Parfois, il arrive qu’un sentiment nous envahisse : celui d’être les victimes, tour à tour, d’une société capitaliste qui crée ce qui n’existe pas dans la nature : les OGM, les pesticides, les perturbateurs hormonaux, les aliments hybrides … et qui engendrent des pathologies telles que les maladies dites de civilisation comme le diabète, les troubles cardio-vasculaires, les cancers, le stress, le burn out etc.
(L’obésité : une manne économique qui n’en est qu’à ses débuts)
La consommation de masse, quant à elle, implique de nombreux troubles. A l’image de la boulimie, l’anorexie, l’angoisse, l’anxiété ou même la dépression. Peu de personne résistent aux diktats de l’hyper-consumérisme économique, alimentaire, matériel, etc. et les sujets en surpoids ne sont pas de reste.
Loin s’en faut. La preuve en est !
Chirurgies, interventions et autres dispositifs invasifs en recrudescence
Alors que tant de régimes sont dorénavant décriés, que sont devenues les « spécialistes donneurs de (mauvais) conseils » ? A force de jouer au yo-yo, ce sont des dizaines de kilos, progressivement pris et plus jamais perdus, qui font souffrir les individus obèses.
Souvent ces personnes ne savent plus que faire : c’est comme, malheureusement, un cercle vicieux, stressant et angoissant, qui se referme sur elles.
Mais qu’importe … il y a toujours plus d’idées et de techniques dites révolutionnaires qui « sortent des placards » pour les « aider » à lutter contre ce gras. Dans un récent article (1) du journal Le Progrès, finies les interventions gastriques et autres chirurgies bariatriques : « Reborn » arrive ! C’est un tuyau qui va permettre de réduire l’absorption intestinale des graisses et des sucres par l’organisme. Alors que tout un chacun commençait à trouver des limites aux opérations de type « anneau gastrique », « gastroplastie », « sleeve », »by-pass » et autre dérivation bilio-pancréatique (principalement dans le suivi post-opératoire), un nouveau dispositif est proposé aux sujets atteints par le poids excédant.
Et si tout cela n’est pas suffisant, le packaging, le marketing et les messages publicitaires viennent ôter toutes réflexions, opinions et avis personnels chez la plus intelligente des personnes.
Des techniques de communication à la rescousse
Les publicitaires, fortement rémunérés pour trouver une argumentation imparable avec un côté ludique, attractif et addictif, viennent apporter leur grain de sel. Puisque le packaging publicitaire est une des clés de la force de vente d’un produit, ils proposent une nouvelle façon d’identifier, pour les enfants et leur famille, les produits alimentaires sains (2).
Dans le magazine Top Santé, des chercheurs allemands argumentent ainsi en faveur d’emballages qui inciteraient les enfants à préférer les aliments présentés de façon attractive. L’idée est d’utiliser des conditionnements colorés afin que ces derniers puissent choisir, en connaissance de cause, les produits adaptés à une hygiène de vie optimale.
Alors certes, ce n’est pas une si mauvaise idée, mais là encore, il ne faut pas que l’enfant n’achète que sous la conduite d’un achat qui lui est dicté et conditionné. L’enfant doit être sensibilisé à une nourriture saine. La différence est subtile mais essentielle pour rendre enfants et adolescents, en perte de repères, autonomes et lucides.
Il devient évident que ce n’est plus les parents ni les enseignants qui sensibilisent les plus jeunes à ce qu’ils ingurgitent tout au long de la journée : ce sont davantage les industriels agro-alimentaires qui vont de plus en plus prêcher pour leurs paroisses.
En y pensant bien, il est pourtant facile de ne pas se laisser bercer par le doux chant des sirènes des lobbys du marché de la santé : l’éducation et l’autorité parentale, qui se délitent parfois, ne doivent pas devenir transparents.
Sources et références
(1) LeProgres.fr – Publication en ligne du 28/06/2015 à 16:55
(2) Pour lutter contre l’obésité, rendons les aliments sains plus attractifs publié en ligne le 29 juin 2015 à 15h00 par Agathe Mayer
