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Comment aider un proche à perdre du poids ?

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L’obésité est une pathologie reconnue comme invalidante voire handicapante. Certaines personnes en surpoids sont rejetées, d’autres sont jugées et critiquées. Certes la malbouffe, la velléité et le manque d’activités sportives sont en cause chez ces individus en surpoids. Mais dans d’autres circonstances, c’est davantage le milieu environnemental, génétique et éducationnel qui est mis à mal.

Comment aider un proche à perdre du poids ?
(Se moquer d’un proche et le stigmatiser est la dernière chose à faire pour aider un proche)

Dans le cas de l’obésité acquise tout au long des années, une remise en question fondamentale en terme d’alimentation et d’hygiène de vie peut permettre de basculer vers une prise en charge entière et totale de cette maladie. C’est pour cela que ces obèses, ceux qui se laissent aller à leur compulsions, sont souvent exclus par la société. Cette dernière aimerait que « les gros » prennent à bras le corps ce mal dont ils sont pourtant victimes. Ainsi, les personnes en surpoids vont rechercher réconfort et soutien auprès de leur famille ou cercle d’amis. Pourtant, ce n’est pas l’alternative la plus recommandée.

Ce qu’il faut mieux éviter

Dernièrement c’est la revue américaine Personal Relationships (1) qui publie une étude menée par l’université de Waterloo au Canada. Celle-ci met en exergue l’effet contre productif de la pression des proches sur le surpoids de ceux qui sont déjà en état d’anxiété par apport à leurs kilos excédants. Quant aux proches, ils sont encore plus concernés par la souffrance de leurs conjoints, enfants et amis en état de surpoids. Les réflexions fusent : « Bouge-toi » ! « Ne mange pas ça » ! « Tu devrais faire ceci ou cela » ! D’après cette étude canadienne, ce genre de remarques ne sert strictement à rien. C’est même l’inverse : elles amplifient la culpabilité de la personne en surpoids, augmentent leurs angoisses et, à nouveau, les font se jeter sur la nourriture, les produits gras, sucrés et trop salés…

Nous connaissons déjà les faux bons conseils dont les magasines, émissions et reportages télévisées, conseils de spécialistes de la diététique … Nous savons que les régimes à répétition, qui durent quelques mois et qui reviennent systématiquement à chaque saison estivale, sont préjudiciables à une perte de kilos raisonnable et pérenne. Alors, où se trouve le juste milieu ?

Ce que nous recommande le bon sens

Les obèses qui s’orientent, non pas vers leurs familles et amis mais vers des spécialistes, ont plus de chance de se sentir aidé que les autres. Les scientifiques qui ont mené l’expérience, ont pu démontrer, par le biais de 187 participantes baignées dans leur contexte familial et amical, qu’en moyenne, celles qui s’étaient confiées auprès de leurs proches, ont pris 2 kilos. Peu ou prou, l’ensemble des participantes ayant subi un dialogue moralisateur a eu tendance à prendre du poids durant le temps de l’expérience, soit neuf mois.

Est-ce que plutôt que de stigmatiser nos proches en surpoids, la solution ne consisterait pas à faire preuve de compréhension voire même d’acceptation pour éviter la culpabilité et le refuge systématique dans la nourriture ?
Grâce à cette étude, nous savons maintenant que ce sont les femmes qui sont le plus touchées par le sentiment de se considérer comme « des moins que rien », des « nulles ». D’ailleurs les chiffres parlent d’eux mêmes puisque selon l’étude canadienne, les participantes, dont le soutien à été un dialogue optimiste et positif, ont vu leurs poids chuter d’un demi kilogramme.

Ainsi, se tourner vers les siens et entendre leurs reproches, c’est se renfermer dans de la culpabilité systématique ? Le professeur en psychologie Christine LOGEL (qui a réalisé l’étude scientifique) n’est toutefois pas de cet avis et affirme que ce n’est qu’une question d’acceptation ou de rejet par ses proches. C’est l’utilisation des « mots justes » qui oriente l’état d’esprit de la personne en surpoids et donc de ses actes.

Afin de savoir si vous êtes en surpoids, ou bien obèse, vous pouvez effectuer le calcul de votre Indice de Masse Corporelle.

Sources et références

(1) Christine LOGEL. A little acceptance is good for your health: Interpersonal messages and weight change over time. DOI: 10.1111/pere.12050.

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