En Angleterre l’obésité devient un réel problème de santé publique. Tant et si bien, que la solution du premier ministre britannique, David Cameron, est de supprimer les différentes aides de l’état distribuées aux sujets obèses qui ne se prennent pas en main. C’est une sorte de punition pour des personnes qui, en fait, ne sont pas toujours responsables de ce qui leur arrive !
(Des mesures financières drastiques contre le surpoids…)
L’obésité revient cher
Parce que les personnes en surpoids sont des sujets à risque, l’OMS ne cesse de nous alerter sur les conséquences qu’un excès de poids provoque chez ces sujets : douleurs articulaires, hypertension artérielle, apnées du sommeil, cholestérol, diabète, problèmes cardio-vasculaires…
Pour autant, aucune solution efficace n’est trouvée. Car, même si les interventions bariatriques restent un pont d’or pour les chirurgiens, les traitements de fond, sur le long terme, sont manquants. Et c’est là où le bât blesse … l’effet yoyo, tant décrié, ne peut être combattu par les personnes obèses à cause d’un manque de soutien évident, par les spécialistes.
De plus, les sujets en surpoids commencent à être stigmatisés car ils coutent cher à la sécurité sociale et cela dans tous les pays. Force est de constater qu’à cause des kilos excédentaires, se rendre à son travail et être productif, ne va pas de soi. Les médecins pratiquent de plus en plus d’arrêts par mise en invalidité.
Les pensions d’invalidité, ainsi versées chaque mois, pèsent fortement dans la balance des compte sociaux, d’autant qu’il ne reste plus qu’à la percevoir et attendre, suite logique, le relai du paiement de la retraite.
Autre constat, un poids au-delà des normes de l’IMC (testez vous aussi votre Indice de Masse Corporelle grâce à notre outil) pénalise le demandeur d’emploi qui n’évolue plus vraiment dans sa vie professionnelle. Là encore, des allocations sont versées.
Il y a de quoi susciter quelques rancœurs ou jalousies.
Quelles sont les solutions ?
Pour David Cameron, il est grand temps que cela cesse. Il souhaite que les personnes en surpoids se prennent en main et en finissent avec l’assistanat. Il n’y aura pas de demi-mesure : si le sujet obèse ne se soigne pas, il ne percevra plus de subvention de la part de l’Etat. Le premier ministre va plus loin, il va instaurer ce même principe à toutes les personnes souffrant d’addictions comme celles liées à la drogue, à l’alcool voire au tabac. Fini le laisser-aller général, place à la prise en charge individuelle.
Pour le gouvernement britannique, il est fondamental de s’occuper de son propre état de santé. Certes, cela semble une évidence mais, n’est-il pas trop tard pour enrailler cette maladie galopante signe d’une société d’hyper-consommation hystérique ? En effet, à l’heure actuelle aucune pilule miracle n’a fait ses preuves, le recul sur les interventions chirurgicales n’est pas suffisant, les régimes ne fonctionnent pas et la prise en charge holistique est longue, couteuse et ennuyeuse. Alors ? En dehors de l’aspect correctif de la solution britannique, que nous reste t-il ?
Les industriels sont les premiers responsables des pathologies de civilisation. Les sujets obèses sont tombés dans le panneau : ce sont des victimes. Le retour en arrière est un long chemin semé d’embuches. Il est illusoire de faire croire que la perte de poids est un succès facile. Scientifiques et médecins s’accordent à le clamer.
Pour autant, il ne faudrait pas, non plus, que le surpoids deviennent un excès, un abus, un confort de vie. Certes, réagir n’est pas facile, surtout lorsqu’aucune prise en charge efficace et à long terme n’est proposée.
La question reste ne suspend : comment, d’une part, stopper cette épidémie et, d’autre part, faire en sorte qu’elle ne contamine plus d’autres personnes sensibles au doux chant de la malbouffe ?
Sources et références
(1) The Independant. Publication en ligne de Henry Austin le Mercredi 29 Juillet 2015.
