La crise de 2008 a favorisé la reprise de l'obésite - CalculerSonIMC
Obésité

La crise de 2008 a favorisé la reprise de l’obésite

Google + Pinterest LinkedIn Tumblr

Le crise économique qui sévit depuis 2008 a obligé les familles à opter pour une alimentation privilégiant les produits peu coûteux riche en graisses saturée. Ce mode de consommation a ainsi favorisé en France une hausse de 2% de l’obésité.

La crise de 2008 a favorisé la reprise de l'obésité
(L’OCDE indique, dans un communiqué de presse daté du 27 Mai, qu’il faut redoubler d’efforts pour lutter contre la progression de l’obésité)

La France mais pas que

La France, certes, mais toute l’Europe est touchée avec principalement l’Espagne et la Suisse ainsi, qu’outre atlantique, le Mexique, l’Australie. Dans ces pays, le taux d’obésité a augmenté de 2 à 3% depuis le début de la crise économique qui a démarré en 2008 aux États-Unis.

Selon l’OCDE, en France, en 2010, presque 13% de personnes souffraient d’obésité. Des chiffres qui correspondent à ceux relevés par la dernière enquête nationale ObÉpi-Roche. Un taux qui pour la France reste « raisonnable » lorsque l’on sait qu’à cette même période dans d’autres pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), les chiffres étaient nettement supérieurs (et le sont toujours aujourd’hui).

Mais malgré cela, c’est une hausse presque généralisée qu’il faut constater, comme en témoigne le graphique ci-dessous.

Evolution du taux d'obésité dans certains pays de l'OCDE
(Évolution du taux d’obésité dans certains pays de l’OCDE. Source : OCDE)

Tristes constatations

Il est nécessaire que les pouvoirs publics prennent en compte ces paramètres et continuent les campagnes afin de ralentir la progression de l’obésité qui devient de plus en plus sévère.

Michèle Cecchini, experte en santé à l’OCDE (1), doit porter au Congrès Européen de Bulgarie, cette triste constatation : la crise économique, dans les pays membres de l’UE, a favorisé la reprise de l’épidémie d’obésité. Dans les lignes du Figaro.fr (2), le journal rappelle que les obèses souffrant d’obésité sévère (c’est à dire dont l’Indice de Masse Corporelle est supérieur à 40) décèdent en moyenne 10 années plus tôt que des personnes au poids normal.

La crise, le chômage, la baisse de confiance dans les gouvernements… détournent les consommateurs des fruits et légumes trop couteux. Les personnes se rabattent sur les pâtes ou les produits industrialisés. Ces aliments sont, soit non adaptés à une vie sédentaire, soit peu nutritifs généralement. Et surtout ils sont moins onéreux. Entre 2007 et 2009 aux États-Unis, il a été constaté que chaque augmentation d’1% du taux de chômage s’est traduit par une chute de plus de 5,5% de la consommation des végétaux.

Une tranche spécifique de la population touchée

Cette épidémie concerne principalement les personnes au statut socio-économique peu élevé avec un faible niveau d’éducation et de scolarité. Pourtant l’obésité touche toutes les classes sociales et plus spécifiquement les femmes. L’OCDE précise qu’un enfant sur cinq et plus de la moitié des adultes affichent un IMC supérieur à 30.

L’organisation souligne le fait que ce fléau a des conséquences fortement négatives sur l’économie et la santé. Il faut savoir que l’obésité en soi-même si elle est néfaste, inesthétique et handicapante n’est rien comparée aux pathologies chroniques qu’elle engendre.

Ainsi, elle expose un nombre de plus en plus important de personnes au diabète, aux maladies cardiaques ou respiratoires, au cancer,etc. Pour autant, la Tribune (3) dans un article récent confirme que le taux des personnes obèses n’est plus en hausse dans les pays comme l’Italie, le Royaume Uni et les États-Unis.

Ici, l’OCDE appelle ses états à prendre en compte avec intérêt ces informations, qui ne sont pas vraiment une nouveauté, et à redoubler d’effort dans leur politique de santé de lutte contre le surpoids. La bonne nouvelle c’est que les campagnes d’information ont permis de réduire l’obésité chez les enfants et les adolescents mais les adultes font la sourde oreille aux messages de santé publique.

Sources et références

(1) http://www.oecd.org/fr/presse/il-faut-redoubler-d-efforts-pour-lutter-contre-la-progression-de-l-obesite.htm
(2) http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/05/27/97001-20140527FILWWW00362-ocde-la-crise-de-2008-a-favorise-l-obesite.php
(3) http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140528trib000832355/l-ocde-fait-le-lien-entre-crise-financiere-et-recrudescence-de-l-obesite.html

Laisser un commentaire