Anticiper le risque d'obésité est-il possible ? - CalculerSonIMC
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Anticiper le risque d’obésité est-il possible ?

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Force est de constater que, malgré les recommandations récurrentes de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et la bonne volonté du secteur associatif, la lutte contre l’obésité semble, par avance, perdue. En effet, depuis des décennies maintenant, celle-ci ne cesse de progresser et concerne tous les pays industrialisés, ou non. En fait, la réduction des calories ainsi que la pratique de l’activité sportive s’ils permettent bien de stabiliser le surpoids n’arrivent, en aucun cas, à éradiquer ce fléau considéré comme une épidémie mondiale.


Anticiper le risque d'obésité est-il possible ?
(Anticiper le risque d’obésité est-il possible ?)

Selon une étude parue dans les pages de l’American Journal of Public Health (1) et réalisée par le King College de Londres, la probabilité pour une personne en état d’obésité de retrouver un IMC correct est de 1/124 pour les femmes et de 1/210 pour les hommes. Ces données sont confirmées par une seconde étude, parue dans la revue Obesity Research, où il est démontré que notre IMC a progressé de 2 points ces toutes dernières années (vous pouvez, vous-aussi, faire le test de votre Indice de Masse Corporelle à cette adresse : http://www.calculersonimc.fr/faites-le-test.html).

Il vaut mieux anticiper l’obésité que la guérir

L’American Journal of Public Health a publié les résultats d’une première étude. Cette dernière, basée sur 278.982 personnes a duré dix ans. En se servant des dossiers de santé des sujets en surpoids, les chercheurs ont calculé, hormis les patients qui avait profité d’une chirurgie bariatrique, quelle était la probabilité, pour les obèses, de perdre 5% de leur poids et qu’elle était celle de retrouver un poids de santé convenable.

Les résultats concluent au fait que les régimes et l’activité corporelle ne sont pas assez efficaces dans la lutte contre les kilos en trop.

S’ensuit une seconde étude, publiée, celle-ci, dans la revue Obesity Research. Les scientifiques des universités d’Alberta et de Toronto ont suivi, pendant 35 années, les données alimentaires de plus de 35 000 personnes en se concentrant sur les changements, au fur et à mesure des mois, de la relation entre l’activité physique, l’apport des kilocalories et l’obésité. Il en résulte qu’en dehors des régimes et de l’activité corporelle, d’autres facteurs affectent le poids des individus en augmentant l’IMC : les perturbateurs endocriniens, les conservateurs, les édulcorants, l’activité professionnelle.

Par le biais de ces expérimentations, il vaut mieux anticiper l’obésité que la guérir car, force est de constater que la prévention est une stratégie bien plus payante et efficace pour lutter contre l’obésité.

Une fois cette dernière installée, la possibilité de perdre du poids, que cela soit avec des régimes, des jeunes ou de l’activité physique, est dérisoire.

La prévention

Selon un rapport paru en 2005, en matière de politique de santé (2) il est bien prévu une prise en charge de l’obésité par la prévention. Pour autant, depuis 10 ans que ce texte est publié, l’obésité est en constante progression. En France les rapports du ministère de la santé sont pléthores et en 2009, le Monde Société affirmait même qu’en matière d’obésité, l’Hexagone « s’en tirait pas si mal » (3).

Devant un échec, somme toute cuisant, et malgré ces bonnes informations, n’est-il pas temps de repenser les stratégies préventives ?

Transmettre les messages sanitaires n’est pas une tâche aisée, l’étiquetage nutritionnel, même s’il est une nécessité, n’est pas vraiment la panacée en matière de perte de poids. La seule alternative sensée semble être une action ciblée, efficace et précoce, dès l’entrée à l’école. Donner la bonne habitude aux enfants de s’alimenter correctement avec une prise de conscience directement sur le terrain, lors des déjeuners, puis compter sur eux pour donner aux parents tous les renseignements utiles qui font défaut à ces derniers.

En que les jeunes générations éduquent les plus anciennes n’est pas si surprenant en fait !

Sources et références

(1) Alison Fildes. Probability of an Obese Person Attaining Normal Body Weight: Cohort Study Using Electronic Health Records. American Journal of Public Health. DOI: 10.2105/AJPH.2015.302773.
(2) http://www.senat.fr/rap/r05-008/r05-008_mono.html
(3) Le Monde. Article du 19 Novembre 2009. Par Pascale Santi et Laure Belot.

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