Alors que beaucoup pensent que l’obésité est essentiellement présente aux États Unis, cette maladie ne cesse, pourtant, de se développer en France mais également dans toute l’Europe.
Les causes sont physiologiques et psychologiques mais il y a également un facteur très important : le mode de vie, et plus précisément l’hygiène de vie.
(Des prévisions sur l’obésité en 2030 ont été fournies lors du Congrès EuroPRevent 2014)
S’il y a 50 ans, hommes, femmes et enfants, ne se rendaient pas à la salle de musculation ou ne faisaient pas de Zumba, ils se déplaçaient davantage à pied ou à vélo. Il en est de même concernant l’alimentation, on ne parlait pas de fast-food, de burgers ou de pizzas. Les foyers se retrouvaient autour d’un plat familial tel que le bœuf bourguignon.
La société a évolué, les mentalités et le mode de vie également. L’apparence et le poids des individus n’est pas qu’une notion esthétique mais également une notion essentielle de santé, de forme physique et d’espérance de vie.
Le Congrès EuroPRevent 2014
Il a été abordé lors du Congrès EuroPRevent 2014, l’évolution de l’obésité en France et en Europe. Ce congrès a eu lieu récemment, et le 9 Mai a lieu différentes présentations dont l’une de 15 minutes présentée par Laura WEBBER (London, GB), au sujet de l’état actuel et du futur de l’obésité.
L’analyse est très inquiétante. Pour les hommes quadragénaires, une prise de poids à raison de 1 kg par an a été estimée. Cette majoration entraîne des maladies et des pathologies telles que des complications cardio-vasculaires, des maladies coronariennes et des risques d’Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC). Cette majoration est aussi très dangereuse pour les articulations des jambes, des cuisses et des chevilles et provoque également des dysfonctionnements respiratoires (1).
Les prévisions pour 2030
Le Congrès EuroPRevent a réalisé une étude prévisionnelle de l’évolution de l’obésité en Europe. D’ici 15 ans, l’obésité (au sens de l’IMC) pourrait être présente pour 15% de la population aux Pays-Bas et en Belgique (les pays les mieux situés) et jusqu’à 47% pour la population en Irlande, contre seulement 23% en 2007 pour ce pays (2).
L’Irlande reste l’État le plus marqué par cette maladie, et c’est sans compter le surpoids puisque si l’on prend en compte non seulement les obèses mais aussi les personnes en surpoids, alors l’estimation atteint 84% chez les femmes et 90% chez les hommes d’ici 15 ans en Irlande.
Mais l’Irlande n’est pas le seul État qui connaîtra cette majoration. Le Royaume-Uni, la République Tchèque, l’Espagne et la Pologne seront également très marqués. Pour la France, et selon les différentes sources sur lesquelles nous nous appuyons, les données n’ont malheureusement pas pu être récupérées.
Dans la conclusion de sa présentation (3), Laura WEBBER indique que le délai entre la cause et les effets d’un surpoids peut souvent prendre jusqu’à 40 ans pour se manifester.
Concernant la méthode mathématiques utilisée dans le calcul des prévisions, il s’agit d’un modèle déjà utilisé auparavant (4).
Que retenir
Il faut surtout retenir de ces brèves prévisions qu’elles ne sont pas encourageantes et reflètent un constat pourtant souvent mis sur le devant de la scène : l’obésité ne cesse de gagner du terrain.
Comme précisé, les causes de cette maladie sont physiologiques et psychologiques mais il y a également une notion économique. Pour les individus ayant une activité professionnelle bureaucrate, on considère qu’ils passent 8 à 10 heures en position assise, la société de consommation incite également les uns et les autres à consommer des produits congelés ou surgelés tels que des lasagnes, du hachis parmentier, de la viande et du poisson en sauce, ce qui est un gain de temps mais également une accumulation de graisses ce qui favorise la prise de poids, le surpoids et l’obésité. Les loisirs des familles manquent d’activité sportive, la plupart se rendent au cinéma ou optent pour des jeux en réseau, ce qui ne permet pas d’éliminer ce qui a été absorbé.
Et malgré les slogans incitatifs et publicitaires tels que à l’image de « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » (5), les individus rencontrent des difficultés pour modifier leur mode de vie.
Sources et références
(1) http://www.santelog.com/news/nutrition-obesite/obesite-en-2030-l-europe-explose-son-imc_12309_lirelasuite.htm#lirelasuite
(2) Harrington, J. (2008) SLÁN 2007: Survey of Lifestyle, Attitudes and Nutrition in Ireland. Dietary Habits of the Irish Population, Department of Health and Children. Dublin: The Stationery Office
(3) http://spo.escardio.org/slides.aspx?eevtid=66&fp=299#page=1&zoom=auto,-19,550
(4) Butland, B. Foresight. Tackling obesities: future choices. Project report.
(5) PNNS Manger Bouger
