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Antibiotiques : en consommer trop augmente l’obésité

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Selon une étude américaine (1) relayée dans les pages du Figaro, prendre trop d’antibiotiques avant l’âge de deux ans conduirait, par la suite, à un risque plus élevé de se retrouver en surpoids. Ce processus menant à l’obésité est actuellement méconnu en France mais en phase d’être constaté grâce à cette étude scientifique menée au Nord-Est des USA, en Pennsylvanie.

Antibiotiques : en consommer trop augmente l'obésité
(Antibiotiques : en consommer trop augmente l’obésité)

L’étude est parue dans le Journal of the Medical American Association.

Les antibiotiques, conséquences

Nous savions déjà que la prise de ce type de médicaments perturbait les défenses immunitaires, la flore bactérienne et participait à une accoutumance de substance d’origine microbienne.

Pour le Docteur Charles Bayley, qui évolue au sein de l’hôpital des enfants de Philadelphie, « réduire la prévalence des multiples causes qui font le lit de l’obésité, dépend de l’identification ainsi que du contrôle des facteurs de risque dans leur totalité ». En fait, pour lui, le risque de devenir obèse est d’autant plus marqué si l’enfant de moins de deux ans s’est vu administrer des doses importantes d’antibiotiques.

Entre 2001 et 2013, pour les besoins de l’expérience, les chercheurs se sont penchés sur les dossiers de plus de soixante-quatre mille enfants d’un âge inférieur à cinq ans. Dans près de 70 % des cas, ces enfants ont reçu plus du double d’antibiotiques recommandés avant leur 24eme mois. Les résultats démontrent que cet usage accru est un des facteurs déclenchant de l’obésité. Pour l’équipe qui travaille sur ces chiffres, l’explication viendrait du fait qu’en ingérant ces substances chimiques, la flore bactérienne de l’enfant de moins de deux ans, serait perturbée. Ainsi, c’est une assimilation normale de la nourriture qui est à déplorer et, dans une continuité logique des choses, un surpoids qui viendrait s’installer insidieusement. Ce dernier serait constaté mais trop tard, dans les prochaines décennies, lorsque le diagnostic d’obésité morbide serait posé.

Effet délétère de l’antibiothérapie

D’autres méta-analyses confirment l’effet délétère de l’antibiothérapie. L’obésité est devenu un enjeu de santé publique et cela dans tous les pays sans exception. C’est pourquoi les laboratoires scientifiques, universitaires, gouvernementaux se consacrent à des recherches de plus en plus fines et nombreuses pour lutter contre ce fléau. Car, est-il nécessaire de le rappeler, l’obésité est le premier facteur de risque de décès au niveau mondial.

A Seattle, dans l’Etat de Washington, entre les années 2000 à 2011, les infections de la sphère ORL ont été passées au crible afin d’estimer le pourcentage de prescription relatif à l’antibiothérapie chez les mineurs. Les otites, sinusites, bronchites et autres pharyngites de nos chères têtes blondes se sont révélées être des sources parlantes. En effet, il ressort de ce travail collectif, que les médecins généralistes manquent de moyens pour faire un juste diagnostic et une distinction, pourtant utile, entre l’infection virale et l’infection bactérienne. Actuellement seul le « StreptoTest » (2) fait le distinguo.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) tire la sonnette d’alarme (3) et cela depuis plus de six mois déjà ! D’autant plus qu’une autre étude, britannique celle-ci (4), portant sur le taux des échecs en antibiothérapie, démontre que sur soixante millions de prescriptions, 15 % ont échoué.

Ainsi, concernant l’usage abusif des antibiotiques chez les enfants, toutes ces récentes études confirment l’absolue nécessité de mettre en place des principes d’utilisation pour des pathologies pédiatriques courantes.

La prescription systématique des antibiotiques est bien trop répandue chez les enfants et nous donne à nous poser la question de l’antibiorésistance. Quoi qu’il en soit, pour les chercheurs du laboratoire de Pennsylvanie, cette présente étude doit être relayé, encore et encore, par d’autres dans les années futures afin de valider toutes ces données chiffrées.

Sources et références

(1) http://archpedi.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1909801
(2) http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-angine-virale-ou-bacterienne-les-pharmaciens-font-le-streptotest–11666.asp?1=1
(3) http://who.int/drugresistance/documents/surveillancereport/en/
(4) http://www.bmj.com/content/349/bmj.g5493

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