Connaissez-vous la nutrigénomique ?

En France et en Europe le surpoids progresse, à tel point que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) s’inquiète sur le fait que ce surpoids devienne une norme ⁽¹⁾.

Aux Etats-Unis aussi ce fléau gagne du chemin. Le problème est pourtant (très) régulièrement soulevé comme en témoignent par exemple les récents articles du « Nouvel Observateur » ⁽²⁾ et du magazine « 7 sur 7 » ⁽³⁾ sur l’étiquetage alimentaire, ou encore l’article de « Mutualistes » ⁽⁴⁾ sur l’obésité des jeunes.

Il est un fait indubitable : le secteur de la santé et de la nutrition est grandement affecté et concerné par le surpoids.

Au Canada, précurseur en toutes choses, le métier de nutritionniste est en pleine expansion. Sur le site internet JobBoom un article est même consacré à ce sujet ⁽⁵⁾. Il est signé Louise St-Denis, chargée de cours à l’université de Montréal, et qui conclut son exposé avec cette phrase : « La nutrigénomique ? Il s’agit de prescrire une alimentation adaptée aux gènes de l’individu« .

Le surpoids ? Un problème

En 2010, l’obésité frappait près d’un milliard et demi de personnes. Une alimentation toujours plus grasse et sucrée, une sédentarité accrue, des prises de repas irrégulières, un stress accru, etc. Tous ces récents comportements expliquent les phénomènes de perturbations métaboliques. La population mondiale tend inexorablement vers ce constat et, même si aux USA la prise de conscience est en marche, le surpoids nous guète tous. La preuve, à l’échelle mondiale, depuis 1980, le nombre de cas d’obésité a doublé.

La nutrigénomique peut-être la solution ?

La nutrigénomique ou génomique nutritionnelle étudie toutes les interactions entre notre alimentation et nos gènes. Principalement ceux impliqués dans la digestion. Cette science embryonnaire a pour mission de résoudre les problèmes métaboliques dont souffrent les personnes en surpoids. En fait, c’est par le biais de nos « signatures alimentaires » que la nutrigénomique va permettre d’élaborer des régimes personnalisés.

Pour plus d’information, rendez-vous sur le sérieux site du CHU de Rouen http://www.chu-rouen.fr/page/detail/fr/MSH_D_054647

Mais pas pour demain…

La nutrigénomique à donné corps à la notion de nutrition personnalisée adaptée à nos propres gènes et fonction de nos pathologies et dysfonctionnements. Pour autant, il n’est pas encore d’actualité que, chacun d’entre nous, possède sa carte ADN. En effet, cela relève de la pure science-fiction. Il est impossible de prédire toutes les combinaisons possibles à partir des 30 000 gènes pouvant posséder entre 10 et 100 mutations chacun. Il faudra donc encore compter quelques décennies, voire plus, pour arriver à cette prouesse. Et si les résultats sont dans les éprouvettes on est encore loin de trouver notre nourriture personnalisée au sein même de nos assiettes.

Alors restons vigilants

Il faut, d’ors et déjà, se méfier des sites internet ou de toutes sortes de promesses commerciales qui proposent d’établir une carte génétique quelconque contre quelques subsides. Les tests proposés sont très incomplets et relèvent donc de la pure arnaque. Soyez en convaincus !

Alors, oui, la nutrigénomique va influer sur nos futurs repas et sera adaptée à ce que nous sommes, mais ce sera plutôt pour… après-demain.

Sources

⁽¹⁾ http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/l-oms-craint-que-le-surpoids-devienne-la-norme-en-europe-0
⁽²⁾ http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20140227.AFP1117/etats-unis-un-nouvel-etiquetage-des-aliments-contre-l-obesite.html
⁽³⁾ http://www.7sur7.be/7s7/fr/1518/Sante/article/detail/1802446/2014/02/28/Un-nouvel-etiquetage-aux-USA-pour-lutter-contre-l-obesite.dhtml
⁽⁴⁾ http://www.mutualistes.com/obesite-des-jeunes-803.html
⁽⁵⁾ http://www.jobboom.com/carriere/carrieres-d-avenir-2014-nutrition-sciences-de-la-nutrition