Les “Likes” Facebook pourraient aider à la prévention de l’obésité - CalculerSonIMC
Études

Les “Likes” Facebook pourraient aider à la prévention de l’obésité

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Une étude soumise le 24 Novembre 2012 vient d’être acceptée et publiée le 24 Avril 2013 sur le site PlosOne. Un site de référence en matière d’informations médicales « brutes » dans le sens où les études publiées sont souvent destinées à l’usage professionnel.

Nous vous en faisons ici une synthèse claire. L’étude montre que les réseaux sociaux, à l’image de Facebook, peuvent nous aider à déterminer les zones, dans le monde, qui sont davantage susceptibles de contenir des personnes en surcharge pondérale et/ou obèses – et ce simplement en analysant les actions « passives » des internautes, comme les « J’aime » par exemple.

Pourquoi cette étude ?

La plupart des études qui concernent l’obésité ne possèdent pas de données conséquentes en ce qui concerne les « facteurs environnementaux ». Or, avec les réseaux sociaux, et en utilisant simplement des données « passives » (c’est à dire les « Likes » de Facebook, par exemple), il est possible de constituer de nombreux échantillons, pour mettre en relation « facteur environnemental » et « obésité ».

Objectif de l’étude

L’objectif de l’étude est d’explorer la relation entre l’environnement social en ligne via les réseaux sociaux sur le web et la prévalence de l’obésité de la population.

Comment s’est déroulé l’étude

Il a été effectué une étude transversale et une validation croisée :

  • D’une part il a été prédit, en fonction des intérêts des utilisateurs sur le réseau social en ligne Facebook, une prévalence probable de l’obésité à travers les États-Unis (USA) (ainsi que, plus spécifiquement, à New York City).
  • Et d’autre part ces résultats ont été mis en relation avec les données de certaines centres de contrôle de l’obésité aux États-Unis. systèmes.

Les prédictions sont différentes selon que les utilisateurs aient des intérêts pour des activités physiques (comme le tennis par exemple) ou bien selon que les utilisateurs aient des intérêts pour des activités sédentaires (comme la télévision par exemple).

Les résultats

Pour faire court, voici une image tirée de l’étude.

A gauche, vous avez les données issues des centres sur l’obésité. A droite, vous avez les prédictions faites en fonction des intérêts des utilisateurs sur Facebook.

PlosOne : Likes Facebook & Prévalence de l'obésité

Un exemple parmi d’autres : la ville comptant le plus de « likes » liés à des activités physiques est Cœur d’Alene. Or, dans cette ville, l’obésité est bien moins fréquente que dans les autres villes qui recensent moins de « likes » sur tout ce qui concerne les activités physiques. Kansas City, à titre d’exemple, arrive en dernière position en terme de « likes » sur des sujets à connotations sportives : par rapport à Cœur d’Alene, l’obésité y est plus fréquente (le taux y est 12% supérieur).

Clairement, il est donc possible d’associer à certains intérêts une prévalence de l’obésité. Bien évidemment cela peut sembler évident, mais l’étude va plus loin : le fait qu’il s’agisse de données sociales en ligne, facilement exploitables, peut aider les organismes de Santé. Il s’agit là de détecter les comportements à risques, et au fil du temps, d’affiner ce genre d’études.

Les conclusions

Les intérêts sur Facebook qui sont liés à des activités physiques permettent de caractériser des populations qui sont moins enclins à l’obésité; alors qu’en identifiant des intérêts sédentaires, il est possible d’associer ces « J’aime » à une prévalence de l’obésité. Il faut poursuivre les recherches pour comprendre comment l’environnement social en ligne se rapporte aux effets sur la santé et comment il peut être utilisé pour identifier ou cibler les interventions.

Sources

Vous trouverez l’étude officielle sur le site de PlosOne que nous affectionnons tout particulièrement : http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0061373

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