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Interview & Témoignages Nutrition & Alimentation

Nos aliments sont notre première médecine

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A l’instar des personnalités comme David Servan-Schreiber (1) ou Guy Corneau (2), le canadien Richard Béliveau (3) a plusieurs compétences à son actif : directeur scientifique du laboratoire de médecine moléculaire, docteur et professeur en biochimie, directeur de la chaire à Montréal en traitement du cancer et co-auteur avec Denis Gingras de « l’alimentation anti-âge ».

Récemment interviewé par La Vie (4), le Docteur rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour changer son alimentation. Nous rapportons ici une partie de ses propos, recueillis à l’origine par Sophie Bartczak (4).

Nos aliments sont notre première médecine
(L’alimentation : un rôle primordial sur notre santé)

Ce docteur s’est spécialisé, depuis 30 ans, sur les vertus anti-cancer des aliments pour combattre les maladies de civilisation que sont le diabète, le cancer, les maladies cardiovasculaires et celle d’Alzheimer.

Le constat du Docteur Béliveau

Des maladies peuvent être réduites et évitées en modifiant notre alimentation, le Docteur Béliveau explore avec son équipe les molécules alimentaires afin de découvrir quelles sont leurs vertus anti-cancer.

Le Docteur relate certains constats qui expliquent le fait que la recherches sur les aliments proviennent en majorité des États-Unis ou bien du Canada.

Il explique par exemple le fait qu’aux États-Unis, selon les régions, il y a parfois des taux d’obésité impressionnants (NDLR : dans son Interview le Docteur prend l’exemple du Mississippi, un État où il y a plus d’1/3 d’obèses (5)). Toujours dans son interview, il indique aussi que le Canada consacre la moitié de son budget à la santé (NDLR : certaines provinces du Canada en réalité (6)).

La ménagère américaine achète désormais bien souvent ses pâtisseries en grande surface. La « malbouffe » n’est pas qu’outre atlantique, rappelle le Docteur Béliveau : elle s’étend dans toute l’Europe et même en Crête. Le « fast-food » envahit l’île alors que cette région était LE modèle alimentaire de référence mondiale (4,7).

Rappelant que les maladies de civilisation ont comme dénominateur commun une inflammation chronique de nos tissus, il ajoute que notre mode alimentaire est bien trop chargé en oméga 6, qui se trouve principalement dans l’huile de maïs utilisé par les industriels. En contre partie, les oméga 3 sont délaissés. Ce surplus inflammatoire permet aux pathologies de s’exprimer. L’obésité, le cholestérol, l’hypertension augmentent de plus de 500% le risque de contracter la maladie d’Alzheimer.

« Que ton aliment soit ta seule médecine »

Ainsi parlait, il y plus de 2 500 ans, Hippocrate, et depuis, la transmission des connaissances culinaires entre les mères et les filles périclitent. En effet, actuellement, moins de huit recettes de cuisine sont dans les mémoires des jeunes filles aux États-Unis selon le Docteur. Pourtant, il existe bel et bien une cohorte d’aliments susceptibles de diminuer le risque de contracter une de ces maladies de civilisation : le brocoli, les graines de lin, le choux, mais aussi le thé vert, le vin rouge, les pommes, le chocolat noir, les agrumes comme le citron, l’orange et le pamplemousse, les oignons, les fruits rouges… La prise même d’un seul de ces aliments inverse, en l’espace de deux mois, certains paramètres de santé selon le Docteur.

Une prise en charge autant collective qu’individuelle

Certes chacun d’entre nous est responsable de sa propre santé. Pour autant c’est une réalisation collective qui nous est demandée. Tous ces maux actuels ne sont pas que le fait de notre environnement, de la pollution que nous créons, de la génétique et du manque de chance. Nous devons apporter notre pierre à l’édifice en pensant aux générations futures, à notre mode alimentaire, à notre mode de vie et de consommation.

Il faut savoir que bien manger n’est pas réservé qu’aux personnes aisées. Bien au contraire, manger équilibré, c’est déjà moins manger en acceptant de réduire les quantités absorbées. Un peu de tout (légumes, protéines, glucides) à chaque repas et le tout est joué.

L’idéal est de prendre un repère pour quantifier les repas : un grand bol (ou un petit saladier) est parfait. Imaginez la totalité de votre repas… il doit intégralement être contenu dans ce bol !

La réalité est celle-ci… nous mangeons bien plus que ce que nous éliminons et l’âge ne facilite pas la perte des kilocalories.

Alors, il est nécessaire de développer le sens critique ainsi que l’information utile. Savoir lire et comprendre les étiquetages sur les emballages, revoir ses habitudes alimentaires et en acquérir de nouvelles… c’est le difficile combat que nous devons mener.

Sources

(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Corneau
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Servan-Schreiber
(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_B%C3%A9liveau
(4) http://www.lavie.fr/famille/sante/l-alimentation-est-notre-premiere-medecine-28-04-2014-52376_414.php
(5) Centers for Disease Control and Prevention (19 Octobre 2012) – http://www.cdc.gov/obesity/stateprograms/fundedstates/mississippi.html
(6) http://www.carp.ca/2012/09/21/the-true-cost-of-healthcare/
(7) http://www.explorecrete.com/cuisine/cretandiet.html

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