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Études Nutrition & Alimentation

Ils se goinfrent volontairement pour aider dans la recherche contre le diabète

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C’est une étude surprenante que nous dévoile le site Science Translational Medicine (1). Des chercheurs de la Temple University à Philadelphie aux Etats-Unis ont voulu étudier les mécanismes du diabète et découvrir une des origines possibles. Pour ce faire, ils ont eu l’idée saugrenue de « gaver » des personnes pour en étudier les effets sur leur organisme.


Ils se goinfrent volontairement pour aider dans la recherche contre le diabète
(Ils se goinfrent volontairement pour aider dans la recherche contre le diabète)

Le concept de l’étude

6 personnes se sont portées volontaires pour l’expérience. Ces dernières ont été enfermées pendant 7 jours dans une chambre d’hôpital. Toutes ces personnes, de sexe masculin, étaient en bonne santé. Pendant ces 7 jours, ils ont ingurgités 6000 calories quotidiennes, sous forme de pizzas ou d’hamburgers, avec interdiction de pratiquer une activité physique, ils devaient rester alités (= au lit). 6000 calories représentent plus de 2,5 fois nos besoins caloriques normaux !

Les résultats de l’étude

Les effets, bien sûr, ne se font pas attendre. Toutes les personnes ont grossi de 3,5 kg en moyenne. Mais ce sont les résultats sur leur taux de sécrétion d’insuline qui est alarmant. En effet, au bout seulement de 48h, la résistance à l’insuline apparaissait dans 100 % des cas, et plus alarmant encore, au bout des 7 jours, leur taux d’insuline qui est normalement sécrété après la consommation de glucose avait diminué de 50%.

Face à ces découvertes, les auteurs de l’étude ont ensuite voulu déterminer les causes de cette résistance à l’insuline. Ils ont alors analysé les urines des participants, et ont découvert que la suralimentation provoquait un stress oxydatif dans les cellules, engendrant ainsi une destruction des membranes cellulaires. Une des protéines les plus touchées par ce phénomène est la GLUT-4, ayant un rôle de barrière dans le transport du glucose aux cellules.

Il n’y aura aucune conséquence à long terme pour les participants de l’étude. Un retour à un mode de vie sain devrait suffire pour que les taux reviennent à la normale. Espérons qu’ils n’aient pas pris goût à la suralimentation. Mais cette étude, pour les chercheurs, ouvre tout de même une porte vers une compréhension complète du mécanisme du diabète. Le Docteur BODEN, directeur des recherches, a même déclaré qu’il était possible que « l’ajout d’antioxydant dans un gros repas puisse limiter ses effets sur la santé ».

Une étude qui nous ouvre encore les yeux sur nos modes de vie et sur la suralimentation à laquelle nous nous sommes habitués.

Sources et références

(1) Guenther Boden. Excessive caloric intake acutely causes oxidative stress, GLUT4 carbonylation, and insulin resistance in healthy men. Science Translational Medicine. DOI: 10.1126/scitranslmed.aac4765

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