Le paradoxe possible entre obésité et IMC - CalculerSonIMC
Morphologie & Corps

Le paradoxe possible entre obésité et IMC

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Rapport entre obésité et état de santé

Une récente étude européenne s’est attachée à étudier les facteurs à risques ou les maladies générées par un surpoids conséquent sur une catégorie de la population. Utilisant un panel de personnes dont l’IMC est dans la norme, des personnes en obésité modérée ou en obésité morbide, les résultats obtenus sont stupéfiants.

Cette étude a été publiée dans le European Heart Journal. Vous trouverez la source de cette étude en cliquant sur ce lien. Pour des soucis de compréhension, certaines parties de l’étude ont volontairement été simplifiées dans cette article afin de n’en tirer que l’essentiel. Cet article a été publiée dans le European Heart Journal à la date du 4 septembre 2012.

Cette étude a permis de constater que certaines personnes obèses sont en bonne forme physique et ne présentent pas de problèmes de santé habituels tels que le diabète, l’hypercholestérolémie ou l’hypertension.

En fait, ils sont même en si bonne santé qu’ils sont 38% moins susceptibles de mourir plus tôt que leurs homologues malsains obèses.

Les constats de cette étude

Après observation de 43 265 personnes (toutes issues d’Amérique) entre 1979 et 2003, il apparaît que certaines personnes souffrant d’obésité affichent néanmoins un métabolisme qui réagit correctement, et pas moins biens, à différents facteurs environnementaux. Ainsi, les idées préconçues mettant en corrélation surpoids avec diabète, cholestérol ou encore insuffisance cardiaque ou respiratoire sont complètement remises en question puisque parmi l’ensemble des personnes testées, celles-ci ne présentent pas systématiquement un risque face à ces maladies.

Quelques rappels pour bien comprendre l’étude :

  • Les personnes ayant un IMC de 25 ou plus sont considérés comme en surpoids
  • Tandis que ceux avec un IMC de plus de 30 sont obèses.
  • Les hommes ayant un pourcentage de graisse corporelle (IMG) de moins de 25% sont considérés comme normaux. Pour les femmes la limite serait de 30%.

Un total de 5649 individus dans l’échantillon, soit 13,1%, étaient considérés comme obèses en utilisant la définition de l’IMC (supérieur à 30 donc).
Et 12 829, ou 29,7%, étaient eux obèses en utilisant la définition de l’IMG (supérieur à 25% ou à 30% donc, selon le sexe).

Parmi les participants obèses, 30,8% des « Obèses-IMC » ont été définies métaboliquement sains.
Concernant l’IMG, 46,3% des « Obèses-IMG » ont été définies métaboliquement sains.

L’étude semble donc montrer que la définition de l’Indice de Masse Grasse (IMG) est plus précise. Il n’y avait aucune différence entre les personnes en bonne santé obèses et les personnes en bonne santé ayant un poids normal, selon les chercheurs.

Les résultats de ce projet vont même plus loin en montrant que le risque de contracter une maladie cardiovasculaire était égal pour les personnes obèses ou pour les personnes possédant un poids faible. Ceci mettrait même en évidence que la pratique régulière d’un sport permettrait de garder un patrimoine santé positif malgré la corpulence de la personne.

Le Professeur Oskar Angera, de l’université de Gothenburg, a analysé le phénomène. Ces analyses expliquent cette réalité par le fait qu’un adulte avec un IMC normal est plus exposé à certaines carences en minéraux et/ou vitamines ; ces dernières étant des ingrédients essentielles à un bon fonctionnement cardio-vasculaire.
Il ressort cependant clairement que les plus exposés sont les porteurs d’un IMC égal à un sous-poids et ceux en obésité morbide.

Découverte du paradoxe de l’obésité

L’étude et les autres analyses menées dans l’ensemble de l’Union européenne arrivent à démontrer le phénomène de « paradoxe de l’obésité« . Cette conclusion est une révolution dans le monde du surpoids car elle remet en cause tous les préjugés ou les convictions antérieures grâce à un panel important prouvant sans contestation possible l’évidence.

Cette nouvelle notion est intimement liée à l’IMC ou indice de masse corporelle. En effet la personnes ayant un IMC faible entre 17 et 19 auraient trois fois plus de chances de contracter une maladie cardiovasculaire que celles présentant un IMC supérieur à 26,5. Cette situation s’explique par les carences en vitamines et en acides gras essentiels chez les personnes maigres. Seules les personnes en obésité morbide avec un IMC supérieur à 41 auraient les mêmes possibilités que ces personnes de voir leur santé s’altérer.

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