Des incohérences dans la communication bariatrique ? - CalculerSonIMC
Études Obésité

Des incohérences dans la communication bariatrique ?

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Le problème de l’obésité est sous contrôle étroit des études scientifiques qui sont parfois loufoques mais toujours sérieuses car soumises à des randomisations serrées des autorités gouvernementales orientées vers la santé.

Des incohérences dans la communication bariatrique ?
(Des incohérences dans la communication bariatrique ?)

Cette fois-ci, il est dit que, d’une part le surpoids a des incidences néfastes sur le système cardio-vasculaire mais que de l’autre, il réduit les risques de mortalité. Quand est-il ? Est-ce une ineptie ?

Les conséquences de l’obésité sur le cœur

En fait, l’obésité est une pathologie plus complexe qu’il n’y paraît : l’aspect génétique et environnemental a un rôle à jouer, en plus d’une hygiène de vie et de nouvelles habitudes à modifier. En effet, les facettes du surpoids sont multiples et engendrent d’autres pathologies qualifiées comme « facteurs de risque » telles que :

  • L’Hyper Tension Artérielle (HTA) trop importante au-delà d’une tension de 14/9.
  • De l’insuffisance cardiaque avec des risques d’infarctus.
  • Des AVC (Accidents Vasculaires Cérébraux) susceptibles de laisser, chez la personne qui en est la victime, des séquelles physiques ou d’ordre neurologiques conséquentes.
  • Des angine de poitrine (ou angor).
  • De l’insuffisance veineuse avec ou sans répercutions sur le réseau capillaire, orientée vers des varices, des jambes lourdes…

Quoi qu’il en soit, avec un IMC supérieur à 25, le risque de développer une maladie cardio-vasculaire est plus que probable. Il faut savoir que les études médicales démontrent que lorsque la graisse est localisée sur l’abdomen, les problèmes liés au système cardio-vasculaire sont bien plus accrus que si celle-ci se fixe davantage sur les fesses et/ou les cuisses. C’est le rapport entre les hanches, la taille et la silhouette qui est pris en compte par les spécialistes afin de mieux cerner le profil type du sujet sous influence pondérale.

Mais si les kilos excédentaires favorisent la venue des problèmes cardio-vasculaires, ce même surpoids s’associe à une meilleure survie des malades atteints du cancer colorectal.

Une étude inédite

Les américains ont pu lire dans la revue « Jama Oncology du Kaiser Permanente Division of Research » (1) que des scientifiques ont observé un lien entre l’IMC (l’Indice de Masse Corporelle) et l’incidence d’un risque de mortalité à plus d’un an après le diagnostic. Les médecins spécialistes tentent désormais de prouver qu’il existe bel et bien un « paradoxe du surpoids ». Et, fait étonnant, celui-ci pourrait être protecteur pour les sujets obèses.
Les résultats de cette étude, même surprenants sont bien concrets et si des extrêmes de poids corporels sont comparés, cette analyse devient plus que pertinente. Pour davantage de clarté :

  • Les sujets en sous-poids à l’IMC inférieur à 18,5 sont autant touchés par le cancer colorectal que ceux qui ont un IMC supérieur à 35.
  • Seules les personnes ayant un IMC en-dessous de la normale (c’est-à-dire entre 18,5 et 23) s’en sortent mieux que les autres.
  • Ceux qui possèdent un IMC entre 23 et 25 sont le plus épargnés par ce type de cancer.
  • Il en est de même pour les individus qui ont un réel surpoids, celui qui avoisine les 30. Et c’est donc cette dernière donnée qui est la plus déconcertante.

Alors, certes, les spécialistes doivent travailler encore sur cette étude afin d’approfondir puis de maîtriser les mécanismes biologiques de ces actions protectrices du surpoids en interaction avec cette pathologie.

Ces données révèlent que même si les auteurs scientifiques valident les consignes qui préconisent la pratique d’activités physiques et un apport calorique réduit chez la personne en surpoids, un bémol doit être apporté parfois. C’est le cas concernant les sujets atteints du cancer colorectal. Les kilos excédentaires ne sont pas tous à combattre car certains sont protecteurs.

Sources et références

(1) Candyce H. Kroenke. Analysis of Body Mass Index and Mortality in Patients With Colorectal Cancer Using Causal Diagrams. JAMA Oncology. DOI:10.1001/jamaoncol.2016.0732

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