Bientôt un suivi chirurgical plus poussé pour les opérés bariatriques - CalculerSonIMC
Obésité

Bientôt un suivi chirurgical plus poussé pour les opérés bariatriques

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Après le « petit tour français » qui place Aix-en-Provence ville de la minceur et Argenteuil celle du surpoids (1), un programme s’est développé entre l’Institut du Cardiométabolisme et de la Nutrition (2) et MXS-télémédecine, une société privée en e-santé. Ce programme envisage d’établir un suivi sérieux pour les patients qui ont bénéficié d’une intervention chirurgicale : pose d’un l’anneau gastrique, bypass, sleeve (gastrectomie longitudinale) ou encore gastrectomie verticale…

Petit tout d’horizon des interventions

Lorsque les kilos en trop deviennent trop importants, le retour en arrière n’est possible qu’avec la chirurgie. On parle d’interventions non-réversibles (3). Celles-ci ont évolué depuis les années 2000.

Au départ la pratique la plus courante était la pose d’un anneau gastrique. Pour autant, devant des résultats apparus décevants, d’autres techniques, plus invasives, se sont développées.

Le bypass est un montage en court circuit où la partie inférieure de l’estomac, le duodenum et l’intestin grêle sont exclus du circuit alimentaire. Cela provoque une absorption incomplète des nutriments et donc un amaigrissement plus rapide.
La sleeve (gastrectomie longitudinale) consiste en un agrafage longitudinal de la portion verticale de l’estomac. Un tube étroit subsiste sans provoquer de malabsorption ni de carence à l’organisme.

Quant au ballon gastrique il n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale car il n’est pas, à proprement parlé, une intervention chirurgicale.

Le choix de la technique est donc fonction des caractéristiques du patient, des objectifs à atteindre mais aussi des souhaits de celui-ci. A ce titre, des réunions d’information sont régulièrement proposées dans de nombreux hôpitaux en France.

Le constat

Pour le docteur Jean-François Martin, endocrinologue, la chirurgie est nécessaire lorsqu’une personne souffre d’obésité avec un IMC supérieur à 35 associé à des pathologies telle que de l’hypertension par exemple. Pour lui, cette obésité a augmenté de jour en jour puisque, elle a progressé de plus de 70 % entre 1997 et 2012. Pour autant, les diverses techniques chirurgicales actuelles sont pratiquées de façon désordonnée en France et l’Assurance Maladie s’est penchée sur la pertinence de ces pratiques.
Des experts ont déjà tiré la sonnette d’alarme et la Haute Autorité de Santé, qui a publié des recommandations en 2009, affiche les défaillances de la prise en charge proposée aux personnes obèses après leur opération bariatrique. Des milliers de patients sont ainsi opérés sans réel suivi chaque année.

Améliorer la surveillance des patients en post-opératoire

Pour le docteur Boris Hansel endocrinologue et nutritionniste à l’Hôpital Bichat à Paris, ce sont, actuellement, 30 à 50 % des individus opérés qui sont perdus de vue par les équipes soignantes à cinq ans. Ce suivi n’est donc pas à la hauteur des avancées techniques.
Des risques de dénutrition, des carences importances voire d’anémie ainsi que des troubles psychologiques peuvent subvenir. Un suivi pluridisciplinaire est nécessaire à vie pour ces patients opérés. Ainsi, un programme de télémédecine, « Barianet » (4) est actuellement testé dans plusieurs hôpitaux français.

Sources

(1) http://www.withings.com/surchargemunicipale/
(2) http://pitiesalpetriere.aphp.fr/ican-institut-de-cardiometabolisme-nutrition-2/
(3) http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-chirurgie-de-l-obesite-toujours-plus-d-interventions-non-reversibles-12980.asp?1=1
(4) http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/17337-barianet-la-telemedecine-au-service-des-personnes-obeses-operees

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