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Études

Nos os nous protègeraient contre le diabète et l’obésité

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Traitements lourds, régimes restrictifs, effets secondaires, beaucoup d’inconvénients interviennent lorsque nous souffrons de diabète ou d’obésité. Mais si la solution pour guérir ne se trouvait pas dans un nouveau traitement mais simplement dans notre corps, dans nos os plus précisément ?

Nos os nous protègeraient contre le diabète et l’obésité
(Nos os nous protègeraient contre le diabète et l’obésité)

C’est ce qu’ont découvert Mathieu Ferron, professeur et chercheur adjoint au Département de médecine de l’Université de Montréal et son équipe, en collaboration avec chercheurs à la Columbia University.

Présentation de l’étude et explications

En effet, ces chercheurs ont mené une étude sur des souris, sur lesquelles ont avaient volontairement désactivées des enzymes intervenant dans le recyclage de la vitamine K. ils ont étudié les ostéoblastes (*, cf. explications bas de page) de ces souris, et plus précisément l’hormone produite par les os, contrôlée par la vitamine K, et intervenant dans le contrôle de l’insuline et du glucose.

Les résultats de cette étude, publiés dans The Journal of Cell Biology le 9 mars 2015 (1), démontrent que cette hormone réussit à intervenir le métabolisme de l’énergie et du glucose. Cette hormone, appelée aussi ostéocalcine, aiderait les souris diabétique en améliorant leur intolérance au glucose. L’ostéocalcine interviendrait, en effet, dans la sécrétion d’insuline dans le pancréas, et augmenterait même sa production.

Il a été confirmé également que l’ostéocalcine dépendait fortement de la vitamine K. En effet, la désactivation de la vitamine K dans les ostéoblastes chez la souris diabétique permettrait l’augmentation de l’ostéocalcine dans la circulation sanguine, entrainant une meilleure glycémie ainsi qu’une amélioration de la tolérance à l’insuline.

Cette étude, combinée aux résultats d’études antérieures, a permis aux chercheurs de confirmer que l’os n’avait pas seulement pour fonction que de maintenir nos muscles et nos organes. En effet, les os seraient donc, en plus de cela, un organe à part entière, capable de produire une hormone importante dans le bon fonctionnement de notre organisme. Ils deviendraient donc un organe endocrine. C’est une grande avancée pour les chercheurs, qui vont approfondir ces recherches subventionnées par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), les National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis et la Fondation J.A DeSève.

Affaire à suivre…

Sources et références

*ostéoblastes : Les ostéoblastes sont situés à la face interne et externe de l’os, et sont présents dans le tissu osseux en croissance ou en transformation. Ce sont des cellules qui synthétisent la partie non-minérale des os (ostéoïde) et participent ensuite à la minéralisation de cette même matrice (2)

(1) Mathieu Ferron. GGCX and VKORC1 inhibit osteocalcin endocrine functions. DOI: 10.1083/jcb.201409111
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ost%C3%A9oblaste

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