LA SLEEVE GASTRECTOMIE - CalculerSonIMC
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La sleeve gastrectomie

Pour les cas d’obésité alarmante, l’intervention chirurgicale, dite de la sleeve gastrectomie, est une solution intéressante. Cette opération fait partie des techniques et des procédés de la gastroplastie, c’est-à-dire de la chirurgie de l’estomac.

» Contrairement à la pose d’un anneau gastrique, la sleeve gastrectomie est une chirurgie définitive.

La décision de concert avec le suivi médical doit nécessairement évoquer les atouts comme les inconvénients.




QU’EST CE QUE LA SLEEVE GASTRECTOMIE ?

La définition scientifique d’une sleeve gastrectomie correspond à une gastroplastie verticale calibrée avec résection gastrique. Autrement dit, il s’agit de retirer définitivement une partie de la poche que forme l’estomac pour former un tube (d’où le terme anglophone sleeve qui en français signifie « manche »). Les aliments ingérés s’engagent dans ce tube. Ils sont ralentis puis évacués très rapidement vers l’intestin grêle. La poche de l’estomac est réduite de deux tiers.

sleeve gastrectomieLa sleeve gastrectomie agit sur l’obésité grâce à deux mécanismes qui, en s’associant et en se combinant, obtiennent de probants résultats en termes de perte de poids. Comme la gastroplastie, le premier processus est une restriction et un niveau de satiété facilement atteint. Le second entraine une diminution du taux de ghréline. Celle-ci est l’hormone de la faim, celle qui indique au cerveau qu’il est temps de manger. En la réduisant, au contraire, survient et se prolonge un désintérêt pour la nourriture. Toutefois, il faut nuancer car cet épisode n’est pas efficace en cas de comportement compulsifs. Mieux vaut veiller à se contrôler et à maintenir un régime alimentaire approprié.

SLEEVE GASTRECTOMIE : QUELLE CHIRURGIE POUR QUELS AVANTAGES ?

L’intervention chirurgicale pour une sleeve demeure complexe et exige une durée d’hospitalisation fluctuant entre trois et cinq jours. Un des inconvénients de cette solution est que cette pratique est assez récente dans le domaine de la gastroplastie. Les résultats obtenus au delà de cinq ans après l’opération sont encore mal connus. Toutefois, on constate une perte de poids équivalent à quatre kilos chaque mois, durant les six premiers mois. Par la suite, l’amaigrissement varie entre deux et quatre kilos tous les mois.

» La sleeve gastrectomie est généralement proposée aux patients dont l’Indice de Masse Corporelle (IMC) dépasse les 50

sleeve gastrectomie schémaA un niveau d’Indice de Masse Corporelle de 50, il y a donc urgence à intervenir pour ne pas que les complications de santé ne soient rédhibitoires voire empêchent indirectement tout acte de chirurgie. La sleeve est notamment la solution adéquate pour des fortes surcharges pondérales qui ne permettent pas d’utiliser un bypass. Cet élément peut s’avérer, une fois la perte de poids réalisée grâce à la sleeve, une intervention plus circonstancielle.



En comparaison, la sleeve engendre la même satiété qu’avec une gastroplastie et abaisse le taux de ghrêline comme avec le bypass. Par ailleurs, cette chirurgie ne réclame pas l’incorporation d’un corps étranger (anneau gastrique) et admet un meilleur confort alimentaire par une moindre fréquence des vomissements. Ajoutons que les carences en vitamines sont rares et bien suivies par la présence incontournable d’une équipe multi disciplinaire via des prises de sang régulières à l’année.

SLEEVE GASTRECTOMIE : SUIVI APRÈS L’OPÉRATION

Le premier mois est nécessaire aux patients pour s’acclimater à ce nouvel estomac plus petit. Il est surtout indiquer de faire attention à manger lentement à cause de la cicatrisation. Par la suite, les conseils sont assez classiques : fractionnement des repas quotidiens, alimentation variée, mastication intense, petits morceaux à soigneusement éviter, etc. Dès que la satiété arrive, mieux vaut stopper l’alimentation. Il s’agit pour le patient de gérer un estomac beaucoup moins volumineux et donc beaucoup plus vite rempli !

Le suivi médical reste majeur car l’alimentation doit être équilibrée et contenir du fer, du calcium mais aussi des protéines. Les carences de ces dernières font perdre au patient du muscle et non de la graisse ou de l’eau. Or, ce n’est pas l’objectif recherché. Enfin, comme pour toutes les opérations de chirurgie liées à l’obésité, un bon comportement alimentaire et un retour progressif d’une activité physique réduisent sensiblement les degrés d’échecs.