Une grande consommation de boissons sucrées durant l’âge ingrat serait associée à une arrivée précoce des premières règles chez les adolescentes. Ce constat est le résultat d’une étude réalisée par les chercheurs de la Harvard School of Public Health, venant confirmer la corrélation entre un Indice de Masse Corporelle (IMC) élevé et une puberté précoce.
(Trop de boissons sucrées chez la fille entrainent une puberté précoce)
Les boissons sucrées : un impact sur le développement à l’adolescence
L’étude a été menée sur plus de 5000 jeunes filles âgées entre 9 et 14 ans. Les scientifiques ont notamment interrogé les adolescentes sur l’arrivée de leurs règles, leur consommation de boissons sucrées sur plusieurs années, ainsi que leurs habitudes alimentaires, en prenant en compte certaines variantes pouvant être sujettes à confusion comme par exemple, l’activité physique, l’IMC (attention, chez les enfants le calcul de l’IMC est différent de celui pour l’adulte, vous pouvez calculer l’IMC de votre enfant ici), l’origine ethnique ou encore, le poids à la naissance et l’âge des premières règles de la mère.
Après analyse des différentes données, les chercheurs ont constaté que les adolescentes ayant une forte consommation de boissons sucrées, soit plus d’1,5 « portions » par jour, sont plus susceptibles (22%) de voir leurs premières règles apparaître de manière précoce, l’âge moyen étant environ de 13,1 ans, par rapport aux jeunes filles ayant une consommation moindre, à savoir environ 2 boissons sucrées par semaine. Ainsi les adolescentes consommant des boissons sucrées quotidiennement, vont avoir leurs premières règles en moyenne à 12,8 ans, soit 2,7 mois plus tôt.
De plus, les scientifiques ont constaté que seules les boissons sucrées telles que les boissons aux fruits non gazeuses et les boissons gazeuses sucrées sont mises en causes.
Une relation au même titre que la corrélation obésité/puberté précoce
Cette étude démontre que les boissons sucrées seraient identifiées comme accélérateur de puberté, en plus de favoriser un risque d’obésité. Ces résultats viennent confirmer l’association entre obésité et puberté précoce, déjà prouvée de nombreuses fois auparavant, avec une corrélation entre une puberté précoce et un IMC élevé.
Les résultats de cette étude viennent rappeler les conséquences liées au risque d’obésité sur la santé, à savoir, un risque élevé de voir apparaître certains cancers, comme le cancer du sein ou encore un risque important concernant la survenue d’un diabète.
Sources et références
(1) J.L Carwile. Sugar-sweetened beverage consumption and age at menarche in a prospective study of US girls. Hum. Reprod. (2015). DOI: 10.1093/humrep/deu349
