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Classification IMC & tranches de l’OMS

L’IMC est l’indicateur le plus utile des risques pour la santé associés à un poids excessif et à un poids insuffisant. C’est ce que rappelle la Haute Autorité de Santé dans un argumentaire récent (2). Cette page s’attarde sur la classification qui est faite de l’IMC, et sur l’interprétation des différentes « tranches » afin de lever toute ambiguïté.

bannière calcul de l'IMC

IMC : QUELLES SONT LES TRANCHES ? (OU CLASSIFICATION)

Une fois l’Indice de Masse Corporelle calculé, la valeur obtenue est exprimé en kg/m2. Il convient toutefois d’interpréter correctement cette valeur.




Pour cela l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fournit une interprétation (classification) en fonction de la valeur obtenue de l’IMC (1). Cette interprétation est la suivante :

Classification selon l’OMS Valeur de l’IMC (en kg/m2)
Insuffisance pondérale < 18.5
Insuffisance pondérale sévère < 16.5
Insuffisance pondérale modérée 16.00 – 16.99
Insuffisance pondérale légère 17.00 – 18.49
Corpulence normale 18.50 – 24.99
Surpoids ≥ 25.00
Pré-obésité 25.00 – 29.99
Obésité ≥ 30.00
Obésité de classe I 30.00 – 34.99
Obésité de classe II 35.00 – 39.99
Obésité de classe III ≥ 40.00

 

Ces tranches sont les tranches exactes et officielles. Toute autre interprétation est erronnée. On trouve de nombreux sites sur Internet qui indiquent qu’en deça de 20, la situation est « une situation de maigreur ». C’est pourtant faux. Notre dossier s’appuie sur les informations fournies officiellement par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ainsi que par la HAS (Haute Autorité de Santé). Vous trouverez en toute fin de dossier les sources et références que nous avons utilisé pour constituer cette page (d’une manière générale cela est vrai pour chacune de nos pages : vous trouverez en fin d’article l’ensemble des sources et références, pour que vous puissiez consulter une information totalement transparente, vérifiée et vérifiable).




Pour les enfants (jusqu’à 18 ans) il faut se référer aux courbes spécifiques définies en collaboration avec l’INPES, cette page ne s’applique qu’aux adultes. Les adolescents ne devraient jamais interpréter leur Indice de Masse Corporelle selon les classifications ainsi que les tranches fournies sur cette page. Il faut se rendre sur la page spécifique des enfants.

Cliquez-ici pour en savoir davantage sur l'IMC des enfants

LES TRANCHES : QUELLE SIGNIFICATION EXACTE ?

Cette classification est sujette à de nombreuses questions de la part des internautes : que signifie vraiment l’obésité de classe I, par exemple, par rapport à celle de classe II ?

C’est précisément pour répondre à ces interrogations que ce dossier a été constitué. Pour vous aiguiller, nous nous appuyons sur les recommandations faites par la Haute Autorité de Santé (2).

En deça de 20, le taux de mortalité augmente

Même si l’insuffisance pondérale n’est atteinte que lorsque l’IMC est strictement inférieur à 18.5kg/m2, il n’en reste pas moins qu’une élévation de la mortalité est constaté dans toutes les différentes études chez les personnes dont l’IMC est inférieur à 20. Un IMC égal à 19 sera donc quand même considéré comme un IMC dans la corpulence normale.

De 20 à 24,9 le taux de mortalité est le plus bas

Selon une étude faite sur 1,46 million de personnes blanches de 19 à 84 ans, c’est lorsque l’IMC est compris entre 20 et 24,9 que le taux de mortalité est le plus bas.




Au delà de 20, le risque de maladie augmente

Lorsque l’IMC augmente de 20 à 30 kg/m2 , il y a une relation de proportionnalité entre le poids et l’hypertension artérielle, les maladies coronariennes et le diabète de type 2.

En clair : une personne possède un IMC de 20kg/m2 (vous pouvez faire le calcul de votre IMC sur cette page). Cette personne présente a priori moins d’hypertension artérielle (toutes autres considérations égales) qu’une personne qui aurait un IMC de 26kg/m2.

A partir de 25, le taux de mortalité augmente chez les jeunes (moins de 30 ans)

Pour les personnes de moins de 30 ans, dès que l’IMC dépasse 25kg/m2le taux de mortalité est en hausse. En clair dès que le surpoids est atteint. Toutefois, lorsqu’une personne est en surpoids, son taux de risque relatif face à la mortalité n’est en augmentation que de 13% par rapport aux individus qui se trouvent en situation de corpulence normale.

