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Les médecins sont-ils obésophobes ?

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Depuis plusieurs années, il n’est pas rare que la personne en surpoids soit stigmatisée et dénigrée. Les commentaires de la part des passants ou de la famille ne sont pas toujours compatissants : du « c’est de sa faute, elle n’a qu’à manger moins » au « bouge-toi un peu » … les réflexions sont multiples. Et le plus inquiétant, c’est que même les professionnels de la santé ont des avis bien tranchés, et pas toujours compréhensifs, sur cette tranche de la population. D’après les sujets en surpoids, les médecins seraient même « obésophobes ».

Les médecins sont-ils obésophobes ?
(Les médecins sont-ils obésophobes ?)

L’obésité une maladie aux pathologies multiples

S’il est vrai que certains médecins culpabilisent à outrance leur patientèle en surpoids, d’autres restent davantage à l’écoute. D’ailleurs, ces derniers prennent en compte le terrain multifactoriel de l’obésité et prodiguent des conseils de bon sens. Ainsi, le diabète, l’hypertension ou de simples douleurs aux genoux sont des évocations qui peuvent être entendues, comprises et traitées.

Pour autant, les personnes qui souffrent de surpoids ont bien du mal à parler de leurs troubles alimentaires même si ces demandes restent légitimes. Cela est peut-être à cause de cette étroite relation qui unie le mode oral et les plaisirs de la chaire aux émotions, sentiments, affections. Le rapport à la nourriture est complexe, d’autant plus chez les sujets qui souffrent de troubles alimentaires. Mais pourquoi ce ressenti de la part de ces individus ?

Une approche médicale professionnelle difficile à trouver

La médecine de ville est en plein chamboulement. On parle davantage de réseaux de santé où généralistes, spécialistes, paramédicaux travaillent de concertation.

En fait, un simple constat a pu être remarqué : les sujets obèses peuvent se sentir agressés par leur médecin. Ces derniers ont-ils perdu le sens de la pédagogie et de la mesure ? D’après eux, ce sont davantage les kilos excédentaires qui engendrent une non-acceptation corporelle, bien plus subie que voulue et assumée de la part des individus en surpoids. Quoi qu’il en soit, ces derniers se vivent comme une frange discriminante par apport au reste de la population. Et même si certains médecins trouvent les mots justes pour sensibiliser leurs patients, il semble que cela ne soit pas si facile ni si évident car tous n’ont pas toujours le temps. C’est en tout cas ce que perçoivent les individus qui vivent mal leurs kilos en trop.

Comment expliquer cela ?

Si des jugements et des à priori arrivent de toutes part, et même du corps médical, c’est que le surpoids coûte cher à la société. Celle-ci ne souhaite pas payer ce qui est vécu, par des gens sains, comme un abus et un manque de volonté. La réflexion première est de se dire que nous sommes tous capables d’engloutir de la nourriture. Alors pourquoi certains se limitent et possèdent un certain contrôle sur eux-mêmes et pourquoi d’autres pas ?

La notion de nourriture reste une valeur intrinsèque et fondamentale qui s’exprime différemment selon les personnes, la culture, l’éducation et l’environnement. Cette composante met à l’écart une partie de plus en plus importante d’individus. Plus le mode alimentaire est riche et accessible, moins l’activité sportive, les déplacements à pieds et les loisirs physiques sont présents. De plus, une injustice est génétiquement en place et donne, à certains, une prédisposition au surpoids.

La boucle est ainsi bouclée : plusieurs individus obèses vivent très mal leur surpoids et se sentent particulièrement agressés dès que le sujet de leur poids est abordé. Mais comme actuellement le code génétique n’est toujours pas modifiable, le médecin généraliste n’arrive à proposer que des alternatives qui ne peuvent être vécues, par les personnes obèses, que comme de la poudre aux yeux.

Sources et références

(1) Dr. Jacques Michel Lacroix. Médecin urgentiste et généraliste. Article publié sur le site en ligne « Boulevard Voltaire »

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