Les enjeux d'une alimentation équilibré à la petite enfance - CalculerSonIMC
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Les enjeux d’une alimentation équilibré à la petite enfance

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Alimentation équilibrée, une affaire d’enfants avant tout
Tout le monde s’accorde pour dire qu’une alimentation équilibrée est primordiale pour un adulte. Cependant, les gens ont l’air de négliger que les enjeux sont infiniment plus importants pour les enfants tant sur le plan physiologique que psychologique. Introduire une alimentation équilibrée chez l’enfant est une affaire de santé globale qui concerne tous les parents car le futur de leurs enfants en dépend.

Croissance et développement : âges différents, besoins différents 

Nos grand-mères le savent depuis longtemps : pour que le corps d’un enfant se développe correctement, une bonne alimentation est primordiale. Ce que les gens savent moins, c’est qu’on ne parle pas de l’alimentation d’UN enfant mais DES enfants. En effet, le métabolisme du corps en développement est si complexe et les besoins si variés que l’on doit considérer chaque tranche d’âge séparément et proposer une alimentation adaptée aux exigences de chacune.

Durant la première année, les besoins énergétiques pour la croissance de l’enfant évoluent très rapidement, passant de 100 à 110 kcal/kg/j par kilo du poids du bébé entre 0 et 2 mois et à 80 kcal/kg/j par kilo entre 9 et 11 mois (1). Le lait maternel reste le repas idéal pour un enfant jusqu’à l’âge de 6 mois. Des formules avec des nutriments synthétiques existent et peuvent remplacer le lait maternel ; attention toutefois à ne pas utiliser les autres types de laits (lait non pasteurisé, lait de chèvre, lait à base de plantes, etc.) car ils ne sont pas adaptés aux besoins énergétiques du bébé.bébé en train de manger

Le passage d’une alimentation purement liquide à une alimentation solide

Il faut introduire une alimentation complémentaire entre 4 mois et 6 mois, d’une part pour compléter les rations de protéines, minéraux (fer, zinc), vitamines liposolubles et autres nutriments qui deviennent insuffisantes avec le seul lait maternel, et d’autre part pour amorcer la transition d’un régime d’alimentation purement liquide vers un régime solide.

Selon les recommandations des sociétés savantes (2), il faut commencer par donner des aliments à un seul ingrédient ; il faut idéalement commencer par les céréales pour enfants et les purées de viande. Une fois ces nouveaux aliments acceptés, on peut y ajouter des purées à base de fruits ou de légumes. Le lait maternel doit être diminué progressivement et non interrompu brutalement ; de même l’addition de sucre ou de sel aux aliments est fortement déconseillée. Enfin, il faut garder en tête qu’un bébé doit approximativement doubler son poids de naissance à 5 mois et le tripler à 1 an.

Après la première année, les parents doivent engager une alimentation variée et équilibrée chez l’enfant. Celui-ci doit prendre : au moins 2 verres de lait de vache par jour, 45g de viande et plusieurs variétés de fruits et légumes. Préférez les fruits complets aux jus. De même, les céréales doivent être de préférence complètes, à la ration de 60g par jour. En revanche, l’apport en gras et en cholestérol n’est pas limité.bébé boit un biberon

Les choses se compliquent à partir de 2 ans. En effet, il faut surveiller l’apport en graisse, pas plus de 40% de la ration alimentaire, cette limite descend à 30% à partir de 4 ans. Il faut surtout limiter les graisses saturées. En contrepartie, les apports en viande doivent augmenter à 120g en moyenne, en évitant les viandes trop grasses. Les céréales, fruits et légumes doivent également être fournis en bonnes quantités. Enfin, au moins 2 à 3 verres de lait par jour sont recommandés.

Prévenir de graves pathologies

Garantir une alimentation saine est une question sérieuse qui va bien au-delà du simple bien-être ; en effet, des carences en certains nutriments ou mêmes de simples déséquilibres alimentaires peuvent se répercuter sévèrement sur la santé et le développement de l’enfant.
Par exemple, une introduction trop précoce des aliments complémentaires au lait maternel augmente le risque d’allergies alimentaires, de plus, l’enfant n’étant pas capable d’avaler correctement, des problèmes pulmonaires peuvent se surajouter. Certaines études parlent même d’une augmentation du risque de diabète.
maman donnant à manger à son enfant
À l’inverse, tarder à diversifier l’alimentation n’est également pas recommandé. Cela peut engendrer un retard staturo-pondéral, de multiples déficiences en minéraux et en vitamines et même un rachitisme carentiel ! Cela peut également se répercuter sur le comportement de l’enfant, en causant par exemple un mauvais développement des structures de la mâchoire et une aversion pour les aliments solides.
Enfin, un excès de graisses pendant la petite enfance ou une alimentation non équilibrée chez l’enfant à tout âge augmente considérablement le risque d’obésité à l’adolescence.

Alimentation : une affaire de famille

L’alimentation ne se limite pas aux repas, c’est un style de vie ; la manière de manger est aussi importante que le contenu des assiettes et les enjeux sont tout aussi psychologiques que sanitaires.
Les parents doivent comprendre que certains comportements sont normaux pour les enfants. Ne vous attendez pas à ce qu’ils apprécient spontanément la soupe aux brocolis, ce n’est pas dans leur nature. Au contraire, jouer avec la nourriture ou la jeter est tout à fait normal pour les enfants en bas âge, cela fait partie de leur processus d’apprentissage. La patience est donc de rigueur et le repas doit toujours être un moment agréable et convivial.
repas en famille avec des enfants en bas âge
À mesure qu’ils grandissent, les enfants ont tendance à limiter leurs choix et se contenter des aliments qu’ils aiment bien. Pour leur faire découvrir de nouveaux plats, il faut essayer de les mélanger à leurs plats habituels pour qu’ils se familiarisent. De même il est très important que les parents mangent la même chose que leurs enfants.

Peu avant l’âge scolaire, on doit encourager les enfants à rester à table avec la famille pour au moins 15 à 20 minutes. Manger peut être rendu nettement plus amusant pour eux en les faisant participer à des tâches comme par exemple ranger la nourriture ou dresser la table.

Enfin, ne soyez pas trop durs ! Cela n’a jamais fait de mal d’autoriser de temps en temps les enfants à avoir leur plat favori.

A lire également : Comment faire aimer les fruits et légumes à un enfant ? 

SOURCES ET RÉFÉRENCES

(1) Human Energy Requirements, Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), OMS et United Nations University (UNU).(2) Recommandations de l’American Academy of Pediatrics (AAP) et de la European Society for Pediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN)
(3) Committee on Nutrition American Academy of Pediatrics. Feeding the Child. In: Pediatric Nutrition Handbook, 6 th ed
(4) US Department of Health and Human Services. Dietary Guidelines for Americans, 2015.
(5) Gidding SS, Dennison BA, Birch LL, et al. Dietary recommendations for children and adolescents: A guide for practitioners: Consensus statement from the American Heart Association. Circulation 2005; 112:2061.
(6) National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. Dietary reference intakes for calcium and vitamin D.
(7) Heyman MB, Abrams SA, AAP Section on Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition, Committee on Nutrition. Fruit juice in infants, children, and adolescents: Current recommendations. Pediatrics 2017; 139:e20170967.

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