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Surpoids et clairvoyance : une bonne résolution ?

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La clairvoyance n’est-elle pas un bon point de départ à toute « bonne résolution » ? Elle permet, par le bon sens, de tenir ses engagements au long terme et de ne pas se sentir seul parmi les 2 milliards de personnes en surpoids sur les 7 milliards d’individus que nous sommes…

Surpoids et clairvoyance : une bonne résolution ?
(Surpoids et clairvoyance : une bonne résolution ?)

Les habitudes alimentaires et les NTIC

Selon une récente étude (1), les américains, pour les 3/4 d’entre eux, s’alimentent avec des mets contenant des acides gras saturés, du sel et du sucre en quantité. En Europe, c’est approximativement la même chose. Devant cette « saturation occidentale », les « pays émergeants » intéressent les industriels. Depuis les années 1990, l’Inde, le Brésil, la Russie et le Mexique puis l’Amérique latine, l’Afrique du Sud, l’Europe centrale et enfin l’Asie et le continent africain se sont retrouvés sous le joug des multinationales.

Le processus de mondialisation a fortement modifié la vie des habitants. Selon d’autres données scientifiques, entre 1970 et 2011, 70 « pays riches » ont vu leur consommation de viande s’établir à la hausse. Les experts décèlent que ce goût pour la nourriture carné est, avant tout, lié à des facteurs sociaux tels que les rencontres, les échanges d’idées, l’émergence de l’information et des images faciles d’accès via internet et les réseaux sociaux. Ainsi, si les pays orientaux adoptent Internet, la consommation de viande va y croitre de 20%.

Le manque d’activité physique et ses pathologies

Pour l’OMS, la sédentarité représente la 4ème cause mondiale de surpoids (2). Il faut savoir que bouger son corps diminue significativement le risque d’hypertension, d’AVC, de cardiopathies coronariennes, de dépression, de chute, de cancers du sein, du colon, du diabète et des cardiopathies ischémiques. De plus ne pas avoir de surcharge pondérale permet de garder son équilibre énergétique et pondéral au beau fixe. De plus, les technologies modernes (encore elles) ont réduit les besoins physiques dans de multiples secteurs d’activités. Il est donc vital d’absorber moins de kilocalories si l’on veut garder un poids de forme idéal.

En ce qui concerne les maladies cardiovasculaires, elles représentaient en 2012, la première cause de mortalité mondiale avec plus de 17 millions de victimes. Les pays, dont les habitants ont un faible revenu, sont directement touchés.

Le cadre du travail des femmes

En dehors de ces aspects traditionnels, les études américaines mettent en avant un facteur de surpoids plus surprenant : le pourcentage croissant des femmes dans la population active. Celles qui travaillent disposent de moins de temps pour préparer des repas équilibrés et pour inciter leurs enfants à s’alimenter correctement.
De plus, le travail de nuit peut aussi représenter un facteur aggravant d’épidémie mondiale de l’obésité. Celui-ci est de plus en plus répandu : d’après l’Organisation Internationale du Travail, 1/4 des employés de l’Union Européenne travaille de nuit, ce qui complique encore plus la prise de repas à heure fixe.

Ainsi, entre 1980 et 2013, la proportion des adultes obèses est passée de 29 à 37 %. Désormais dans les pays en voie de développement (Koweït, Micronésie, Tonga, Libye, Qatar…) le taux d’obésité chez les femmes dépasse les 50%. « L’obésité touche la population mondiale et cela n’est pas prêt de s’arrêter si nous n’y faisons rien » (3) affirme le professeur Barry Popkin. Pour lui, le régime à l’occidentale remplace ceux à base de légumes, de fruits frais et de féculents qui, pourtant, représentent un parfait équilibre alimentaire. Paradoxe de nos sociétés de consommation ?

Sources et références

(1) Jennifer M Poti. Is the degree of food processing and convenience linked with the nutritional quality of foods purchased by US households? The American Journal of Clinical Nutrition. DOI: 10.3945/​ajcn.114.100925
(2) La sédentarité: un problème de santé publique mondial. http://www.who.int/dietphysicalactivity/factsheet_inactivity/fr/
(3) Barry M. Popkin. Nutritional Patterns and Transitions. Population and Development Review. Vol. 19, No. 1 (Mar., 1993), pp. 138-157. http://www.jstor.org/stable/2938388

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