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Impact de l’obésité et du surpoids à l’adolescence sur l’espérance de vie

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Une nouvelle étude a été publiée le 6 Mars (1) dans le JCEM (Journal of Clinical Endocrinology and Métabolism), sur l’impact de l’obésité, ou du surpoids, sur l’espérance de vie future de ces adolescents.

L’échantillon étudié était relativement élevé : plus de 2 millions d’adolescents (2 159 327) nés entre 1950 et 1993, et situés aux États-Unis. Leur IMC (Indice de Masse Corporelle) avait été mesuré à l’âge de 17 ans.

Les chercheurs ont mis en évidence un risque de décès plus élevé, avant l’âge de 50 ans, chez les adolescents en surpoids et obèses.

L’étude a, de plus, démontré que pour les adolescents en surpoids ou obèses, il n’y a pas eu d’amélioration du taux de survie entre 1950 et 1980.

Cela donne donc à penser que si l’espérance de vie globale de la population continue d’augmenter, ainsi que la qualité de vie (notamment chez les personnes âgées), cela ne profite pas aux adolescents en surpoids.

Pourquoi risque-t-on plus de mourir avant l’âge de 50 ans, si l’on est en surpoids ou obèse à l’adolescence ?

Tout d’abord car les risques de cancer, ou de maladies cardio-vasculaires sont accrus. Mais ce n’est pas tout : une obésité à un âge précoce favorise l’apparition de maladies endocriniennes, entre autres le développement d’un diabète de type II, de maladies articulaires, la persistance de l’asthme de l’enfance, des maladies respiratoires (comme l’apnée du sommeil), d’hypertension artérielle, etc.

Et sur le long terme, d’autres pathologies peuvent également faire leur apparition (suspicion de troubles de la fonction rénale, troubles de la fonction hépatique, etc.).

L’ensemble de ces connaissances scientifiques explique ces chiffres inquiétants, et les conclusions de ces études.

Que faire pour diminuer ce risque ?

Aujourd’hui les politiques de santé publique axent leurs actions sur la prévention, et l’éducation dès le plus jeune âge, pour éviter l’apparition de l’obésité chez les jeunes.

Parmi les grandes actions menées, le fameux « 5 fruits et légumes par jour », qu’aucun ne peut ignorer désormais. Toutefois le résultat chez les enfants et les adolescents reste mitigé, car si les adultes ont augmenté leur consommation (soit en produits frais, soit en fruits ou légumes surgelés ou en conserve), le message a moins d’impact dans la consommation quotidienne des jeunes.

D’autre part, à côté de l’éducation alimentaire, l’activité physique est l’autre pendant indissociable de la lutte contre l’obésité. Mais nos modes de vies, qui favorisent la sédentarité, ne semblent malheureusement pas aller dans le sens de cette recommandation.

Des facteurs socio-environnementaux ont également été mis en évidence, et l’on sait que les populations socialement défavorisées sont plus à risque de développer une obésité. La dépression chez les adolescents (2) est aussi une maladie à risque pour l’obésité : le lien entre les deux a également été établi récemment.

Autant dire que l’obésité chez les jeunes est un problème majeur et multifactoriel, dont la prise en charge mérite d’être pluridisciplinaire.

Sources

(1) http://press.endocrine.org/doi/abs/10.1210/jc.2014-1213
(2) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24480863 (obesity and dépression in adolescence and beyond : recoprocal risks)
(3) http://www.bdsp.ehesp.fr/(banque de données en santé publique)
(4) http://fr.medipedia.be/
(5) http://press.endocrine.org

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