Obésité : l’année de naissance serait un facteur de risque

Plusieurs facteurs biens connus favorisent le risque lié à l’obésité, la génétique en fait partie par exemple. En lien avec la génétique, des chercheurs américains ont mis en évidence dans une nouvelle étude, que l’année de naissance jouerait un rôle pour jauger la prédisposition d’une personne à l’obésité.

(Obésité : l’année de naissance serait un facteur de risque)

L’implication d’un « variant » du gène FTO (fat-mass and Obesity associated)

Un variant du gène FTO a été identifié comme un élément prédisposant à l’obésité, de par son action dans la combustion des graisses. Initialement, le gène FTO permet de « sécréter » une enzyme. Mais certains variants de ce gène FTO peuvent prédisposer à l’obésité (démonstration faite dans une étude de Ruth J.F. Loos publiée en Novembre 2013).

Or, une nouvelle étude parue dans le Proceedings of the national Academy of Sciences ⁽¹⁾ explique l’importance de l’année de naissance du patient dans l’évaluation du risque lié à l’obésité. Les chercheurs du Massachussetts General Hospital aux USA ont interprété et analysé les résultats d’une étude conduite sur plus de 30 ans (de 1971 à 2008), comprenant des participants âgés de 27 à 63 ans, tous porteurs du gène FTO.

Selon leurs résultats, et les données recueillies, telles que l’IMC (Indice de Masse Corporelle, vous pouvez calculer le votre en cliquant-ici), ou encore le patrimoine génétique, les chercheurs ont établis un lien entre l’année de naissance et le risque lié à l’obésité, et ont constatés que l’association gène FTO et obésité est deux fois supérieure chez les sujets nés après 1942.

L’auteur principal de cette étude, le Docteur James Niels Rosenquist, décrit « que la corrélation entre le variant du gène associé à l’obésité et l’indice de masse corporelle augmentait d’autant plus lorsque l’année de naissance du participant augmentait ».

Un changement du mode de vie après 1945 responsable

La principale cause évoquée concerne un changement du mode de vie après la seconde guerre mondiale. L’étude étant réalisée sur une trop longue durée, il reste impossible à prendre en compte et à identifier les facteurs environnementaux participant également à cette conclusion.

« Nous savons que l’environnement joue un très grand rôle dans l’expression des gènes » explique le Docteur Rosenquit. De plus, les chercheurs mettent notamment en évidence les avancées technologiques, ainsi qu’une diminution du travail physique, ou encore la vente de nouveaux produits alimentaires transformés et favorisants le surpoids.