De l’importance de l’alimentation maternelle pour le nourrisson au risque des maladies pouvant être déclenchées par la suite, c’est ce que l’étude réalisée par l’INRA et publiée par la suite dans la revue Plos ONE a voulu démontrer.
(Alimentation maternelle et horloge biologique)
L’horloge biologique
En effet, il semblerait que l’alimentation maternelle ait un rôle primordial avant la naissance du nourrisson puis après sa naissance pour la santé de l’enfant.
Selon l’étude réalisée par l’INRA (1), un dérèglement de l’horloge biologique pourrait conduire à des troubles métaboliques, psychiques mais également à des maladies qui pourraient survenir au cours de la vie de l’enfant.
Il est rappelé que les enfants et plus précisément les nourrissons sont davantage sensibles aux changements d’horaires et que si leur rythme de vie sera acquis par la suite, il est primordial dans un premier temps de leur proposer un rythme circadien (2) correspondant à leurs besoins afin de synchroniser leur métabolisme avec l’environnement.
L’INRA a également mis en évidence que durant la grossesse, le fœtus s’approprie un rythme de vie lié à l’alimentation maternelle. Et cette appropriation perdure également après l’accouchement, d’où cette importance de respect d’un rythme sain.
Rythme circadien et alimentation
Si l’INRA a démontré l’importance de l’alimentation maternelle pour le nourrisson avant sa naissance mais également après sa naissance, il est question effectivement de rythme de prise des repas mais aussi de nutriments ingérés par la mère durant la grossesse puis après l’accouchement.
Ces données feraient apparaître un lien évident sur le fœtus puis le nourrisson au niveau de l’ADN, de la composition sanguine, de la température corporelle et sur l’activité motrice.
Mais ces conséquences peuvent également être suivies par la suite de troubles métaboliques et psychiques mais aussi de maladies.
Mauvais rythme et/ou alimentation ? Troubles et maladies
Selon l’étude réalisée par l’INRA, un dérèglement relatif à l’horloge biologique, effectué avant la naissance du nourrisson ou après, pourrait conduire à certains troubles métaboliques ou psychiques mais également à des maladies de plus ou moins grande importance tel que le cancer.
Et pour pouvoir avancer ces conclusions, l’INRA s’est basé sur la transmission des signaux moléculaires de la mère au fœtus, en effectuant d’une part une collecte du lait de la mère et d’autre part une collecte des résidus gastriques du nourrisson.
De plus, la composition du lait maternel variant au cours de la journée, il a été démontré par l’INRA à travers une expérience réalisée sur des rongeurs, qu’une femelle présentant une obésité, pouvait conduire à des altérations de l’horloge circadienne mais également à une dérégulation du métabolisme du foie. Selon cette expérience, l’animal étant né souffrait de maladies relatives au diabète.
Et, ces résultats concernant l’horloge biologique ont effectivement mis en évidence l’importance d’une alimentation équilibrée avant la conception, durant la grossesse et après l’accouchement, et a contrario les effets néfastes d’un surpoids ou d’une obésité durant la grossesse et le suivi de conseils diététiques efficaces afin de lutter contre le surpoids de naissance.
Sources et références
(1) Elizabeth Nascimento. Long-Lasting Effect of Perinatal Exposure to L-tryptophan on Circadian Clock of Primary Cell Lines Established from Male Offspring Born from Mothers Fed on Dietary Protein Restriction. DOI: 10.1371/journal.pone.0056231
(2) C’est à dire un rythme qui a une oscillation d’environ 24 heures.
