Obésité : plus on est stigmatisé, et plus on est obèse - CalculerSonIMC
Études Obésité

Obésité : plus on est stigmatisé, et plus on est obèse

Google + Pinterest LinkedIn Tumblr

A l’University College de Londres, une étude confirme que la discrimination dont peut être victime une personne, a des effets néfastes sur son poids.

Plus on est stigmatisé, et plus on est obèse
(Plus on est stigmatisé, et plus on est obèse)

L’étude (1) a porté sur 150 personnes obèses qui sont victimes au quotidien de cette discrimination. Les chercheurs ont développé leur analyse sur des données de poids, de taille et de tour de taille, de près de 3000 adultes âgés de 50 ans et plus. Chaque participant a rempli un questionnaire précis qui a été analysé scrupuleusement. Il est apparu que, plus les personnes se sentent harcelées ou menacées, plus leur IMC est important.

Cette étude démontre que la ou le participant qui subit au quotidien des affronts prend plus d’un kilo par année d’investigation, ce qui n’est pas le cas de ceux ayant déclaré ne pas connaître de persécutions particulières. Les interactions psychologiques ont donc un effet néfaste sur les personnes en surpoids, celles-ci réagissent positivement à la prise de poids, cela a été mis en évidence pendant toute la durée de l’étude.

Les enfants sont les premiers concernés

L’image de soi étant primordiale dans la société actuelle, un enfant est sensible à toute forme de discrimination. Les stéréotypes ont la vie dure, un enfant en surpoids est souvent la cible idéale de mots extrêmement blessants essentiellement pendant ses journées d’école, ce qui provoque à son insu une aggravation de 66% de son obésité, lorsqu’il entrera dans la vie adulte.

L’étiquette « gros ou grosse » colle à la peau et engendre, plus d’une décennie plus tard, une suralimentation qui augmente de façon assez importante, le poids du sujet et accroit son stress de manière considérable. Les personnes déjà en surpoids sont donc celles qui grossissent le plus. Une constatation qui rejoint une précédente étude de l’Université de Manchester (2), qui avait portée des conclusions similaires.

L’obésité est un problème récurrent dans de nombreux pays occidentaux, mais elle s’améliore légèrement dans sa globalité. Cependant, elle reste un danger à ne pas sous-estimer. Les IMC augmentent seulement chez les personnes déjà obèses, alors qu’ils montrent une légère diminution au fil du temps pour les autres sujets examinés.

Une nouvelle étude est, actuellement en préparation, elle va chercher à démontrer ce que sont devenus, les enfants obèses d’il y a 20 ans. Leur stigmatisation a-t-elle été un frein à leur élévation sociale ? Les mois à venir nous le diront.

Comment éviter que l’obésité ne s’installe ?

Mettre l’accent sur une alimentation équilibrée est important. L’exercice physique régulier peut venir en complément. Même si ces études ne sont réalisées que sur un échantillon modeste de la population, cet échantillon reste malgré tout une vérité pour de nombreuses personnes.

La prévention auprès des jeunes et des moins jeunes est primordiale, afin d’éviter qu’ils soient victimes de « suralimentation ». Se dépenser permet de se sentir mieux dans son corps et de n’être plus la cible de moqueries. Il est essentiel, au 21ème siècle, de ralentir la progression de l’obésité dans nos pays développés, grâce à des actions ciblées en faveur des plus jeunes, qui sont plus vulnérables, afin qu’ils soient, à l’avenir, des adultes responsables, capables de gérer leur alimentation au quotidien, pour une vie plus épanouie.

Sources et références

(1) Sarah E. Jackson. Perceived weight discrimination and changes in weight, waist circumference, and weight status. DOI: 10.1002/oby.20891
(2) M Sperrin. Slowing down of adult body mass index trend increases in England: a latent class analysis of cross-sectional surveys (1992–2010). DOI:10.1038/ijo.2013.161

Laisser un commentaire