Chaque année, des scientifiques de tous horizons publient des études sur les maladies de civilisation, le stress, le tabac, l’obésité, les accidents cardiovasculaires, le diabète et, force est de constater, que ces pathologies touchent de plus en plus de sujets. Cela a un coût pour la société. Le surpoids est mis sur la sellette et les agences sanitaires, qui prennent les choses à bras le corps, donnent des avis sur les méthodes, les médications, les dispositifs pour sensibiliser les personnes obèses à mieux faire leurs choix en matière de perte de poids.
(Nouvelles recommandations de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament)
Un rappel à l’ordre de la part de l’ANSM
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé décide de donner le ton en cet été 2015. Elle demande aux sujets en surpoids qui souhaitent maigrir de rester vigilants sur les risques encourus avec les dispositifs médicaux, les plantes, les médicaments ou préparations médicinales vendues hors des pharmacies, sur internet ou dans des officines ou autres herboristeries.
Depuis son dernier rapport, qui date de 2012, elle affirme que les médicaments non indiqués dans la gestion de l’obésité, les articles vendus en dehors du circuit légal normal, les méthodes sans réelles analyses et contrôles scientifiques peuvent engendrer des risques pour la santé. Ils sont donc à proscrire !
Ainsi, elle annonce qu’il ne faut pas croire aux promesses miraculeuses, qu’il faut rester méfiant sur les méthodes qui promettent et vendent une perte de kilos facile et rapide avec un effet rebond évident. En effet, le coup de baguette magique n’existe pas.
Le fait que l’ANSM sensibilise les personnes obèses sur l’attention à donner quant aux escroqueries en tout genre, laisse présager que celles-ci sont de plus en plus nombreuses, multiples et variées.
Pour autant, un principe actif efficace se profile à l’horizon
Alors que pour le Mysimba®, l’ANSM avait mis, en avril 2015, le « holà » tout en décriant dans ses rapports, les effets secondaires de ce composé à priori trop proche des amphétamines pour être anodin, trois mois après cette même agence préconise un principe actif qui semble efficace dans l’accompagnement de la perte de poids : le liraglutide.
Au départ préconisée dans le traitement du diabète, cette molécule rentre désormais dans la composition du Sadenxa®. Il faut savoir que le liraglutide a une action similaire qu’une de nos hormones naturelles : l’incrétine qui est sécrétée lors des prises alimentaires par le tube digestif. Celle-ci stimule la sécrétion d’insuline et augmente, par là même, la sensation de satiété et donc limite la prise de nourriture. Ainsi, par ce principe d’action, le Sadenxa® chez le sujet en surpoids permet la perte des kilos installés. Mais est-ce bien confortable au long cours ? Ces prises de comprimés ne nuisent-elles pas à l’état de santé ?
Les sujets qui absorbent ces substances médicamenteuses doivent se poser également la question puisqu’il est constaté que ceux qui suivent ce genre de prescription ne dépassent pas les 3 ans et abandonnent avant ce délai fatidique.
Il est un fait à souligner, c’est que les chercheurs de cette récente étude publiée dans le New England Journal of Medicine recommandent de conserver une bonne hygiène de vie afin que le dispositif pour lutter contre le surpoids soit optimisé au maximum.
Ainsi, il est ici souhaitable de rappeler quelques règles de base « anti kilos » avec les beaux jours installés : ne plus suivre de régimes draconiens, arrêter de jouer au « yoyo » en matière de sport ou d’hygiène alimentaire, ne plus se laisser séduire par le doux chant des sirènes des produits et/ou méthodes miracles, avoir une hygiène de vie équilibrée et pratiquer une activité physique.
Sources et références
(1) Publication en ligne de l’ANSM datée du 7 Juillet 2015 : Rapport – Évaluation des risques liés à l’utilisation de produits de santé à des fins d’amaigrissement
