boire des boissons chaudes lors des repas, comme le thé, les tisanes, les bouillons ou les hydrolats. En dehors des repas, mieux vaut boire peu, et tiède.
  • Les épices sont les bienvenues et doivent être maniées selon leur nature et leur saveur.

La diététique chinoise fait-elle maigrir ?

Les préceptes de la diététique chinoise, lorsqu’appliqués scrupuleusement, entraînent quasi irrémédiablement un amaigrissement – surtout si on est en surpoids. En effet :

  • On mange en quantités raisonnées et raisonnables.
  • On prend conscience de ses sensations de faim et de satiété.
  • La lenteur des repas, leurs horaires réguliers et leur déroulement entraînent une absorption moindre de nourriture.
  • La composition de la diète invite à manger des aliments naturels et non-transformés, sans ajout de gras superflu, sans sucre. Elle fait la part belle aux végétaux, peu caloriques et très rassasiants, grâce aux fibres qu’ils renferment.
  • La diététique chinoise préconise 3 repas par jour: petit-déjeuner consistant, déjeuner équilibré et dîner léger et survenant tôt.

Aussi, si une personne souhaite maigrir, elle a tout intérêt à adopter certains principes de la diététique chinoise – qui sont souvent similaires aux principes de nutrition « à l’occidentale ». Cependant, quelques bémols sont à formuler :

  • La diététique chinoise rejette les produits laitiers et risque donc, à terme, de causer des carences calciques – surtout chez les femmes, qui sont sujettes à l’ostéoporose.
  • Les aliments crus ne sont pas plébiscités. Pourtant on sait que les fruits et légumes crus contiennent des vitamines et minéraux pouvant être altérés à la cuisson.

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