C’est par l’entremise d’une information relayée par l’Agence France Presse qu’un espoir de changement voit le jour pour des milliers d’individus souffrant de cette maladie classée dorénavant comme un facteur de risque en matière de santé publique.
(La gratuité des opérations liées à la chirurgie de l’obésité en Grande Bretagne pourrait concerner 800 000 personnes)
La rédaction numérique de RTL (1) et la version en ligne du journal Ouest-France (2) ont d’ailleurs déjà relayé cette information concernant la prise en charge possible concernant des opérations gastriques au Royaume-Uni.
D’après les sources de l’OMS on sait que le surpoids concerne presque 1,5 milliard d’adultes dans le monde. En Grande Bretagne, ce sont 4 millions d’obèses qui sont victimes de diabète de type II, celui qui s’acquiert par l’habitude acquise d’une mauvaise hygiène de vie.
Qui est concerné et quels sont les critères de prise en charge ?
Tout démarre au Royaume-Uni où 800 000 personnes obèses bénéficient des conditions de critères sélectifs de cette mesure publiée dans un rapport du vendredi 11 juillet 2014. D’après l’Institut Britannique de la Santé, le NICE (3), les individus pris en charge sont déjà des victimes du diabète de type II. En effet, force est de constater que les personnes à qui l’on pose le diagnostic d’obésité morbide, seraient atteintes du même coup, d’un dysfonctionnement de la glycémie et cela de façon chronique.
C’est ce dysfonctionnement qui engendre, par là même, une détérioration des vaisseaux sanguins et des nerfs. Les complications sont les suivantes : insuffisance rénale, rétinopathie puis cécité, impuissance, infarctus du myocarde, gangrène des orteils et polynévrite entre autres.
Tous ces préjudices ont un coût élevé quant à leur prise en charge financière. D’après l’Institut, ces interventions, qui consistent à pauser un anneau gastrique ou à court-circuiter l’estomac, autoriseraient les personnes obèses à mieux gérer leur diabète. S’ensuit un allègement économique sur le poids du système de sécurité sociale britannique.
Mieux gérer les comptes du Service National de Santé britannique
Actuellement, le NHS (National Health Service) rembourse les interventions des personnes obèses qui ont un IMC supérieur à 40 ou à 35 en cas de diabète de type II. Au Royaume-Uni, comme partout dans le monde, les britanniques ont vu le nombre d’obèses progresser d’année en année. Chez eux, ce n’est pas moins de 738 cas de nouveaux diabétiques qui sont journalièrement diagnostiqués.
Devant ce chiffre déroutant, le NICE souhaite aller plus loin et désire diminuer la limite traditionnellement admise à un indice de 30 avec, pour condition, une obésité connue et diagnostiquée depuis dix ans. C’est avec ces critères que le nombre de 800 000 personnes en surpoids morbide ressort et pour lesquelles l’étude sera plus poussée. Car, pour que la prise en charge soit complète, il faut que les patients reçoivent des soins pendant, au moins, les deux années qui suivent l’intervention gastrique.
Un dernier recours pour perdre du poids
Le coût du diabète pour le NHS s’évalue à 10% du budget total du service de santé au Royaume-Uni, soit 25 000£ par minute pour arriver à le soigner. Mais le directeur Simon O’Neill de l’ONG Diabetes UK rappelle que ces interventions bariatriques comportent des risques. Cela reste une opération chirurgicale avec toutes les contraintes que celles-ci comportent. Ainsi, cette voie de recours serait bien l’ultime tentative pour les personnes obèses de pouvoir, enfin, retrouver une vie normale. C’est pourquoi les deux années de suivi sont indispensables après l’intervention afin que les patients rééquilibrent leur mode de vie.
Sources et références
(1) http://www.rtl.fr/actu/international/obesite-800-000-personnes-pourraient-beneficier-d-operations-gratuites-au-royaume-uni-7773175412
(2) http://www.ouest-france.fr/grande-bretagne-800-000-enfants-obeses-operes-gratuitement-2692822
(3) Organisme public, le National Institute for Clinical Excellence (NICE) reçoit pour mission de veiller à l’égalité de la qualité des soins sur l’ensemble du pays et la validation des pratiques médicales.
