Alimentation déséquilibrée : plus préjudiciable que le tabagisme - CalculerSonIMC
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Alimentation déséquilibrée : plus préjudiciable que le tabagisme

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Le 18 mai dernier s’est tenue une conférence portant sur les recommandations en faveur d’une Convention Mondiale pour la promotion et la protection d’une alimentation saine sous l’égide de l’ONU. A cette occasion, le rapporteur spécial des Nations Unis sur le droit à l’alimentation, M. De Schutter Olivier, déclare que l’alimentation déséquilibrée présente plus de risques sanitaires, au niveau mondial, que le tabagisme.

Une alimentation déséquilibrée plus préjudiciable que le tabagisme
(Selon l’ONU, une alimentation déséquilibrée pourrait être plus préjudiciable que le tabagisme)

Vous retrouverez le rapport original dans les sources de cet article (1).

L’obésité un fléau mondial multifactoriel depuis plus de 30 ans

On sait depuis longtemps, et principalement grâce aux recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé, que le fléau d’obésité est provoqué par un manque d’activité sportive associé à une mauvaise nutrition : un manque de légumes et de fibres, un surplus de denrées industrielles, des apports insuffisants en nutriments et vitamines et des excès de sucre et de gras… L’obésité devient le lit des maladies dites de société comme le diabète, le cancer, les maladies pulmonaires et cardiaques…

L’Organisation des Nations Unis a su identifier des actions pour lutter contre l’obésité. Afin de combattre la mauvaise alimentation, elle préconise une taxe sur les produits qui servent l’obésité, une réglementation plus stricte sur les graisse saturée, les aliments riches en sel et en sucre ainsi qu’une restriction des publicités pour les aliments néfastes au maintien de l’état de santé. De plus, l’ONU souhaite une révision des subventions agricoles afin de diminuer le prix de certains ingrédients riches en nutriments et sains pour la santé. Elle souhaite soutenir la production de produits locaux pour les consommateurs.

Pour cela, Olivier De Schutter dénonce certains faits. Cet homme est belge, juriste et professeur de droit international à l’Université de Belgique. Il est, depuis 2008, rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation à l’ONU. Il souhaite mettre en place des mesures qui viseraient à promouvoir une saine alimentation. Pour autant, il a conscience que cela ne peut fonctionner que si les systèmes sous-jacents sont adaptés. Car, les gouvernements, même s’ils se concentrent sur l’augmentation des calories disponibles, accordent bien peu d’attention aux différents types de kilocalories ingérées, au public ciblé, à la façon dont les denrées alimentaires sont commercialisées et à leurs prix.

Des mesures gouvernementales pour une alimentation saine

Le rapporteur des Nations unies sur le droit à l’alimentation souhaite mettre en place une convention mondiale portant sur l’instauration d’un régime alimentaire approprié. Les inquiétudes sont grandissantes car la communauté internationale reste sourde à la propagation de l’épidémie des personnes obèses, des mauvaises habitudes alimentaires et d’une mauvaise communication sur l’activité physique adaptée précise le rapporteur dans un communiqué. Pour lui, la publication de son rapport sur la nutrition et le droit à l’alimentation date d’il y a 2 ans et cela fait 10 années que l’OMS a mis en place sa stratégie mondiale pour une alimentation saine, des exercices physiques modérés et un état de santé optimisé. « Des actions prioritaires régulièrement entreprises par l’OMS et toutes les mises en garde définies puis menées n’ont pas vraiment été entendues » affirme t-il.

En effet, même si des campagnes de sensibilisation sur le surpoids sont effectuées auprès de la population mondiale, pas moins d’1/5eme de la population européenne est obèse. En Europe, aux alentours des années 2008, la moitié des femmes et des hommes étaient en surpoids, et environ 20 % de la population européenne était en état d’obésité. Cette dernière ne cesse de gagner du terrain. Il en est de même pour les pathologies telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires et bien d’autres complications de santé qui les accompagnent.

Sources et références

(1) Briefing Note 08 – April 2014 – United Nations Special Rapporteur On the Right To Food – Lien vers le rapport
(2) Nations Unies – A /HRC/25/57 – Distribution générale – 24 Janvier 2014 – Français (Original : anglais) – Assemblée générale – Lien vers le rapport
(3) http://www.pourquoidocteur.fr/L-alimentation-devrait-etre-regulee-comme-le-tabac-6526.html
(4) http://www.consumersinternational.org/media/1475084/recommendations-for-a-convention-on-healthy-diets_french-translation.pdf

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