L'obésité, un facteur social-économique discriminant - CalculerSonIMC
Obésité

L’obésité, un facteur social-économique discriminant

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L’obésité est, à n’en plus douter, un problème majeur de santé publique en Europe et en France. De récentes études (1) démontrent qu’en fonction des villes, des diplômes obtenus, du niveau social et des revenus, la maigreur devient représentative d’un « signe extérieur de richesse ».

Une constatation déconcertante

Le journal « l’Express » publie une étude réalisée par la société Withings (1) sur 37 villes françaises de plus de 100 000 habitants. Celle-ci conclut que plus de 55 % des habitants d’Argenteuil sont en surpoids voire même obèses. A l’inverse la ville d’Aix-en-Provence affiche un bien meilleur taux : moins de 36 %. L’étude de Withings est intitulée « Surcharge Municipale » (en raison des élections municipales). Vous trouverez dans les sources de l’article un lien direct vers toutes les données de l’étude.

L'obésité en France sleon Withings

Les foyers les plus modestes se concentrent sur des problèmes primaires tels que les besoins physiologiques de base et de sécurité. Les courses sont effectuées dans les supermarchés et les choix s’orientent vers des denrées alimentaires transformées, plus grasses, plus salées, plus sucrées.

A l’inverse, chez les plus aisés, les besoins de base sont couverts. Il ressort un accroissement du besoin d’accomplissement personnel. Ainsi, ne pas céder à l’abondance alimentaire devient un signe de maîtrise de soi et de puissance.

Les critères de comparaison de Withings

Si vous allez sur le lien (voir sources de l’article) de Withings, alors vous verrez qu’il est possible d’effectuer des comparaisons selon 9 critères bien distincts afin de mieux comprendre ce phénomène social-économique discriminant :

  • » Le taux d’équipement en voitures par ménage
  • » Le revenu médian des habitants
  • » L’espérance de vie des hommes
  • » Le nombre d’équipements sportifs municipaux pour 1000 habitants
  • » La part des diplômés de l’enseignement supérieur
  • » L’espérance de vie des femmes
  • » La valeur relative de la taxe d’habitation
  • » Le niveau des dépenses publiques de santé

Les règles de base

Elles sont efficaces mais pas toujours prises en considération, pourtant simples à adopter, elles permettent de lutter efficacement contre l’obésité. Il faut manger trois vrais repas et une collation par jour, faire attention au sel et à l’alcool, exercer une activité physique, s’hydrater correctement et s’endormir avant minuit afin d’avoir un sommeil réparateur.

Une question d’éducation

Les foyers modestes, toujours selon ces études, ont un bas niveau d’éducation alimentaire. Peu de repères nutritionnels, sans lecture d’étiquetage et sans structure de repas… autant de points négatifs qui amoindrissent leur capacité de manger équilibré. La culture hygiéno-diététique n’est pas une de leur priorité. Les parents « achètent mal » ce que les enfants mangent ! Autant dire que, dans ce cercle vicieux, l’écart se creuse d’autant plus.

Il devient urgent d’informer toutes les populations sur la manière de bien s’alimenter afin d’enrayer cette épidémie d’obésité devenue typiquement française. Dans le but de poursuivre et d’encourager ces initiatives, des programmes existent tel que le Plan Alimentation et d’Insertion à l’initiative du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (2). C’est bien ! Mais est-il vraiment suffisant ?

Quelles autres solutions ?

Certes, des actions françaises et européennes sont déjà en marche, comme le Programme National Nutrition Santé qui couvre la période de 2011 à 2015. Ainsi que le 3eme Programme Européen de la Santé 2014-2020 qui est en train de se mettre en place.

Afin de lutter contre les industriels qui « ne nous disent pas tout », quant est-il, à l’heure des municipales, sur d’éventuelles initiatives venant des mairies ? Des ateliers pratiques d’information culinaire, de lecture d’étiquetage, de composition de repas structuré… doivent être envisagés. Et par le biais des subventions largement accordées au tissu associatif, celui-ci a un rôle important à jouer en la matière. Une prise de conscience générale s’effectue, pour autant, les initiatives concrètes ont réellement du mal à s’instaurer.

Sources

(1) http://www.withings.com/surchargemunicipale/
(2) http://alimentation.gouv.fr/programme-alimentation-insertion-dix-ans

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