Toux allergique : comment la reconnaître et la calmer ? - CalculerSonIMC
Nutrition & Alimentation

Toux allergique : comment la reconnaître et la calmer ?

Google + Pinterest LinkedIn Tumblr

L’Organisation Mondiale de la Santé classe les allergies au 4e rang des maladies chroniques dans le monde.  En outre elle estime que d’ici 2050, une personne sur deux sera allergique. Pourquoi une telle flambée ? Selon les professionnels de santé, la pollution de l’air en serait grandement responsable. Elle donnerait lieu à un affaiblissement de l’immunité et le développement, chez des sujets pourtant peu sensibles, de symptômes allergiques de plus en plus virulents. Parmi lesquels, on retiendra la toux allergique, qui touche de plus en plus d’individus. Comment se manifeste cette toux et surtout, comment la calmer ?

Quels sont les symptômes de la toux allergique ?

Au départ, la toux est un réflexe parfaitement naturel. Il s’agit d’une réaction physiologique de défense, qui sert à expulser des voies respiratoires tout agent irritant : mucosités issues des bronches, poussière, particules… La toux peut prendre plusieurs formes :

  • Aiguë, lorsqu’elle est de courte durée (inférieure à trois semaines).
  • Chronique, lorsqu’elle perdure dans le temps.
  • Sèche, lorsqu’elle s’associe à une irritation de la gorge, mais n’engendre pas d’expectoration.
  • Grasse, lorsqu’elle est chargée de mucus et s’accompagne de crachements translucides ou teintés.

En général, la toux est provoquée par une infection virale : une rhinopharyngite, une laryngite, une bronchite ou une pneumonie. Mais elle peut trouver d’autres causes, telles qu’une fausse route, de l’asthme, le tabagisme chronique, un RGO, une atteinte plus sérieuse (tuberculose, mucoviscidose, asbestose, BPCO), ou une allergie.

La toux allergique est sensiblement différente. Elle est le résultat d’une réaction allergique, c’est-à-dire l’un des symptômes d’une hypersensibilité à un élément allergène. Typiquement la toux allergique est un phénomène périodique : les allergènes momentanément présents dans l’air provoquent une série de réactions physiologiques chez la personne qui y est sensible. Ainsi, la toux allergique, qui peut être grasse ou sèche, s’accompagne de :

  • Larmoiements
  • Irritation des yeux, voire conjonctivite
  • Sensation de gratouillis au fonde de la gorge
  • Écoulement nasal
  • Gêne lors de la respiration – respiration qui siffle, essoufflement, sensation d’oppression thoracique, dyspnée…
  • Éternuements répétés
  • Voix rauque
  • Gorge douloureuse
  • Démangeaisons au niveau du visage

Enfin, la toux symptôme d’allergie respiratoire peut s’associer à d’autres allergies : cutanée (eczéma, urticaire) ou alimentaire. Bien souvent il s’agit d’atopie, une prédisposition génétique aux allergies.

Que peut provoquer la toux allergique ?

Différents facteurs peuvent provoquer une toux allergique. Les substances allergisantes sont diverses, mais typiquement il s’agit d’allergènes aériens comme :

Les pollens : les grains de pollen contribuent au développement de la végétation. Ainsi la dissémination est un phénomène naturel, donc le pic se produit au printemps.  Cependant certains pollens peuvent être particulièrement allergisants. C’est typiquement le cas pour les graminées, ambroisies, cyprès ou bouleaux, dont les grains de pollen sont particulièrement petits (donc plus volatils) et dont les particules protéiques sont denses. Les personnes sensibles sont alors frappées de pollinose (ou « rhume des foins »), qui se manifeste entre autres par une toux allergique.

Les moisissures : il existe principalement quatre moisissures atmosphériques allergisantes, qui proviennent de la décomposition végétale – alternaria, plutôt présente en extérieur ; aspergillus, présente en intérieur et extérieur ; cladosporium, qui parasite autant les plantes que les habitats (murs, fenêtres, textiles) ; penicillium, présente dans les sols ou dans certains aliments (fromage). Les moisissures atmosphériques connaissent un pic entre mai et octobre et peuvent être à l’origine d’une toux allergique.

Les déjections  et débris d’acariens : on parle plus communément d’allergie aux acariens. Ces micro-organismes prolifèrent en général dans les atmosphères chaudes, humides et obscures. Ainsi ils sont présents dans toutes les habitations, même les plus propres. Ils se nourrissent des squames humaines, ainsi ils s’épanouissent particulièrement dans nos literies. Le pic allergique se produit souvent en automne-hiver : les acariens meurent, leurs fèces et leurs carcasses sèchent et se transforment en poussière allergène.

Les sécrétions cutanées d’un animal (chat, chien, lapin) : on l’appelle plus communément l’ « allergie aux poils », mais l’allergène provoquant la réaction allergique est en fait une protéine produite par les glandes sébacées et/ou salivaires de l’animal. Naturellement, elle se propage sur ses poils qui, volatils, finissent pas atteindre les muqueuses de la personne.

Comment apaiser une toux allergique ?

