Non ! Les personnes obèses ne sont pas en bonne santé... - CalculerSonIMC
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Non ! Les personnes obèses ne sont pas en bonne santé…

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Il est un fait nouveau que l’on peut lire ces derniers temps sur le web : les obèses sont en santé. En fait, ce sont des chercheurs américains qui, par le biais d’une étude (1) publiée dans la revue Journal of Clinical Investigation, affirment que le surpoids n’est pas systématiquement lié à un mauvais état de santé. Mais, comment peut-on imaginer qu’en prenant, au bas mot, le double de son poids, on puisse rester en forme ?

Non ! Les personnes obèses ne sont pas en bonne santé...
(Non ! Les personnes obèses ne sont pas en bonne santé…)

Car il faut rester conscient sur le fait que, même si le poids s’installe progressivement et sans faire de gros dégâts, arrivées à la quarantaine, les personnes victimes de surcharge pondérale vont, systématiquement, être les victimes de pathologies qui l’accompagnent comme les maladies cardio-respiratoires et vasculaires, les troubles articulaires accompagnés ou pas de douleurs handicapantes, l’artériosclérose …

Une récente étude vient, enfin, interrompre ces bruits qui courent

C’est au sein de l’University College de Londres au Royaume-Uni, que des chercheurs sont venus à bout de ces idées reçues. L’étude (2) en question a duré vingt ans pendant lesquels plus de deux mille cinq cents femmes et hommes âgés entre trente-neuf et soixante-deux ans, ont été pesés, mesurés, quantifiés grâce à leur indice de masse corporelle (vous pouvez vous-aussi calculer votre IMC en suivant ce lien), leur glycémie, leur taux de cholestérol, leur tension artérielle et leur résistance à l’insuline.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

  • Au bout de cinq ans, 32 % des personnes en surpoids n’ont plus été considérées comme étant en santé,
  • Au bout de dix ans c’est 41 % de ces personnes qui connaissent une forte dégradation de leur santé,
  • Au bout de vingt ans, c’est le chiffre de 51 % qui est avancé par les chercheurs.

De plus, il faut savoir que seuls, 11% d’entre eux ont conservé un poids stable et n’ont eu aucun problème notoire à effet rebond sur leur état initial de bien-être.

Comment cela se fait-il ? L’hypothèse la plus plausible, selon l’auteur et le chercheur chargé de l’étude, M. Joshua BELL, c’est que leur état d’origine reste stable sur le long terme. Mais cela concerne qu’un dixième de la population d’obèses qui risque de contracter une pathologie invalidante dans les années futures.

Et ces chiffres restent anodins comparativement aux personnes obèses qui sont déjà en mauvaise santé.

L’obésité est un réel problème de santé publique

Et pour cause, elle engendre de vraies pathologies. La liste est longue :

  • L’hypertension artérielle,
  • Le diabète,
  • Les maladies cardio-vasculaires,
  • Les maladies articulaires et plus spécifiquement celle du genou.
  • Le cancer de l’intestin,
  • Le cancer du sein,
  • Le cholestérol,
  • L’apnée du sommeil,
  • L’infertilité,
  • L’insuffisance veineuse,
  • Le reflux gastro-œsophagien,
  • L’incontinence urinaire.

En 2010, l’OMS a proclamé que l’obésité est à l’origine de plus de trois millions de décès. L’espérance de vie est fortement diminuée dans le cas d’un surpoids, d’autant plus si celui-ci advient plus tôt dans l’enfance ou l’adolescence.

De plus, l’organisation mondiale fait un constat édifiant : le nombre des personnes obèses dans le monde s’élève à plus de deux milliards et c’est un tiers des enfants et des adolescents qui sont touchés par ce fléau. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes et, bien que nous les connaissions déjà, ils nous effrayent toujours autant.

Il est évident que l’obésité accroit les risques de maladies diverses et invalidantes et pourtant jamais anodines. Elle dégrade, au cours des années, l’état de santé de ceux qui en sont les victimes conclut l’étude britannique. Ainsi, les états de surpoids ne sont pas à prendre à la légère et il faut bien se dire que rien ne s’arrange avec le temps.

Sources et références

(1) Metabolically normal obese people are protected from adverse effects following weight gain. DOI:10.1172/JCI78425.
(2) The Natural Course of Healthy Obesity Over 20 Years. DOI:10.1016/j.jacc.2014.09.077

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