Hormones de la satiété : en moins grande quantité chez les personnes obèses - CalculerSonIMC
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Hormones de la satiété : en moins grande quantité chez les personnes obèses

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Une nouvelle étude a réussi à démontrer, une fois de plus, que des facteurs métaboliques jouaient un rôle vis à vis de l’obésité. Même si l’alimentation et l’activité physique restent les principaux facteurs, il ne faut pas oublier que l’organisme de chaque être humain peut fonctionner différemment.

Hormones de la satiété : en moins grande quantité chez les personnes obèses
(Hormones de la satiété : en moins grande quantité chez les personnes obèses)

En l’occurrence l’étude met en avant le rôle d’hormones dont le rôle est de réguler la satiété : ces hormones, chez les personnes obèses, sont en bien moins grande quantité que chez les individus minces.

Une étude Suisse

Selon Bettina Wölnerhanssen (Docteur au département de bio-médecine en Suisse, à l’université de l’hôpital de Bâle, et co-auteur de l’étude en question), il existe une croyance populaire selon laquelle le manque de contrôle de soi-même est la seule raison d’être de l’obésité : si les personnes mangeaient mieux et en moins grande quantité, elles seraient plus minces. Néanmoins, force est de constater que les études montrent que ce ne sont pas uniquement les seuls facteurs.

L’étude de Bettina Wölnerhanssen et de ses collègues est basée sur 33 adultes obèses. Ces adultes ont subi une sleeve gastrectomie (l’une des 3 grandes chirurgies de l’obésité, consultez notre section « Dossiers » si vous souhaitez en savoir davantage). Trois mois avant l’intervention, et trois mois après l’intervention, des tests ont été effectué sur ces 27 patients afin de récupérer des échantillons du métabolisme gastro-intestinal. En parallèle 24 autres personnes (minces cette fois) ont aussi subi les mêmes tests.

Les hormones de la satiété

Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que le résultat de ces tests a mis en avant :

  • Que 3 mois avant l’intervention, les échantillons gastro-intestinaux des patients obèses avaient bien moins de cellules entéroendocrines que le groupe de personnes minces.
  • Que 3 mois après l’intervention, les échantillons gastro-intestinaux des patients obèses avaient presque autant de cellules entéroendocrines que le groupe de personnes minces (note : seules 27 personnes obèses sur les 33 initiales ont été ré-examinées : on peut supposer que cela vient du fait qu’il n’a pas été forcément possible de recontacter tous les patients pour ces nouveaux tests).

Ces cellules entéroendocrines ont un rôle : quand un individu mange, ces cellules libère des hormones (en réponse) dans le sang. Le rôle de ces hormones est d’envoyer un signal au cerveau : le sentiment de satiété. Si un individu a moins de cellules entéroendocrines qu’un autre, alors ce sentiment de satiété pourra intervenir plus tardivement ou plus difficilement.

En mettant en avant le fait qu’une personne obèse a moins de ces cellules qu’une personne mince, les scientifiques démontrent ainsi qu’il ne s’agit pas seulement de « mieux se contrôler ». Pour les personnes obèses il s’agit aussi de lutter contre un métabolisme qui s’est adapté. Trois mois après l’intervention, le métabolisme des personnes obèses concernant ces cellules était revenu au même niveau (ou presque) que les personnes minces.

En conclusion

Les individus souffrant de surpoids sévère ont un sentiment de satiété inhibé, ils libèrent moins d’hormones de satiété que les personnes de poids normal. Pour réparer ce trouble, le contrôle de soi qui est nécessaire pour moins manger n’est pas comparable entre une personne obèse et une personne mince.

D’autres études avaient déjà pu être mené sur des sujets similaires (satiété, etc.) comme par exemple l’étude de Juliana Austin en 2009.

Sources et références

Bettina K. Wölnerhanssen. Deregulation of transcription factors controlling intestinal epithelial cell differentiation; a predisposing factor for reduced enteroendocrine cell number in morbidly obese individuals. Scientific Reports. Article number: 8174 (2017) DOI:10.1038/s41598-017-08487-9

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