Alimentation industrielle, les choses à connaitre - CalculerSonIMC
Nutrition & Alimentation

Alimentation industrielle, les choses à connaitre

Google + Pinterest LinkedIn Tumblr

Relayé à l’origine par Le Télégramme (1), le quotidien indiquait (30 Mai 2014) qu’un rapport de la Cour des comptes de 179 pages pointait du doigt des failles dans le contrôle des aliments « premiers prix » et des « manquements graves aux conditions d’hygiène ».

Retour sur cette information, qui s’est vue complétée notamment par Laurent LASNE (président du Syndicat national des inspecteurs en sécurité publique vétérinaire), suite à une interview réalisée par TerraEco (2).

Alimentation industrielle, les choses à connaitres
(De plus en plus de personnes s’interrogent, de manière légitime, sur la composition des produits industriels qu’ils consomment ainsi que leur provenance)

Car ce que souligne bien Laurent LASNE, c’est qu’il n’existe pas deux sortes d’alimentations industrielles et d’usines, la première qui serait « normale » (enseignes classiques) et la seconde qui pratiquerait des « bas prix » (enseignes discount). Ce n’est pas la propreté et la qualité des aménagements des usines industrielles alimentaires qui est ici en cause, mais bien de la composition des « plats tout prêts » vendus à petit prix et donc plus souvent présents, étant donné leur prix, dans les rayons des supermarchés discounts, mais pas seulement.

Suite à ce rapport de la Cour des comptes, beaucoup se sont interrogés sur la composition des plats industriels. Précisions dans cet article.

Le minerai de viande

C’est une composition particulière de viande, réglementée et spécifiée (3) qui est un mélange de déchets constitué à partir du muscle, de l’os et du collagène de l’animal. De nombreux plats industriels sont élaborés à partir de ce minerai.

Il existe par exemple une spécification particulière, celle n° B1-12-03 du 28 janvier 2003 (4), permettant de savoir dans quelles conditions ce minerai peut s’appliquer aux préparations de viandes hachées.

Le minerai a ainsi sa place dans certains plats préparés tels que les raviolis, lasagnes, le hachis parmentier, les boulettes de viande et les steaks hachés.

La raison principale pour laquelle ce minerai est utilisé est qu’il représente environ 15% de la masse totale de l’animal, soit une part non négligeable.

Pourtant, selon des propos rapportés en 2013 par Rue89 (5), Constantin SOLLOGOU (ancien vétérinaire, Inspecteur des abattoirs) affirme que ce minerai était purement et simplement brûlé il y a une quarantaine d’années.

Parfois, de sont des bouts de gras qui se retrouvent dans les préparations culinaires. Alors, la Cour des comptes est inquiète car selon elle les conditions de production des produits « premier prix » deviennent inquiétantes et problématiques (1). Pour la Cour des comptes, les différentes offres de ces produits « bas de gamme » présentent des « manquements graves concernant les failles de traçabilités et des conditions d’hygiène ».

Alimentation industrielle, une production type

Après la découpe des parties nobles de la viande, comme le faux-filet, l’entrecôte, etc. les chutes « non commercialisables en l’état » sont récupérées par l’abattoir afin de mettre en plaque des blocs de 5 à 10 kilos qui seront vendus auprès des industriels. On est en droit de se poser la question quant à l’origine, bœuf ou cheval, du minerai. En effet, lorsque la viande est entière il est impossible de confondre son origine animale, différenciation rendue impossible à l’œil nu lors de transactions portant sur des blocs de viande.

Et ce même si la viande bovine est plus grasse, plus rouge et n’a pas la même tenue que la viande chevaline. Dans le cas de produits prêts, le minerai de cheval, de porc ou de bœuf ne se distingue pas d’un animal par apport à l’autre. L’origine de ce magma ne peut se déterminer qu’avec des tests poussés.

Que trouve t-on réellement dans le minerai ? De la Viande Séparée Mécaniquement (VSM) qui se trouve être la viande collée à la carcasse de l’animal, amalgamée, par la suite, avec des parties d’os et de moelle osseuse. Ce processus est, pour autant, sans danger car, ces protéines « à pas cher », n’ont jamais soulevés de risque sanitaire jusqu’à présent.

Qualité nutritionnelle

Pour vendre un produit « bas de gamme », le choix des matières premières se porte davantage sur le gras, le rajouts de sel et de sucre. Ce choix se fait en cela que ces matières sont les moins chères.

Cependant, aucun risque sécuritaire ou sanitaire n’est à redouter et l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) n’a pas pointé de problèmes particuliers à ce sujet. Il est donc légitime de se demander où est le problème quant à cette alimentation industrielle ?

Pour le consommateur ces produits industriels de premier prix ont une qualité nutritionnelle qui n’est que rarement intéressante pour l’état de santé. Laurent LASNE a été récemment interviewé par TerraEco (2). C’est le président du Syndicat national des inspecteurs en sécurité publique vétérinaire, et il confirme que le problème est simplement nutritif. Il indique que la vraie différence pour le consommateur se retrouve dans le côté nutritif de ces produits.

Le rapport de la Cour des comptes, selon Le Télégramme, précise au sujet de ces produits que « leur consommation systématique, par une population croissante, pourrait avoir, à terme, des répercussions sur la santé publique ».

Sources et références

(1) http://www.letelegramme.fr/france/alimentation-des-failles-dans-le-controle-29-05-2014-10187560.php
(2) http://www.terraeco.net/Que-met-on-dans-une-saucisse,55275.html
(3) http://alimentation.gouv.fr/minerai-de-viande
(4) Spécification technique n° B1-12-03 du 28 janvier 2003 applicable aux viandes hachées et aux préparations de viandes hachées d’animaux de boucherie
(5) http://rue89.nouvelobs.com/2013/02/14/le-minerai-de-nos-lasagnes-cest-carrement-de-la-merde-239612

1 Commentaire

  1. Il existe exactement la même chose avec la pulpe de poisson. La composition et qualité des graisses nuit à la santé.
    Bonne journee

Laisser un commentaire