Obésité infantile : quelles sont les actions de l’OMS ?

L’Organisation Mondiale de la Santé, s’est récemment penchée sur la question de l’obésité infantile. Elle a alors émis un rapport en 2016 mettant en avant des données alarmantes ⁽¹⁾. Devant l’ampleur du phénomène, il a été décidé de mettre en place une série d’actions visant à réduire l’obésité chez les plus jeunes. Voyons en détails ce que préconise l’OMS.

Quelques chiffres clés

Selon l’OMS, l’obésité infantile se définit par « une accumulation anormale ou excessive de graisse qui présente un risque pour la santé ». En 1990, 32 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses. En 2016 ce chiffre est passé à 41 millions dont les trois quarts vivent en Afrique et en Asie. On estime qu’en 2025 ce chiffre passera à 70 millions si aucune mesure n’est prise.

L’obésité chez l’enfant affecte grandement sa santé et sa qualité de vie. Ces enfants ont une grande probabilité de rester obèse à l’âge adulte. De plus, beaucoup de petits actuellement en surpoids prennent le chemin de l’obésité. Nombreux sont les pays où la prévention n’est pas assez développée. C’est pourquoi, l’OMS a mis en place un plan d’action pour lutter contre ce fléau.

Prévention obésité : que préconise l’OMS ?

1- Promouvoir la nourriture saine

L’OMS préconise que les informations concernant la nocivité de certains produits alimentaires soient connues de tous. Il demande également de taxer les boissons sucrées et de mettre en place des repères par le biais d’un étiquetage nutritionnel. Enfin, il recommande de faciliter l’accès aux produits sains.

2- Promouvoir les activités physiques

Dans cette section, l’Organisation Mondiale de la Santé préconise à toute personne devant s’occuper d’enfants d’être vigilants à leur corpulence, à leur activité physique, à la qualité de leur sommeil ainsi qu’à leur attitude face aux écrans. Par ailleurs, des structures sportives doivent être facilement accessibles que ce soit en milieu scolaire ou dans les espaces publics.

3- Sensibiliser les futurs parents avant et pendant la gestation

Un suivi doit être mis en place visant à surveiller la prise de poids des femmes enceintes et à prendre en charge l’hyperglycémie et l’hypertension gestationnelles. En outre, des informations sur une alimentation équilibrée pendant la grossesse doivent être facilement accessibles aux futurs parents.

4- Sensibiliser à l’alimentation et à l’activité physique dès la petite enfance

L’OMS souhaite promouvoir l’allaitement maternel par des informations dans toutes les maternités ainsi que par des facilités d’allaitement dans divers espaces (publics, lieu de travail…). De surcroît, des informations sur une alimentation saine doivent être fournies aux personnes s’occupant d’enfants. Les structures d’accueil doivent aussi veiller à l’alimentation et à l’activité physique des enfants.

5- Eduquer les enfants d’âge scolaire à la santé, la nutrition et l’activité physique

L’OMS recommande que tout établissement scolaire ait accès à l’eau potable, mette en place des normes d’hygiène et une alimentation saine aux repas. Les aliments trop gras ou trop sucrés doivent également être retirés des établissements scolaires. Enfin un programme d’éducation à la santé, à la nutrition et à l’activité physique doit être intégré au cursus scolaire et des informations distribuées aux parents.

6- Eduquer à la gestion du poids

Un contrôle régulier de la prise de poids doit être effectué par une équipe de professionnels auprès des enfants et des adolescents. Dans certains cas, un suivi psychosocial peut être mis en place afin de soutenir et sensibiliser les familles et de prévenir l’obésité chez l’enfant.

N’oublions pas que l’éducation alimentaire est une nécessité pour voir grandir les petits en bonne santé. De plus, un environnement alimentaire de qualité et l’exemple des adultes sont des éléments primordiaux afin d’éviter l’obésité infantile.

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Source

⁽¹⁾ http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/259349/WHO-NMH-PND-ECHO-17.1-eng.pdf?sequence=1