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En matière de surpoids, les parents influent sur leurs enfants

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Nous savions déjà que les mauvais comportements des parents se transmettaient facilement à leur progéniture : cigarette, sédentarité, violence … Mais une récente découverte, publiée dans le Journal of Experimental Child Psychology (1) le mois dernier, exploite le filon inverse.

Elle démontre que les enfants reproduisent des comportements parentaux basés sur le rejet de l’obésité. Cette étude venue de la Nouvelle-Zélande, une fois n’est pas coutume, se fonde sur certaines habitudes acquises par mimétisme des enfants au sein de leur famille.

En matière de surpoids, les parents influent sur leurs enfants
(En matière de surpoids, les parents influent sur leurs enfants)

Qu’est-ce à dire ?

Dès la maternelle, et bien plus encore vers l’âge de cinq ans, les enfants sont réceptifs à l’éducation donnée par les parents. Les scientifiques Zélandais de l’université d’Otago, ont observé cet état de fait : les opinions et les attitudes d’une mère, qui stigmatisent l’obésité, ont un impact certain sur l’enfant. Plus celle-ci exprime son aversion pour les kilos en trop, plus le jeune enfant se détourne de ce dont le surpoids véhicule et de ce qu’il représente.

C’est avec le support d’images, de l’IMC (Indice de Masse Corporelle, cf. http://www.calculersonimc.fr/faites-le-test.html) des parents, de leur niveau scolaire et du temps passé devant le téléviseur, que les responsables de l’étude ont déterminé à quel moment de sa vie un enfant absorbe et affiche les comportements de sa famille. Cette expérience nous apprend que, loin de prendre en compte l’aspect inné de l’éducation, c’est le caractère acquis, socialement parlant, qui sert aussi comme facteur déclenchant d’une aversion naissante pour les kilos excédentaires.

L’étude en question

L’équipe du professeur Ted Ruffman a cherché à savoir à partir de quel âge cette façon de penser se mettait en place et surtout, pourquoi elle se développait chez le jeune enfant. Pour cela, 70 bébés et nourrissons ont été sélectionnés par les chercheurs en psychologie. Des photos, présentées par paire, leurs étaient montrées.

A chaque fois, l’enfant pouvait visionner un personnage obèse sur l’une des images et un sujet au poids plus modéré sur l’autre. Seul le corps de ces individus était mis en exergue, le visage se dissimulait pour éviter que l’affect n’interfère dans les choix des enfants. En même temps, les psychologues ont testé l’attitude des mamans à l’aide de questionnaires.

Il en ressort que les jeunes enfants âgés de moins d’un an se tournaient davantage vers les personnes obèses et que ceux qui avaient moins de trois ans préféraient des profils à la corpulence normale.

Le Professeur Ruffamn souhaite lever un malentendu : celui qui consiste à être choqué par ce genre d’étude. Chez l’être humain cette expérience cherche juste mettre en évidence qu’en deux ans, l’identification physique se porte vers les silhouettes normales. Et cela est dû, cette étude le relève, à l’éducation et aux habitudes de vie des mères qui reflètent les attitudes sociétales au sein des familles bien plus que l’entourage élargi aux amis ou autre relation d’école.

Force est de constater que les enfants issus de parents qui prennent à cœur la façon de se nourrir, d’acquérir de saines habitudes sportives, conscients de l’importance de prendre leurs repas dans une atmosphère détendue, avec des produits nutritifs de qualité… seront eux-mêmes sensibles à ces comportements.

Mais plus encore, il faut garder à l’esprit que les personnes en surpoids, qui sont la cible des moqueries constantes de leur environnement provoquent chez eux, des phases d’angoisse, une faible estime de soi, des sentiments de rejet… qui déclenchent une volonté d’isolement associée à une image négative de son propre corps. Ainsi, c’est grâce à cette expérience, que des experts nous obligent à réaliser que rien ne vaut l’entraide, le soutien, les encouragements de chacun d’entre nous pour lutter contre ce fléau moderne.

Sources et références

(1) Ted Ruffman. Toddlers’ bias to look at average versus obese figures relates to maternal anti-fat prejudice. Journal of Experimental Child Psychology. DOI:10.1016/j.jecp.2015.10.008

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