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Le sel identifié comme facteur favorisant un retard de puberté

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Une découverte étonnante réalisée par une équipe de chercheurs américains révèle qu’une forte consommation de sel chez le rat favoriserait un décalage de l’âge de la puberté. Cette récente étude dévoilée lors du congrès européen d’endocrinologie, met l’accent sur le rôle de notre alimentation sur la reproduction.


Le sel identifié comme facteur favorisant un retard de puberté
(Le sel identifié comme facteur favorisant un retard de puberté)

Une forte consommation de sel entraînerait un retard de puberté

L’équipe de scientifiques a souhaité travaillé sur deux groupes de rats afin de mettre en évidence le lien entre le sel et la puberté :

  • Le premier groupe a conservé un régime normal
  • Alors que le second groupe est passé à un régime fort en sel, avec un taux de sodium trois à quatre fois supérieur aux recommandations quotidiennes pour l’homme. Les chercheurs ont constaté un retard de puberté chez le deuxième groupe.

Ces travaux sont les premiers à démontrer l’implication et le rôle du sel dans le déclenchement de la puberté, et vient s’associer à de nombreuses études précédentes concernant le rôle de la graisse dans ce changement hormonal, ainsi que certains facteurs environnementaux ayant un impact sur la précocité de la puberté chez les jeunes filles. L’équipe scientifique précise également qu’un retard de puberté engendrerait des problèmes de comportement, de stress et contribuerait à réduire la fertilité, selon les résultats de l’étude.

L’alimentation influencerait la reproduction

« Nos travaux montrent que de forts taux de graisses et de sel ont des effets contraires sur la santé reproductive », précise le professeur Pitynski. « On sait que les régimes très gras accélèrent la survenue de la puberté mais notre étude montre que les rats qui reçoivent une alimentation à forte teneur en sel, même en l’absence de graisses, rencontreront un retard de puberté. » De plus, d’après cette dernière étude, l’effet du sel sur la reproduction serait plus significatif que les graisses.

Les chercheurs précisent que l’objet de cette étude n’est pas d’éliminer totalement de l’alimentation, le sel, car certains rats du groupe avec un régime sans sel montrent également des problèmes, avec notamment un retard de puberté. Cette tendance reste toutefois à prouver chez l’être humain.

Diminuer la consommation de sel

Cette étonnante découverte rappelle combien il est important de réduire la consommation quotidienne de sel. Pourtant, selon une autre étude réalisée il y a seulement quelques semaines, les recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), en termes de consommation de sel, seraient quasiment impossibles à respecter. L’OMS recommande une consommation de moins de 2000 mg de sel de manière quotidienne, ce qui représente un peu moins d’une cuillère à café.

Le Docteur Drewnowski de l’Université de Washington, explique dans cette étude que même en renforçant les campagnes de sensibilisation concernant la surconsommation de sel, il serait très difficile de changer la manière de consommer actuelle et que par conséquent, l’OMS devrait revoir ses recommandations. De plus, afin de modifier les habitudes alimentaires, il serait préférable que les industriels réduisent le taux de sodium dans les préparations.

Sources et références

(1) Communiqué de Presse du 16/05/2015 : High salt intake may delay puberty. European Congress of Endocrinology (à Dublin).

(2) Stratégies pour réduire la consommation de sel selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : http://www.who.int/dietphysicalactivity/reducingsalt/fr/

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