Changement de message publicitaire pour Coca Cola

Inhabituel retour des choses d’un hyper consumérisme dans cette société moderne : les industriels essaient, coûte que coûte, de renouveler leur image de marque. Pour cela, la marque Coca Cola s’emploi, à grand renfort de messages de communication, à démontrer que l’obésité n’est pas le fait d’une alimentation néfaste, à laquelle appartient les sodas ou autres boissons gazeuses, mais est davantage liée à la simple absence d’activité physique. Aussi impensable que cela soit, c’est par un retour de situation impromptue, à grand renfort de dollars, que la marque mondialement connue n’a pas fini de faire parler d’elle et n’a de cesse, surtout, de rester la boisson préférée des adolescents.

(Changement de message publicitaire pour Coca Cola)

Une information du New York Times

Le célèbre journal américain relate ⁽¹⁾ la nouvelle stratégie de communication de la boisson gazeuse internationalement connue afin de reconquérir, s’il le faut, quelques lettres de noblesse. Et ce sont des sommes extravagantes que la firme investit dans ses campagnes avec pour conseil, de ne plus compter les kilocalories, mais bien plus de pratiquer une activité sportive afin de conserver un poids équilibré et stable.

Certes, il y a deux façons de perdre du poids : limiter ses entrées alimentaires ou accroître ses dépenses physique. Coca Cola prêche pour sa paroisse et préconise d’augmenter les sorties caloriques en suivant la recommandation de l’OMS : « bougez » !

Les sujets obèses ne sont plus des victimes

Jusqu’à présent on pouvait justifier l’épidémie d’obésité en partant du principe que, par méconnaissance, certaines personnes se sont fourvoyées dans le choix des bons aliments en optant pour la malbouffe, bien plus facile à préparer, puisque déjà présentée sous de séduisants emballages. Mais les firmes industrielles ne se laissent pas faire. En effet, en retour, elles accusent les gens sédentaires de ne pas se prendre en main et de se vautrer dans l’inactivité.

Puisque l’obésité est causée par ces deux principes, il est facile d’accuser l’un plutôt que l’autre. En fait, ce n’est qu’une question d’orientation marketing ! Ainsi Coca-Cola affirme que les sujets obèses devraient se mettre au sport, ce qui leur permettraient de manger et de boire ce que bon leur semble.

Alors, le sport atténue t-il les méfaits alimentaires ?

A court terme cela peut s’entendre, mais ce n’est pas parce que les dégâts ne se décèlent pas dans l’immédiat qu’ils n’existent pas. Dans tous les cas, à un moment ou à un autre, des désordres physiques, organiques, psychiques deviennent décelables. Comment imaginer, à l’instar de la jeune irlandaise Lena Lupari qui buvait, pratiquement 30 canettes de Red Bull® par jour ⁽²⁾ que boire des sodas peut déclencher une cécité à vie ?

Faire du sport afin de manger, par la suite, « n’importe quoi » et de causer du tort à son organisme, est-ce cela le message publicitaire actuel de Coca Cola ?

Forcer est de constater que le groupe a déjà investi 1,5 millions de dollars dans une structure à but non lucratif, le Global Energy Balance Network qui préconise certaines recommandations sanitaires sportives. Ce sont 4 millions qui servent actuellement au développement d’études relatives aux bienfaits de l’activité physique dans le traitement du diabète et de l’obésité.

Les éducateurs sportifs peuvent être contents, la firme américaine devient, du coup, leur meilleur prescripteur. D’ailleurs les campagnes télévisuelles de Coca Cola montrent des athlètes, des compétiteurs, des gens qui bougent et qui pratiquent divers sports. Pendant ce temps c’est un adulte sur trois qui, aux États Unis, est victime des kilos excédentaires. L’obésité ne cesse de croître et le poids des lobbyistes est toujours prégnant… mais jusqu’à quand ?