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Découverte d’un gène en faveur de la personne obèse

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Les études scientifiques deviennent incontournables dans le domaine de la santé pour valider de nouvelles découvertes. C’est ainsi qu’une récente expérimentation concerne, à la fois, le domaine de la génétique et celui de l’obésité.


La découverte d'un gène en faveur de la personne obèse
(La découverte d’un gène en faveur de la personne obèse)

En effet, c’est une équipe scientifique américaine du « Massachusetts Institute of Technology » qui vient de publier des données qui sont recueillies dans le journal en ligne du New England Journal of Medicine (1). Elles traitent d’une découverte qui va en faveur de la personne obèse. Qu’en est-il ?

Le mécanisme d’action du gène de l’obésité

Avec cette découverte, les scientifiques ont pu valider une longue période de recherche dans laquelle ce sont les gènes qui contrôlent le processus d’emmagasinement et de catabolisme des graisses de l’organisme qui ont été identifiés.

Serait-ce une nouvelle approche pour traiter les personnes en surpoids ? D’après les chercheurs, il faut le penser ! D’après eux, c’est moins de la moitié des européens qui possèdent une prédisposition naturelle aux kilos excédentaires. Cette information a pu être validée il y a quelques années (2007), suite à la découverte par des chercheurs britanniques, de l’existence d’un lien entre le « FTO gène » (Fat mass and obesity associated) localisé sur le chromosome 16 et la régulation de l’appétit.

Car, il faut rendre à César ce qui lui appartient, ce sont bien des britanniques qui ont découvert le gène de l’obésité. Les chercheurs américains ont, quant à eux, modifié génétiquement ces gènes afin d’inverser un processus qui, certes est naturel, mais est, aussi, contre productif pour les personnes qui souffrent de kilos excédentaires.
C’est Melina Claussnitzer, professeur et co-auteur avec Scott Smemo le responsable de l’étude, qui explique que ce mécanisme génétique se produit dans les cellules du tissu adipeux et non dans le cerveau.

De façon concrète, les généticiens ont réalisé différents prélèvements dans des échantillons d’adipocytes. Après maintes études et travaux de recherche, les résultats sont probants : les sujets qui avaient la variante génétique FTO fonctionnaient à l’inverse de ceux qui en étaient dépourvus. C’est ainsi que ces personnes, au lieu de brûler de l’énergie comme il est souhaitable, physiologiquement, de le faire, emmagasinaient des kilocalories. La prise de poids devenait inévitable, suivie de près par une obésité devenue alors inexorable.

Le champ des possibles

Ainsi, avec cette découverte devenue effective, les experts en génétique se sont attelés à inverser ce processus naturel, dans un premier temps, sur des cobayes. Il s’agissait de neutraliser sur l’ensemble du métabolisme de la souris le gène équivalent à l’IRX3. Chose faite ! Cela a entraîné une perte de poids conséquente chez le rongeur. C’est ainsi que, grâce à la méthode « chromatin conformation capture » qui consiste en une mesure de fréquence entre diverses régions du génome, les scientifiques ont découvert que le gène FTO interagit directement avec IRX3 alors que ces deux gènes ne sont pas si proches. Puis, l’équipe américaine a révélé que, nourries de façon excessive, les souris déficientes en IRX3 étaient moins grosses, jusqu’à 30%, que celles qui ne disposaient pas de ce gène. Alors pourquoi pas chez l’homme ? A ce stade, il faut préciser que cette perte de poids est indépendante d’une quelconque activité physique ou de n’importe quel régime. Toujours selon Melina Claussnitzer l’impact sur l’organisme est spectaculaire. C’est véritablement une modification profonde du métabolisme qui se met en place.

Cette découverte laisse entrevoir des pistes positives pour les personnes qui souffrent du diabète II et l’espoir est, de nouveau, de la partie chez toutes les personnes en surpoids qui représentent plus du tiers de l’humanité. Les sujets anorexiques sont également concernés par cette modification génétique puisque, les chercheurs génèrent le phénomène inverse.

Sources et références

(1) Melina Claussnitzer. FTO Obesity Variant Circuitry and Adipocyte Browning in Humans. New England Journal Of Medicine.DOI: 10.1056/NEJMoa1502214

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