A partir de 28, le taux de mortalité augmente chez tout le monde

Dans tous les cas, à partir d’un IMC au moins égal à 28kg/m2le taux de mortalité est en hausse (sauf pour les personnes âgées de plus de 85 ans, chez qui l’IMC ne s’applique de toutes manières que très peu).

  • Pour les personnes atteintes d’obésité de classe I (IMC entre 30 et 34.99) le risque est 44% plus élevé.
  • Pour les personnes atteintes d’obésité de classe II (IMC entre 35 et 39.99) le risque est 88% plus élevé.
  • Pour les personnes atteintes d’obésité de classe III (IMC au delà de 40) le risque est 151% plus élevé.

A partir de 35, dans certains cas, la chirurgie bariatrique peut être une solution

Les individus ayant un IMC supérieur à 35 et faisant état d’une comorbidité pouvant être atténuée après la chirurgie (par exemple une hypertension artérielle, etc.) peuvent faire l’objet d’une opération bariatrique (chirurgie de l’obésité).

la chirurgie face à l'obésité

Les patients ayant un IMC supérieur à 40, sans forcément rassembler la condition d’une comorbidité, peuvent faire l’objet d’une opération bariatrique. Toutefois ce genre d’opération est soumis à une décision collégiale du corps médical. Attention, d’autres critères doivent toutefois être remplis pour bénéficier d’une telle opération (risque opératoire acceptable, etc.). De plus les opérations bariatriques ne sont envisagées qu’à la condition que tous les traitements préalables aient échoués.

Parmi les opérations bariatriques qui sont généralement proposées il existe :

Les sous-catégories du surpoids selon la HAS

SOUS-CATÉGORIE DANS LA TRANCHE DE L’OBÉSITÉ (IMC AU DELÀ DE 30)

Comme pour la tranche du surpoids, la HAS précise certaines sous-catégories. Attention, ces catégories sont spécifiques à la Haute Autorité de Santé, en France. Elles n’ont pas de valeur internationale.
Les sous-catégories de l'obésité selon la HAS

EXEMPLE D’INFORMATIONS ERRONÉES

Trop souvent une mauvaise interprétation de l’IMC est faite. Par exemple sur le site officiel de Weight Watchers, pourtant largement plébiscité, les explications suivantes sont données (4) (voir image ci-dessous et commentaires plus bas).

  • L’IMC n’a pas pour objectif de déterminer le « statut d’un poids » (cela n’a d’ailleurs pas réellement de sens). L’IMC est simplement un indicateur de l’état de la corpulence. Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez consulter notre dossier sur la définition de l’IMC.
  • « Les experts estiment qu’un IMC inférieur à 20 est signe de trop grande maigreur » : non, c’est faux. Comme nous l’avons vu dans ce dossier, c’est en deça de 18,5 que l’Organisation Mondiale de la Santé ainsi que la Haute Autorité de Santé estiment qu’il y a insuffisance pondérale.



LE SAVIEZ-VOUS ? D’AUTRES INDICATEURS EXISTENT

En effet, l’IMC (Indice de Masse Corporelle) n’est pas le seul indicateur relatif à votre taille et à votre poids, il en existe d’autres. De nombreux « calculateurs de poids idéal théorique » sont disponibles sur notre site. Chacun de ces calculateurs est présenté avec des explications claires, et toujours avec les sources et références qui vont bien. Vous pouvez-cliquer sur l’image ci-dessous pour accéder à la liste de tous nos différents outils.

calculateurs de poids ideaux

SOURCES ET RÉFÉRENCES

(1) Organisation Mondiale de la Santé – International Classification of adult underweight, overweight and obesity according to BMI – Dernière visite le 5 Mai 2014 – http://apps.who.int/bmi/index.jsp?introPage=intro_3.html
(2) Haute Autorité de Santé (HAS). Surpoids et obésité de l’adulte : prise en charge médicale de premier recours. Recommandations pour la pratique clinique. Septembre 2011.
(3) Organisation mondiale de la santé. Obésité : prévention et prise en charge de l’épidémie mondiale. Rapport d’une consultation de l’OMS. Série de Rapports techniques 2003;(894).