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Le sport bientôt remboursé, pour les obèses, par les services publics

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Les autorités britanniques ont décidé de frapper fort devant l’épidémie d’obésité qui se fait de plus en plus importante. Depuis, le mois dernier, en Angleterre, les généralistes se mettent à prescrire des séances de gymnastique à leurs patients les plus enveloppés. C’est ce que rapporte Adrien Renaud sur son blog du Nouvel Observateur (1), un économiste de la santé et journaliste.

Le sport bientôt remboursé par les services publics pour les obèses
(Le sport prescrit par les médecins, et remboursé par la sécurité sociale)

Le sport sur ordonnance et remboursé, cela existe en Angleterre

« Faire du sport est bénéfique pour la santé ».
Depuis des années, ce refrain est mis à toutes les sauces anglaises : l’activité physique est excellente pour le bien-être et l’équilibre corporel. Les médecins en parlent de plus en plus à leurs patients et font désormais, en Angleterre, des prescriptions d’activités sportives. Les séances de remise en forme sont ainsi prises en charge par le National Heath Service (NHS), qui est l’équivalent anglais de notre sécurité sociale. Cet organisme constate d’ailleurs que l’obésité à un cout de plus de 15 milliards de livres par an et va frôler les 50 milliards si la tendance continue.

Le Telegraph rapporte que ces prescriptions suscitent des réactions variées. Roger Goss, de l’organisme Patient Concern (*), indique que l’État ne doit pas assister les gens et leur préciser comment ils doivent s’alimenter, boire et bouger. Sans dire que les 100 livres dépensés pour payer le stage de fitness n’a pas lieu d’être.

(*) Organisme totalement indépendant, en Angleterre, qui représente les patients et qui cherche à promouvoir les meilleurs choix ainsi que la responsabilisation de tous les services de santé.

En France, le début de ce genre de remboursement

Est-ce que le chiffre de 15% d’obèses, en France (selon la dernière enquête ObÉpi-Roche 2012), n’est pas assez important pour que les pouvoirs publics s’appuient sur des initiatives similaires à celles que l’on rencontre outre-manche ?

La ville de Strasbourg a fait son choix, et teste depuis le mois de novembre 2012 l’activité physique sur ordonnance. Les résultats sont encourageants : pas moins de 150 médecins participent au projet et 800 ordonnances ont déjà été prescrites pour des pathologies chroniques (2). Cette initiative incite d’autres villes, comme celle de Blagnac (proche de Toulouse), à mettre en place ce mode de fonctionnement entre le médecin de ville et ses patients. Il n’est pas certain que le blocage des obèses envers le sport soit juste d’ordre financier.

L’idée que le sport soit un réel médicament a cependant du mal en entrer dans les mœurs françaises. C’est lors d’une conférence de presse du 8 mars dernier que certains organismes de l’Assurance Maladie ont annoncé le remboursement à hauteur de 150 euros annuel, soit les frais moyens occasionnés par une activité sportive, pour les personnes atteintes d’une Affection de Longue Durée.

Redorer le blason du sport

Faire du sport de façon régulière réduit les maladies dites de civilisation comme les cancers, le diabète, les AVC, les pathologies respiratoires… Bouger retarde les effets de la maladie d’Alzheimer et diminue le taux de rechutes des cancers comme celui du colon et du sein. « Une économie de plus de 50 millions d’euros peut ainsi être réalisée » précise le président de l’IMAPS (3). Le principal problème c’est que les malades qui souffrent d’ADL entament une activité corporelle à l’hôpital mais, une fois dehors, ils sont livrés à eux-mêmes et ne sont plus encouragés à bouger.

Parce que faire du sport quotidiennement revient cher, les frais d’inscription doivent être pris en charge sous la forme d’un chèque sport à déduire des impôts. Il faut savoir que pratiquer une activité permet de prendre moins de médicaments et réduit, par la même, les frais liés à l’achat de certains médicaments. Pour François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, l’activité doit être intégrée au sein des entreprises par le biais des contrats collectifs. Il en est de même dans les écoles où le sport a presque disparu des cours. Or, la sédentarité entre 12 et 20 ans a un impact sur la survenue à l’âge adulte du cancer du sein.

Sources et références

(1) http://blogs.rue89.nouvelobs.com/la-sante-na-pas-de-prix/2014/06/09/trop-gros-la-secu-vous-rembourse-les-cours-de-sport-233068
(2) http://rue89.nouvelobs.com/rue89-sport/2012/03/20/et-si-la-secu-remboursait-le-sport-pour-certains-malades-230351
(3) http://www.imaps.fr/index.php/structure/presentation

1 Commentaire

  1. Le corps est le véhicule de notre vie.
    « Prenez soin de votre corps, c’est le seul endroit où vous êtes obligé de vivre – Jim Rohn »

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