Mieux vaut prévenir que guérir

Tout d’abord, il faut savoir que certains gestes préventifs permettent de limiter l’exposition aux allergènes responsables de la toux allergique. Ainsi, il est conseillé :

  • D’aérer régulièrement son domicile. En cas de pollinose ou d’allergie aux moisissures, mieux vaut aérer tôt le matin et tard le soir.
  • Éviter la surexposition aux allergènes, en évitant les circonstances propices. Par exemple, ne pas pratiquer une activité physique en extérieur, un jour de grand vent, ou ne pas se rendre au domicile d’un propriétaire de chat/chien.
  • Eviter l’exposition à d’autres substances pouvant accroître la toux allergique, comme le tabac, les produits d’entretien, les parfums d’intérieur, l’encens…
  • En voiture, rouler les vitres fermées (pollens, moisissures).
  • Éviter d’utiliser des outils propageant les microparticules, comme la tondeuse ou le balai.
  • Se rincer les cheveux chaque soir (pollinose), se laver les mains après les tâches ménagères ou après avoir touché un animal.
  • Aérer sa literie et laver régulièrement les textiles de la maison – draps, oreillers, couettes, mais aussi plaids et rideaux.

Calmer une toux allergique : les huiles essentielles

L’aromathérapie peut parfois être d’un grand secours pour apaiser les petits maux du quotidien. Bien entendu, les huiles essentielles doivent être maniées avec grand soin, car leurs principes actifs, très concentrés, ne sont pas anodins. Au demeurant, certaines peuvent permettre de calmer une toux allergique et plus généralement, les symptômes d’allergie respiratoire :

  • L’huile essentielle de basilic tropical est excellente contre les allergies saisonnières et est un antibactérien avéré. Pour préparer une huile apaisante, à appliquer sur la gorge, le thorax et le dos, mélangez 10 gouttes d’HE de basilic tropical, 15 gouttes d’HE de camomille allemande et 15 gouttes d’HE d’eucalyptus radié dans 4 ml d’huile végétale naturelle.
  • L’huile essentielle de Khella est particulièrement recommandée en cas de toux sèche et est une dilatatrice des bronches. Pour confectionner une huile traitante, mélangez 35 gouttes d’HE de khella et 35 gouttes d’HE de cyprès toujours vert dans 3 ml d’huile végétale. La préparation est à appliquer sur le thorax et le haut du dos, 3 fois par jour.
  • L’huile essentielle de cardamome est une fluidifiante des sécrétions bronchiques et une expectorante naturelle. En cas de toux allergique grasse, mélangez 35 gouttes d’HE de cardamome et 35 gouttes d’HE de niaouli dans 4 ml d’huile végétale naturelle, puis appliquez sur la poitrine et le dos.

Calmer une toux allergique : les tisanes

La consommation régulière d’infusions peut apaiser l’irritation consécutive à une toux allergique. De plus, certaines plantes sont particulièrement bienfaisantes face aux allergies, de par leurs effets assainissants et apaisants. C’est par exemple le cas du thym, connu pour son action bénéfique sur les voies respiratoires supérieures.  Mais on peut également penser à l’hysope, excellent décongestionnant des bronches (toux allergique grasse), l’ortie, un antihistaminique naturel, ou la racine de curcuma, qui possède des propriétés anti-inflammatoires. Ainsi, les infusions de plantes peuvent agir positivement sur les symptômes d’une allergie respiratoire saisonnière, dont la toux. Additionnées de miel de bonne qualité, elles permettront en outre d’adoucir les gorges irritées.

Calmer une toux allergiques : l’homéopathie

Avant d’envisager un recours médicamenteux, il est possible de soigner sa toux allergique en ayant recours à l’homéopathie. En effet, certaines préparations homéopathiques sont particulièrement préconisées pour traiter les symptômes d’allergie respiratoire. Ainsi :

  • Poumon histamine 7CH agira sur les symptômes d’allergie saisonnière, dont la toux. Il est recommandé de faire une cure de 2 granules, 3 fois par jour, pendant toute la durée de la manifestation allergique.
  • Histaminum est un traitement homéopathique de fond et d’appoint des allergies. En traitement de fond, il est recommandé de prendre 3 granules d’Histaminum 7CH, 2 fois par jour. En cas de crise allergique, il faudra plutôt prendre Histaminum 9CH, 3 granules 3 à 4 fois par jour.
  • Si la toux allergique est causée par une présence élevée de pollens dans l’air, Pollens 9CH à raison d’une dose par semaine, à commencer en amont de la saison (2 mois), et à continuer tout au long de la période sensible.

Calmer une toux allergique : les médicaments classiques

Si la toux allergique est persistante et très invalidante, il peut être conseillé de consulter son médecin traitant. En général, deux types de traitement sont préconisés. Le premier consiste en un traitement antihistaminique par voie orale, qui va jouer sur le système immunitaire de l’individu et ainsi, réduire le phénomène inflammatoire typique de l’allergie.  Le second, plus spécifique à la toux, consiste en un sirop : antitussif dans le cas d’une toux allergique sèche (apaisement de l’irritation laryngée), expectorant dans le cas d’une toux grasse (favorisant l’évacuation des sécrétions bronchiques). En outre, un bilan chez un allergologue ou ORL peut-être envisagé, pour déceler d’autres possibles allergies et/ou éventuellement préconiser un traitement de fond (corticoïdes, bronchodilatateurs, désensibilisation).

Laisser un commentaire